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Pas d'archives pour le moment...
Pour ceux que ca interesse, la version anglaise est un peu différente. Ca fait de la lecture en plus!

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  • What's new in my pages?

    Lundi 25 aout : la version anglaise est dispo.
    Et au passage, on notera qu'un "quoi de neuf" ne sert absolument a rien dans un weblog...

    Wednesday, august 20th : weblog open!
    But it's in French only for now! :)

    This part will soon be functionnal
     
     
    > > Mardi 7 juillet 2009 : silence on tourne (en rond)

    Tiens, je pensais que ça faisait bien plus longtemps que ça que je n'étais pas intervenu ici. Mais finalement non, j'ai déjà fait bien pire. Par contre j'ai du battre tous mes records en terme de nombre d'occasions manquées de venir écrire une note. Je me souviens que j'avais plein de choses a raconter, que j'avais même essayer plusieurs fois de m'y mettre. Et puis rien...

    De quoi avais-je envie de parler... mystère...

    Je crois que je voulais laisser ma geekitude s'exprimer sur les derniers smartphones a la mode; le nouvel iphone, le palm pre et le nokia n97.
    Chacun me plaisant bien, sur le papier, mais chacun aussi avec ses défauts plus ou moins rédhibitoire.
    Mais la raison a le dessus, en tout cas pour le moment. A quoi me servirait un téléphone top-geek alors que je n'utilise quasiment plus mon téléphone portable pour autre chose que pour téléphoner (et encore, plus beaucoup)?
    Sans compter les prix des abonnements, a revoir à la hausse pour bénéficier de toutes les fonctionnalités que je n'utiliserai qu'occasionnellement.
    Donc... tant que mon téléphone téléphone, je ne vois pas pourquoi en changer.

    ... a moins que ce ne soit pour le plaisir d'acquérir un nouveau jouet, bien sûr ...

    La c'est différent, mais alors, autant ne pas se limiter aux téléphones; je peux chercher un nouveau jouet dans d'autres domaines. Par exemple un lecteur vidéo tactile qui me servirait de présentoir à images. J'ai fait un peu de repérage, et je retombe toujours sur cette même considération raisonnée : "a quoi bon?".

    Bien, ne nous décourageons pas; visons plus haut. Un nouvel appareil photo... oui mais... Soit je remplace mon "gros" actuel, et la, bienvenue crédit à la consommation et légère gueule de bois de lendemain d'achat d'impulsion; soit je trouve un copain pour mon compact. Et quand est-ce que je trouverai le temps d'utiliser ces merveilles, qui peut me le dire? Hmm?

    C'est ça l'effet pervers du nouveau jouet. Tant qu'il n'est pas là, il fait envie. Et puis quand il y est, eh bien, il ne change pas la vie.

    Donc : stand by.

    Dans un tout autre registre, en ce moment je suis en plein dans les blogs BD. Avec un gros fond de jalousie pour les multiples talents des auteurs. Ca va du talent de dessinateur au talent narratif, en passant par l'inspiration... Bref j'essaye de suivre au quotidien pas mal de monde, ici, , et .

    Et comme je suis influençable, ça me donne très envie de me remettre un peu à flots en dessin. Mais, un peu comme les nouveaux jouets : quand trouver le temps?





    > > Vendredi 10 Avril 2009 : fugace mais en place

    Comme ça fait longtemps que je ne suis pas venu...

    Ce matin, je repensais à une lecture que j'ai entamée il y a plusieurs années, cet ouvrage, sous titré "l'économie de l'immatériel".
    C'est une analyse passionnante sur les biens immatériels qui font la force commerciale des entreprises; et qui sont parfois leur production. Ca parle entre autres de l'image de marque, de la relation clientèle, de la qualité de service...

    Et ca matin, je ne sais pas pourquoi, ce bouquin m'a paru complètement d'actualité. En fait, si, je sais pourquoi : je venais de lire une info sur un téléphone mobile qui avait des problèmes techniques, et l'auteur comparait entre eux plusieurs modèles.

    Bien entendu, la comparaison avec l'iPhone était au rendez-vous... Petit retour en arrière : les lecteurs MP3 à disque dur existaient avant l'iPod. Apple n'a rien inventé, mais c'est Apple qui a fait décoller ce marché.
    Les téléphones tactiles surfant sur internet, il en existait avant l'iPhone, Apple n'a rien inventé.
    Mais c'est Apple qui a fait décoller ce marché.

    Quel rapport avec le bouquin? Les concurrents d'Apple, a peu près tous, ainsi que les partisans des concurrents, ont beau jeu de dire qu'Apple réussi "grâce au design", ou encore "grâce au buzz" ou même "grâce à l'effet de mode".

    C'est facile à dire, et en effet ce n'est pas faux du tout : les produits d'apple misent sur le design, créent un buzz et entraînent des effets de mode.
    Seulement c'est bien léger que de s'arrêter à ces constations de fait, car, si c'était aussi évident, qu'attendaient les concurrents pour le faire avant Apple?
    Autrement dit, pourquoi ces produits là créent l'évènement? Pour le design? Peut-être... Mais nombreux sont les concurrents à avoir tenté d'attraper le train en marche en proposant eux aussi des designs travaillés. Ca ne suffit pas... La faute à l'effet de mode? Peut-être. Alors il suffirait d'être le premier pour lancer la mode, auquel cas, pourquoi Apple réussit à lancer ces modes alors qu'ils n'étaient PAS les premiers?
    Parce qu'ils ont une bonne image de marque? Avant l'iPod, Apple avait une image de marque de fabricant d'ordinateurs, mais ne dominait déjà pas ce marché, qu'est-ce qui le prédisposait à dominer le marché du lecteur MP3?
    Admettons qu'on en revienne au design, comme si ça devait être le seul point fort d'apple, mais alors on en revient aussi à l'oeuf et à la poule : comme Apple n'était pas le premier sur le marché, si il avait suffit d'un peu de design pour s'accaparer ce marché, pourquoi les autres ne l'avaient pas pris avant?

    Il me paraît évident qu'il y a là bien plus que ce que les arguments dédaigneux de la concurrence veulent bien voir; et cela tourne autour de cette "économie de l'immatériel", décrite dans ce livre comme mettant aux prises "l'utile et le futile" (ceci étant le vrai titre du livre).

    Du temps des PDAs, microsoft avait d'ailleurs réussi à inverser la vapeur sur un marché dominé, à l'époque, par les PalmPilot. Microsoft avait constaté que le marché existait, avait tatonné pour y prendre pied, et avait finalement réussi à s'imposer en proposant du "futile" : les produits microsoft seraient plus puissants, plus colorés, plus multimédia; et cela avait réussi à dépasser un concurrent (Palm) qui n'avait pas les moyens de suivre la surenchère.

    Mais les PDAs étaient, si j'ose dire, un marché de niche. Avec le recul, ils n'ont existé commercialement que jusqu'à l'arrivée des téléphones portables de plus en plus intelligents, des lecteurs multimédias...

    A cette époque là, rapprocher le PDA de l'ordinateur, par ses fonctions avancées, donnait un certain sens pratique à ces machines qui étaient sinon perçues comme des gadgets. L'ordinateur étant devenu omniprésent, le PDA se devait de devenir un ordinateur à part entière.

    Et puis quoi? Et puis sont arrivés les téléphones portables, et les utilisateurs ont de plus en plus négligé leurs PDAs pour conserver leurs annuaires dans leurs téléphones; sont arrivés les lecteurs MP3 et les utilisateurs ont préféré ces machines dédiées et plus efficaces à des PDAs moins bien équipés et plus compliqués à utiliser; est arrivé l'iPhone, et toutes les fonctions du PDA/ordinateur se trouvaient officiellement réunies dans le téléphone, jusqu'à internet.

    A l'inverse du PDA, qui fait "un peu tout", l'iPhone est un téléphone qui fait téléphone. Mais qui le fait bien, n'en déplaise à ceux qui lui reprochent telles ou telles imperfections.
    Ce téléphone surfe sur internet. Et il le fait bien, n'en déplaise à ceux qui surfaient déjà, avant, sur internet avec des outils de poche. En bonus, il fait aussi lecteur MP3, et sur ce point je n'insisterait pas, puisque ces fonctions sont celles de l'iPod, dont le succès n'est plus à démontrer.

    Voila la clé : il fait bien son travail. C'est ce qu'on appelle l'expérience utilisateur. Ca ne se résume pas à une jolie présentation. Ca ne se résume pas à une interface utilisateur agréable.
    "L'utile et le futile", disions nous : il garde l'utile; et le futile ne vient pas encombrer l'expérience utilisateur.

    Et puis il y a l'offre de service qui accompagne le produit... Celle-ci aussi a été abondamment copiée par la concurrence : boutiques en ligne accessibles depuis des logiciels spécifiques, etc etc...

    Contre exemple : microsoft cherche bien sûr à s'imposer sur le créneau représenté par l'iPhone, et proposera bientôt la prochaine version de son système. Principe de base de microsoft : arriver à imposer une "image qui marque"... un peu comme l'écran de démarrage tout simple de l'iPhone, avec ses icônes bien alignées.
    Et microsoft de nous montrer des images dans lesquelles ses futurs écrans de démarrage disposent les icônes dans des cases en forme de nids d'abeilles. Comme je l'ai lu dans un article : une solution à un problème qui n'existait pas. En effet, du point de vue d'un utilisateur, cette disposition n'apporte absolument rien, mais du point de vue de l'éditeur, l'intêret est évident : inventer un système qui soit visuellement immédiatement reconnaissable, pour se créer une identité.

    Pour l'utilisateur : tellement futile que ça en devient encombrant, microsoft à d'ailleurs du retirer ce projet. Les cases hexagonales ont ainsi disparu des écrans de démarrage proposés, et il y a gros à parier que les versions définitives, si ils conservent une disposition en quinconce, proposeront aussi une disposition classique des icônes.

    Là ou le futile avait fait le succès des PDA microsoft, aujourd'hui cette stratégie montre ses limites.
    Les utilisateurs deviennent certainement plus affûtés sur les produits technologiques : la phase de découverte de la high-tech est peut-être derrière nous, et le consommateur s'approprie plus facilement des produits fonctionnels.
    Pour se distinguer, il faudra plus que du futile... Il faudra trouver l'utile que le consommateur attend, ou, plus simplement, l'utile que le consommateur va reconnaître. A l'heure ou la puissance matérielle et où les fonctionnalités hardware ne sont plus un problème, l'utile se nichera obligatoirement dans l'immatériel.
    Un peu comme la Wii de Nintendo qui, avec du hardware moins puissant que la concurrence, crée une expérience utilisateur nouvelle, ouvre le marché du jeu vidéo à des publics nouveaux et s'impose chez de nombreux joueurs comme une seconde console abordable et fun.
    En face, les concurrents proposent du jeu vidéo traditionnel, enrobé d'un futile (haute définition) qui ne suffit pas à convaincre. Same old, same old.

    Que les produits Apple proposent "quelque chose" d'interessant, tous les concurrents l'admettent, qui proposent systématiquement des produits équivalents. Entre les lecteurs MP3 qui, à une période, rivalisaient de ridicule pour proposer chacun leur "interface tactile révolutionnaire" pour concurrencer la "clickwheel" caractéristique de l'ipod; et les nouveaux téléphones à écran tactiles lancés depuis le démarrage de l'iphone (alors que quasiment aucun constructeur n'avait lancé de produit similaire auparavant), toute la concurrence veut suivre.

    Mais jusqu'ici, personne n'a détrôné Apple. Je pense que les acquis et avantages d'Apple sont dans l'immatériel, dans l'expérience utilisateur certainement plus que dans l'image de marque (même si celle-ci est importante et contribue largement à l'adhésion des consommateurs). Bien sûr le matériel joue, mais des ordinateurs, beaucoup de monde sait en fabriquer.

    Mais on ne construit pas une image de marque uniquement sur du marketting, Apple a construit la sienne, de longue date, sur l'expérience utilisateur.
    Certains éditeurs semblent ne pas saisir ces facteurs... Un peu comme l'industrie automobile aux USA, qui persistait à produire les automobiles qu'ils ont toujours produit, malgré la chute des ventes et malgré les innovations venant de l'étranger et allant dans le sens des attentes des consommateurs. Je me réjouirais que l'informatique (et en particulier) intègre de plus en plus l'expérience utilisateur de manière naturelle, et ce dés la démarche projet.

    C'étaient mes premières réflexions bloguesques de la journée, et j'aurais pu m'en tenir là, et ne jamais les retranscrire jusque sur le blog, si je n'étais pas tombé depuis sur cet article passionnant (mais attention, il ne restera pas longtemps en lecture libre) de l'écrivain Tahar Ben Jelloun, qui exprime un point de vue qui me paraît très pertinent sur le regard des fanatiques sur le sexe, les femmes et le pouvoir.

    J'ai l'impression d'avoir toujours ressenti ce que cet article écrit. Je le trouve rempli de justesse, et les réalités qu'il raconte pleines de tristesse.




    > > Jeudi 21 Août 2008 : vite, vite, rien

    A un moment je me suis dit "tiens il faudrait que j'arrête officiellement ce blog". C'est vrai, il faut quand même le reconnaître, il est quasiment dans le coma : un hoquet par ci par là, 3 fois par an les bonnes années (bon j'exagère...), alors autant regarder la réalité en face et lâcher l'affaire.

    Et puis non, quel interêt, finalement? A quoi bon se fatiguer à l'"arrêter officiellement"? Il dort sans rien demander à personne, Il suffit de le laisser prendre la poussière dans un coin du net, et voila, ni vu ni connu, et moins de temps de perdu.

    Et puis, autre avantage, le jour ou j'ai envie d'y revenir, il est toujours la.
    Ca tombe bien, ce jour, c'est aujourd'hui.

    Voila presque 5 mois que je ne suis plus parisien. Comme un écho à cet exode, un peu partout, je me fais discret et je me fais rare. Je me fais lointain.
    Pas partout, d'ailleurs, il y a d'autres sites ou je laisse d'autres traces. Mais là, c'est la vraie vie qui décide pour moi : pas assez de temps à consacrer à mes vies en ligne.


    Voila un bout de temps que j'observe quelques forums sur le net.
    Je les observe en alien, du haut de ma soucoupe volante, sans vraiment me poser parce que bon, je ne vois pas bien ce que je pourrais raconter aux autochtones si j'atterissais.
    Dans les forums français, il y a, par bouffées, des périodes d'intenses engueulades personnelles.
    Untel qui prend tel autre en grippe; s'ensuit des déballages pathétiques et vains, des guerres de clans, des "untel à dit que l'autre lui avait affirmé en privé qu'elle pensait que (...)".
    Ca dure des pages, ca passionne les foules.
    Rien que de très connu, comme phénomène. Wikipedia vous expliquera que le moment critiques ou la discussion part en vrille porte un nom.
    La "sociologie du net" identifie aussi les
    perturbateurs, qui peuvent l'être délibérément ou bien parce qu'ils sont entraînés par la tournure des échanges.

    Dans les deux cas, leurs méthodes et leurs argumentations finissent par se ressembler : sophisme, très abondant dans ce genre de "discussions" stériles; et le "Thought-terminating cliché", notion que je découvre et qu'on croise aussi à toutes les sauces.

    Ce genre d'échange me met un peu mal à l'aise. "Get a life", comme on dit. Qu'est ce qui pousse ces gens là à s'invectiver pour de vrai dans un monde "pour de faux"? Ca ne leur arrive pas assez dans le monde "pour de vrai"? Ou bien c'est parce qu'ils y voient un territoire ou ils pensent pouvoir s'imposer, pour une fois, alors que le monde "pour de vrai" ne les y autorise habituellement pas?

    Ceci dit, le phénomène est parfois contagieux, on peut assez vite se sentir l'envie d'intervenir dans un sens ou l'autre, par exemple pour essayer de d'apporter un peu d'objectivité ou de mettre l'accent sur la stérilité du débat; ce qui, dans tous les cas de figure, serait exactement aussi stérile.
    Voila donc qui me tient éloigné des forums depuis de nombreuses années...

    Mes envies du moment : acheter un nouvel appareil photo numérique. N'importe quoi, j'en ai déjà des brouettes... Oui mais celui là, il fait des photos carrés, a l'ancienne, eh oui, comme je vous le dit. Et je les ferai quand et ou, mes photos carrées?
    Et aussi, acheter un scooter. Ca aussi j'en ai déjà un, mais j'en voudrais un plus gros. Et plus cher, forcément... Ca me paraît plus adapté à la région, mais ça ne l'est pas du tout à mon budget, alors; on attendra.





    > > Mardi 18 Maris 2008 : sous d'autres cieux...

    Ce matin, il fait beau a Paris. J'ai du passer a ma banque, dans un coin que j'aime bien, traverser des quartiers familiers.
    Une douce animation de début de journée, pas de grisaille ni dans le ciel ni dans l'atmosphère.
    J'ai savouré cette atmosphère.

    Paris est une belle ville. Dans 15 jours, je ne serai plus parisien, et aujourd'hui je ressens déjà la nostalgie. Depuis que je suis enfant, je connais Paris : mes grands parents dans un mouchoir de poche, nous allions a pied chez les uns chez les autres, mes cousins, mes grand-tantes, tout le temps quelqu'un "a Paris" pour nous accueillir, puis mes études, ma grand-mère, ma famille, puis le service, les stages, le premier boulot, puis je m'installe.
    Mes véhicules, ma liberté, mes loisirs, mes boutiques et mes bons coins. Celle que j'aime, notre chez-nous...

    Mais aussi Paris et ses quatre murs, la sensation d'enfermement quand la nature me manque, quand l'oxygène semble hors de portée, qu'on se sent tourner en rond dans sa cage parce qu'on n'a pas le courage ou les moyens de prendre un véhicule pour faire des heures de route; de prendre un billet de train...

    L'enfermement ne me manquera pas. Pourtant la ou je vais, même si je serai plus proche de la nature, plus proche de la mer, je serai plus loin de tout, et en particulier bien plus loin de ceux que j'aime et qui ont besoin de moi en ce moment.
    Nice - La Rochelle : en train, prévoir 12 heures. Ou alors prendre l'avion, prévoir un budget bien supérieur, faire escale a Bordeaux ou à Paris, prévoir aussi de nombreuses heures.
    Nice - Besançon, Nice - Châlons, même confiture.
    Pas le bon moment pour m'éloigner à ce point... Mais le calendrier est prévu de longue date, et aujourd'hui pour moi la période est à l'introspection.
    Paris va me manquer plus que je n'aurais osé me l'avouer avant. Et pourtant, qu'est ce que je vais laisser derrière moi? Tellement sont déjà partis avant moi... ceux qui restent viendront sûrement nous voir avec plaisir, et puis la vie ici étant ce qu'elle est, on les voyait déjà peu...
    Mais je sais comment je fonctionne, j'aime savoir que ceux que j'aime sont "la".

    Qu'est ce qui me manquera ici, une fois que je serai la bas? Rien de bien concret... rien de bien tangible. J'aime l'atmosphère des quartiers ou je nourri mon imaginaire; j'aime les endroits ou je trouve de quoi remplir mes étagères et mes bibliothèques.
    J'aime les rencontres que j'ai pu faire, à marche forcée, ces dernières années. J'aime qu'il y ait ici plus d'univers personnels que je pourrai jamais en découvrir...

    Remplir mes étagères : d'aucuns se sont chargés de me priver de pas mal de souvenirs entreposés dans la cave (je savais que je n'aurais pas du les y entreposer, mais...). Ca décourage de les accumuler, les gadgets divers qui font des souvenirs de la vie quotidienne...
    Et par ailleurs, je ne me voyais pas trop reconstituer des étagères pleines de bibelots dans notre nouveau chez-nous, de toute façon... alors à quoi bon me dire que les boutiques dédiées me manqueront?

    L'inspiration... peut-être tout simplement l'inspiration. La bas, j'ai envie de "faire". Je m'attend, je crois, à trouver la bas le genre de vie de province qui me permettait, plus jeune, de faire ce genre de choses. C'est à dire, du temps à soi, une tranquillité d'esprit. Je me projete dans cette vie la, j'y ai travaillé ces dernières années, mais a l'aube de passer le cap, je m'interroge sur "moi".
    Comme si je devais être différent la bas...

    Il n'y aura pas longtemps a attendre, en tout cas. Mon prochain article sera peut être écrit au soleil de la côte d'azur...


    > > Mercredi 19 Septembre 2007 : A caractère design

    Dans tous les domaines ou interviennent des personnages imaginaires, on retrouve un "exercice" qui m'interesse beaucoup : le "character design".
    Le terme "character design" a surtout été popularisé par le manga et l'animation Japonaises. En fait, certains en font sans le savoir : il s'agit tout simplement de créer un personnage, sous tous ses aspects. Lui donner un visage, un look ou un style, des expressions, mais aussi une histoire, une attitude...

    En produisant des bataillons de mangas, dessins animés, jeux vidéos ... le Japon est passé maître dans ce domaine, même si, nettement, la production Japonaise est dominée par des codes immédiatement reconnaissables (les fameux grands yeux, les cheveux colorés...).

    A mon sens, ce qui fait le secret d'un bon "character design" réside dans la force d'évocation. Le premier contact avec un personnage dessiné est par définition visuel... Tout ce que l'aspect visuel du personnage pourra donc suggérer au premier regard contribuera à se forger une idée de sa personnalité.
    Un peu comme dans la vraie vie quand, au premier regard, on se fait une idée "il a une bonne tête", "il a pas l'air commode" ("...une vraie tête de con..."), a la différence qu'en Character Design, c'est au dessinateur, en partant de zéro de construire une identité qui nous évoque la personnalité voulue.

    Je réalise depuis quelques temps que dans la vraie vie, le Character Design existe aussi. Ca ne porte pas vraiment ce nom la, et beaucoup en font sans le savoir, mais, par exemple, les tendances "relooking" et "coaching" vont dans ce sens.
    On (se) propose d'afficher une personnalité différente, améliorée, renforcée... plus d'évocation (coté look) et de cohérence (coté personnalité) pour "mieux" se présenter, aplanir la distance entre ce qu'on parait et ce qu'on veut transmettre.
    (Ca se comprend, "aplanir la distance", non?! :) )

    Ces jours-ci, je vois du "character design" un peu partout dans la vie, en général chez des personnalités publiques. Le meilleur exemple auquel je pense en ce moment : notre ami Chabal, mondialement célèbre "homme des cavernes" ou "bête", jouant d'un caractère assorti au style physique qu'il cultive, et profitant de l'ensemble pour apparaître comme le personnage clé qu'on penserait à dessiner dans une équipe de rugby imaginaire.

    Ces réflexions ne me portent pas beaucoup plus loin que ca, je dois dire. Mais le "character design" me trotte dans la tête, et peut-être, me conduira un de ces jours a reprendre un papier et un crayon et m'y essayer "une fois de plus"!

    Sinon, j'ai recu ce matin le SMS suivant (je cite) :
    "Coucou c adèle du camping de bisca juste pr avoir D new de toi istoir de savoir ske tu fai 2 bow ? Jte fais un gro bisou A+"
    Adèle, si jamais tu me lis : tu t'es trompée de numéro.

    Oui, évidement, je pourrais lui répondre. Seulement la dernière fois que ca m'a pris de répondre patiemment a qqun qu'il se trompait de numéro (et il s'acharnait depuis longtemps, le bougre, a envoyer des SMS désespérés a une Anne qui l'ignorait royalement et pour cause : c'est moi qui les recevais, ses SMS), j'ai reçu en retour un message rageur m'expliquant que non, ce n'est pas la peine de jouer à ce petit jeu la, Anne, je sais trés bien que c'est toi.





    > > Mercredi 12 Septembre 2007 : Au début de rien

    "j'ai besoin de vacances". Je l'ai souvent dit cet été, avant mes vacances, un peu pour meubler, justifier la fatigue ou l'énervement... Mais a ces moments la, je n'y croyais pas vraiment, ca me semblait être une formule bien commode pour dire quelque chose comme "foutez moi la paix". Certes, j'avais besoin de calme, mais je ne croyais pas vraiment au bénéfice des "vacances", parce que déjà mes dernières vacances ne m'avaient pas apporté grand chose coté calme et détente.

    Et puis les vacances sont arrivées, et la manière dont elles ont commencé a achevé de me désabuser : empèchements, évènements familiaux...
    Cahin caha, les vacances ont tout de même fini par prendre la forme de vacances, et nous nous sommes retrouvés, comme prévu, en Allemagne pour une petite semaine. Et, après une semaine de pluie continue entre la Bretagne et Paris, le Nord de l'Allemagne nous a réservé un soleil magnifique, et les vacances m'ont finalement apporté tout ce que j'espérais.

    Ca fait vraiment du bien!

    A posteriori, ca me confirme que j'avais vraiment besoin de vacances, et que ce n'est donc pas qu'une formule.
    En revenant, je rapportais de vacances la résolution de bien surveiller mon état général : garder un oeil sur le compteur de fatigue, de moral, de satisfaction générale, etc..., et de repérer les variations et les facteurs qui les influencent.
    C'est assez interessant, comme exercice.

    Bien, cet article ressemble fortement a un blog perso : ca tombe bien, finalement, car c'en est un.

    Oh, et quitte à continuer dans ce registre : pendant mes vacances, j'ai LU! Quelle aventure! Je pense que je n'avais pas ouvert un roman depuis le siècle dernier, et finalement j'en ai dévoré deux en a peine plus d'une semaine; avec un troisième bien lancé depuis. De la science fiction, certes, mais de la bonne. Du Steampunk, justement (oui, "justement", car j'en parlais ici même il y a 3 mois), pour l'un, et pour l'autre, comment dire... de la "hard science", diraient certains pour clôturer commodément le débat. En fait un roman qui habille certaines théories timides sur l'évolution, et apporte matière a réflexion. Un auteur que j'ai découvert avec ce livre, mais que j'avais prévu de découvrir plus tôt avec d'autres... J'ai donc enchainé sur un second bouquin du même auteur, et je continuerai surement, deja car ces deux livres ont des suites qui ont l'air tout aussi interessantes; mais aussi parce que j'ai lu du bien de plusieurs autres de ses opus.

    Mais ce sont a chaque fois des pavés. Avant d'attaquer un 3 eme de ses livres, je ferai surement une petite pause par un volume plus vite lu, d'un autre auteur, donc, certainement. Peut-etre.




    > > Lundi 11 Juin 2007 : Passer a l'orange

    En fait je n'ai dramatiquement rien a dire, aujourd'hui... Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai quand meme envie de venir m'épancher ici. Normal, finalement, me direz-vous : nous sommes ici sur un blog.

    Bien. J'évolue, donc, j'arrete pas d'en parler : je m'interesse moins a tout un tas de choses, mais bizarrement pour autant je ne m'interesse pas plus a d'autres choses.
    Au chapitre de ce qui m'interesse moins : les gadgets divers et varié, l'électronique de poche, ludique, les montres compatibles PC ou celles qui font aussi appareil photo...

    Bref voila donc un moment que ca dure, et la, betement, depuis environ 15 jours, j'ai envie d'acheter 2 montres. Pas une seule, comme ca m'est arrivé une fois de croiser une montre qui me faisait de l'oeil, et que j'ai fini par m'offrir (pour entendre ensuite l'ensemble de mes amis et connaissances entoner en choeur "beeuaaaah, mais elle est blaaaanche").
    Pas une seule, donc, non, mais cette fois, deux d'un coup...
    Elles ne font rien de spectaculaire; pas de photo, pas d'agenda électronique, elles donnent l'heure c'est tout.
    Et elles ont comme autres points communs : des boitiers carrés, et la couleur orange!

    Ce n'est pas que je m'interesse soudainement a la couleur orange; et d'ailleurs, elles ne sont pas entierement orange (faut pas pousser non plus); mais, chacune dans leur genre, avec leur interpretation du orange, elles me plongent dans deux especes d'uchronies auxquelles je ne résiste pas.

    L'une des deux interprète le orange sur un mode un peu cuivré. Associé a une finition métallique, l'ensemble a un vague petit coté SteamPunk, et ca, finalement, ca persiste à me plaire.
    L'autre, quant a elle, associe le orange au plastique et a des formes carrées à coins arrondis : rien que de l'écrire fait planer un parfum de 70's.

    Me voila donc face a un dilemme bien courant de notre société de consommation : craquerai-je (et ce ne serait que pour enfermer dans un tiroir ces deux nouveaux gadgets que je ne porterai surement jamais), ou laisserai-je passer l'occasion de posséder ces deux petits fragments de mondes parallèles?

    Je me souviens d'ailleurs d'une précédente occasion ratée : une montre meme pas a quartz, mais tellement truffée de petits verrins et de mécanique apparente que j'ai finalement décidé de ne pas passer à coté. Mais elle aussi venait d'un monde parallèle, et elle y est retournée avant que je puisse lui mettre le grappin dessus...
    Le temps que je me décide a retourner à la petite horlogerie qui l'exposait en vitrine, c'était carrément toute la boutique qui s'était volatilisée dans la grisaille...

    Je rapporterais bien quelques photos de mondes parallèles, d'ailleurs. J'ai quelques idées. Je manque juste de plein de choses.
    C'est que c'est du boulot, on ne rend pas compte...



    > > Lundi 11 Juin 2007 : De proche en proche

    "Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?", voila l'un des sujets du bac de philo proposé ce matin aux élèves de terminale S. En ES, ils avaient le choix entre deux question et l'explication d'un texte de Nietzsche.
    Nietzsche m'avait porté chance, a mon bac, bien que je me demande encore maintenant si ma note en philo n'avait pas été "relevée" artificiellement, histoire de relever le pourcentage de réussite au bac. Ma théorie du complot a moi a une histoire : je me souviens que j'avais demandé a voir mes copies; et j'avais notamment vu celle de philo.
    Je ne me souviens plus tres clairement du contexte et de l'image, mais a vue de nez comme ca, je retiens n'avoir vu que le "5".

    Or ma note officielle était "15"... cette note la était plutot homogène par rapport a ma moyenne de l'année.
    Oui, il faut préciser que dans une classe scientifique j'étais un des seuls du petit groupe qui ne faisait pas ses devoirs de maths en cours de philo, et qui, a la place, philosophait avec la prof.
    Je me souviens d'ailleurs qu'elle se faisait trés bien a cette situation, et organisait notre petit groupe de discussion tranquillement dans un coin de la classe pendant que les autres bossaient les maths.

    Un peu comme ce prof de physique qui, un jour, devait trouver une date pour remplacer un cours, et en en choisissant une, réalisait que "ah, non, la je ne peux pas, j'ai déjà un cours" puis relativisait "...oui mais bon, c'est avec les littéraires"...

    Bref, la, c'était la philo et les scientifiques, et a mon petit niveau je m'en sortais pas mal.
    Or donc, voila le bac qui arrive, et ma théorie du complot qui émerge... On sait (en tout cas, le sens commun le sait bien!) que la notation en philo est éminemment volatile, qu'elle dépend des dispositions du correcteur, de ses opinions, du sens du vent, etc...
    Et le souvenir que j'ai de ma copie est d'avoir vu distinctement un "5". Aurait-il manqué le 1, ou aurait-il été effacé, ou mal photocopié (dans le cas ou on m'ait présenté une photocopie)...?

    Ou bien, le correcteur n'aurait-il pas tout simplement noté "5"? Et puis ensuite, en "seconde lecture", une commission chargée d'équilibrer les résultats de l'examen, aurait trouvé qu'en relevant artificiellement cette note de 10 points (soit 20 points grâce au coefficient 2), le subterfuge passait inapercu par comparaison avec ma moyenne de l'année, tout en m'assurant la moyenne générale au bac et en m'évitant le rattrapage?

    Je ne le saurai jamais, et je vis donc depuis en tentant d'ignorer ma théorie du complot, et en me persuadant que ce bon vieux Friedrich m'a porté chance.

    Je me souviens que le texte que j'ai choisi d'expliquer portait sur la "réflexion". Notre ami Friedrich était attristé que ses contemporains ne prennent plus le temps de la réflexion, ne cherchent plus a faire aboutir un raisonnement mental, quitte a s'arrêter quelques minutes en chemin; bref, ne cherchent plus a réfléchir.

    J'avoue que je ne me souviens plus de ce que je disais en réponse à tout cela; mais ce texte, ou du moins son principe, m'a accompagné depuis. Jusqu'a, tout récemment, s'imposer à nouveau à mon esprit, alors que je réalisais qu'aujourd'hui, non seulement nos contemporains prennent rarement le temps de la réflexion, mais ne percoivent plus non plus l'interet des raisonnements ou des réflexions, fussent-elles toutes faites ou pré-machées.

    Avec du recul, ca m'a paru d'autant plus évident dans le "débat" politique en cours, "débat" qui n'en est d'ailleurs pas un a mon sens.

    Il faut aujourd'hui de la vérité brute, pas de "parce que", du "c'est comme ca et c'est pas autrement" et pas du "c'est comme ca parce que".
    Et d'ailleurs, j'ai tellement raison que meme moi je me sens un peu las a l'idée de prolonger mon raisonnement et d'argumenter! :)

    Mais "le désir peut-il se satisfaire de la réalité?", voila un beau sujet de réflexion, voila des arguments qui arrivent : le désir, l'envie, l'autre, la sexualité, l'objet, la création, le désir d'enfant, l'art... la réalité, aussi...

    En série technologique, ils avaient aussi "L'art nous éloigne-t-il de la réalité ?". En parlant d'éloignement, on n'est pas si éloigné de la question précédente : toujours cette réalité, et puis l'art comme vecteur d'un désir de création ou d'expression... l'art religieux, la réalité spirituelle, la destruction des icônes, les artistes handicapés, leur réalité, le monde mental, la perception d'autrui...

    A l'époque, mes plans, pour ces deux questions, auraient été de "définir" les forces en présence : sans viser une définition concrête du désir, de l'art ni de la réalité; présenter "quels" désirs, "quels" arts, et "quelles" réalités seront les héros de l'histoire; et puis enfin les mettre en scène
    Au lieu de "thèse", "antithèse", "synthèse", d'abord quels désirs (quels arts...), puis quelles réalités, et enfin comment les marier dans le cadre de la question posée...

    Et ca ne me réussissait pas si mal... sauf, bien sur, si ma théorie du complot n'est pas qu'une théorie...




    > > Mercredi 28 Mars 2007 : La tête en l'air et le regard ailleurs

    La semaine derniere, j'avais prévu de me reposer. J'avais posé toute la semaine en congé, avec au programme : dormir, glander, et buller.
    La semaine étant maintenant passée, voici un compte-rendu rapide : 2 jours de boulot sur les 5; mon PC perso qui rend l'ame le troisieme jour, et la creve qui m'assaille le dernier jour. J'ai donc repris le boulot, la creve m'a empéché de dormir pendant les 2 premieres nuits de la semaine; et voila pour le repos et la détente que j'espérais de ma semaine de congé...

    Pour le PC, ca faisait un moment que j'envisageais de remplacer mon PC portable par un vrai PC complet. Mais je repoussais l'échéance, un peu faute de budget. Finalement, c'est le portable qui a décidé pour moi pendant les vacances : problème de connexion électrique, a vue de nez, il ne fonctionne maintenant plus que sur sa batterie, soit une impressionnante autonomie d'une heure et demie au dela de laquelle il faut le mettre en charge, éteint, pour environ deux heures.
    Il ne fonctionne donc plus sur secteur sans sa batterie, et dans tous les autres cas de figures, ne fonctionne que sur sa batterie et ne la recharge que lorsqu'il est éteint.
    Verdict de la Fnac : réparation forfaitaire de 380 euro prise en charge par le constructeur.
    Verdict de ma personne : autant crever. Pour a peine trois fois plus cher, je vais donc investir dans un nouvel ordinateur, qui m'offrira pleeeein d'avantages supplémentaires, entre autres un écran plus conséquent, un disque dur plus spacieux, et un vrai clavier avec pavé numérique.

    Néanmoins, je garde un petit espoir pour le portable; je soumettrai son cas a un réparateur en électronique que j'ai découvert récement, et a qui j'ai déjà confié quelques robots que j'avais bétement maltraités.
    Et la je dois avouer que je m'en veux pour la maltraitance de ces robots... Sur les deux concernés, un n'est visiblement pas réparable. Bien sur j'aurais toujours la possibilité d'en racheter un pour le remplacer, mais quel abruti je fais de lui avoir balancé du 220 volt quand il attend du 110...

    Bon. Voila donc mon état d'esprit du moment. Décu, fatigué, et merde quoi a la fin.
    En plus, j'ai le nez qui coule, et la gorge qui brule un peu.

    Dans la foulée, je risque aussi de rater le cours de japonais de ce soir; car je serai seul au bureau a cette heure la et je ne pourrais donc pas quitter le navire. Allez, soyons tout a fait honnète : ce ne m'embete pas tellement de secher le cours, finalement. Non pas que ce ne soit pas interessant, mais je suis claqué, j'attend cette nuit pour DORMIR, et l'idée de passer 2 heures dans une salle de classe a la fin de la journée ne m'enchante pas plus que ca.

    Bon. Voila voila voila. Vivement les prochaines vacances, donc. Vivement un peu de dodo, de vraies journées sans accumulation de problèmes divers, rien d'autre que la nuit suivante dans les projets immédiats, et se la couler douce d'ici la.
    J'ai de vrais problèmes, c'est terrible. Et pour couronner le tout, je viens m'épancher sur un blog.

    Tiens, a propos, le 16 juin dernier, j'ironisais sur la décision de notre trés high-tech académie Française d'appeller officiellement les blogs des "blocs". A ce moment la, je ne voyais pas encore le terme entrer pour de bon dans les usages. Il semble que j'avais raison, mais allez, courage mes p'tits gars de l'académie, laissons encore quelque temps à nos djeunz et autres branchés high-tech : ils vont tous finir par se ranger au choix de la raison et ne plus parler que de blocs. Trés bientot. Sisisi.

    Si ca ne vous dérange pas que je mélange tout, je reviens sur mon achat de PC. Oui parce que la commande est faite, j'attend maintenant que tout ca se confirme, etc etc. D'un coté, c'est bien, je suis content, et je me dis que ce sera l'occasion d'avoir enfin du bon matériel pour avancer sur plein de choses que je laisse en plan depuis des années.
    D'un autre, ca me donne pour le moment une sensation bizarre, a mi-chemin entre la gueule de bois d'un achat d'impulsion trés cher (pas si cher que ca pour un PC, d'ailleurs, mais ca reste un budget!) et le sentiment d'avoir été pigeonné par une société de consommation qui SAVAIT que mon portable serait a remplacer au bout de 3 ans.
    Mais bon, restons sur l'idée positive que ce PC confortable me permettra ENFIN de monter le site web dédié a nos vacances aux Etats-Unis d'il y a 3 ans et demies, de faire évoluer plusieurs parties de mon site perso restées statiques depuis trop longtemps, de mettre au propre (toujours dans des pages web ^_^ ) mes connaissances de japonais... Les idées ne manquent pas... mais je ne me fais pas d'illusion, le temps, lui, restera une denrée rare, meme si je m'équipe d'outils performants.

    Et il est temps, pour conclure, de reparler de pub et de 4x4. En ce moment, plusieurs constructeurs lancent de nouveaux 4x4 urbains, et la tendance est maintenant a assumer completement la vocation urbaine de ces tanks. En tête de cette tendance, deux pubs qui placent donc ces véhicules en environnement urbain jusque dans les slogans ("explorer les limites de la ville" : faudra qu'on m'explique), mais surtout dans les mises en situations. Nous avons donc des grosses voitures bien lourdes, au profil plus ou moins aventurier (ca reste tout de meme l'origine du 4x4), représentées comme des engins idéaux pour sauter de toits d'immeubles en toits d'immeubles, rouler sur les murs ou grinder sur les facades.
    Le message, a priori, est donc le suivant : héhé, avec ces trucs énormes, vous verrez comme la circulation en ville deviendra simple. Bon. Bon. Donc, je ferme les yeux, effort d'imagination et je me représente nouvel acquéreur d'un de ces trucs. Je dois être particulièrement tordu, mais la première chose que je me représente, c'est moi, bloqué dans un bouchon dans mon camion, avec un regard pensif vers le toit des immeubles... J'irais bien bondir dessus pour échapper aux bouchons, mais...
    Je me rend bien compte que c'est moi qui devrait me sentir bête a continuer a penser que mon p'tit scooter est parfaitement adapté a l'environnement urbain et que, figurez vous, avez lui, j'arrive VRAIMENT a déborder les embouteillages par les trottoirs, traverser les zones de travaux et m'inventer mes propres racourcis.
    Franchement, ils sont en train de me prouver par A + B qu'il me manque encore une tonne de tôle et 2 roues supplémentaires pour être bien plus efficaces (je reconnais, je n'ai encore jamais réussi a bondir sur le toit d'un immeuble pour échapper au trafic); et je fais la fine bouche?

    Adorable pudeur des campagnes de pub, j'ai dégotté la savoureuse question suivante dans le site promotionnel d'un de ces engins : "Vous pensez que tous les SUV sont difficiles à conduire et présentent de sérieuses lacunes en matière de sens pratique ?". Euh, non. Je pense que tous les SUV sont encombrants, pénibles a garer, consomment comme des dingues, et masquent la visibilité des autres conducteurs, entre autres.
    Si on décrypte un peu : voila un constructeur qui cherche a rassurer sa clientèle potentielle sur le confort de conduite et l'aspect pratique de ces véhicules.
    C'est donc que le constructeur part du principe que ce sont la deux "points faibles" de l'image des véhicules en question. Donc, que la clientele a plus ou moins l'état d'esprit suivant au départ : ca me tente, ces voitures, mais j'ai peur qu'elles ne soient pas facile a conduire et pas pratiques. Euh, bon, mais moi une voiture qui me parait difficile a conduire et pas pratique, a la base, ca ne me tente pas...
    Donc, la clientele potentielle est attirée par d'autres points fort d'image. Ces autres points forts, un autre constructeur les a, je pense, bien résumé dans une campagne d'affichage pour un de ses 4x4 : "vous allez faire des jaloux". Ouaip. Tant pis si je me galere a le conduire, si ca me coute ma race en carburant et si ce sera malcommode a l'usage; mais qu'est ce que je vais me la peter avec ca!

    C'est la que je me dis que, j'ai beau dire, je ne dois pas être si individualiste que ca...




    > > Mercredi 7 mars 2007 : Sage comme une image (Encore un parfum. Sommeil)

    Bientôt trois mois que je ne suis pas venu ici. Entretemps, l'année a changé (nous sommes en 2007, et on n'a toujours pas l'impression d'etre dans le futur. C'est *quand* exactement, le futur?), mon état de fatigue aussi. Lui, il a changé en pire.
    Je prévoyais de prendre une semaine de repos au mois de mars. A vrai dire, je le prévois toujours, mais plus on est en Mars, moins je vois cette semaine arriver. Bon je vais m'imposer, il y a beau avoir une pile de choses a faire au boulot; de toutes facons elles n'avanceront pas si je meurs d'épuisement avant ou que je survis en dormant sur mon bureau: donc autant sacrifier une semaine sur l'autel de la détente.

    Comme a chaque fois, pendant mon silence prolongé sur cette page, j'ai beaucoup pensé a venir y écrire des tas de trucs variés.
    Et, bon, c'est aussi une habitude maintenant, des thèmes récurrents ont pointé le bout du nez : les pubs débiles, par exemple... mais pas seulement, il y avait un peu de neuf, aussi.
    Par exemple, depuis un moment, je réalise a quel point l'état de fatigue avancé, ajouté a l'énervement ambiant, lui même ajouté a l'instantanéité de la communication numérique favorise les malentendus et les contresens.

    On sait déjà qu'un échange de mail, par exemple, transmet bieeeen moins d'information qu'une conversation identique en face a face (car il manque la communication non verbale, notamment, et que la place laissée a l'interprétation brouille le message).
    Comme si ca ne suffisait pas, je me surprend ces derniers temps a faire des fautes plus grosses que moi, par mail, messenger, ou autres moyens de com' hype. Ca va de la petite faute de langage bebete "en temps que" au lieu de "en tant que", au contresens complet né d'un enchainement d'erreurs de frappes d'inattention. En faisant d'une pierre deux coups, certaines de ces fautes sont assez interessantes du point de vue cognitif...

    J'avais déjà noté dans un bouquin une expérience vécue de l'auteur : en discutant dans une voiture, au moment de descendre, il veut détacher sa ceinture de sécurité et, tout en continuant de se concentrer sur sa conversation, détache le bracelet de sa montre. Ce genre de "glissement" cognitif est relativement courant et, si on s'y attarde, assez impressionnant aussi.
    Parti pour "détacher sa ceinture", l'auteur s'est finalement rendu compte que, un peu malgré lui (en tout cas hors de son controle conscient et direct), il s'était engagé dans un processus visant a "détacher (un autre truc) (a peu prés au meme endroit; du coté gauche)". On peut supposer que, comme la concentration de l'auteur portait sur sa conversation en cours; les processus cognitifs lancés par l'action de "vouloir détacher sa ceinture" se sont trouver, au moment de choisir "quoi détacher" dans l'impossibilité de retrouver l'information précise, et se sont donc rabattu sur "un truc" qui correspondait a peu pres a la tache demandé ("détacher *quelque chose* du coté gauche"). Du coté gauche, il y a la montre, qui se détache, ca doit donc être ca qu'on veut détacher.

    On peut faire le parallèle avec ces 'tites blagues : demander plusieurs fois a un interlocuteur la couleur de nombreux objets blancs autour de lui, puis lui demander a brule pourpoing "ce que boit la vache". Il y a de grandes choses que la personne réponde "du lait".
    Il est assez facile d'imaginer le cheminement "mental" qui conduit a cette erreur : on s'est concentré sur le blanc; puis on ajoute la vache, on est déjà dans un univers laitier; donc si il est question d'une boisson, le cadre d'ensemble désigne tout naturellement du lait. Et hop, la vache boit du lait.
    Alors qu'elle a arreté depuis longtemps, devenue adulte elle boit de l'eau, comme tout le monde.

    Autre gag du même tonneau : faire répeter "fourkette" une dizaine de fois a la personne. En lui demandant ensuite avec quoi elle mange sa soupe, elle risque fort de répondre "fourchette". Bah oui, on ne la lui fait pas, elle a bien saisi que le contexte c'était "fourchette" et pas "fourkette" qui ne veut rien dire. Alors quand on demande de choisir un ustensile, lequel va-t'on choisir?
    Rarement la cuillere, pourtant bien plus pratique que la fourchette pour manger de la soupe.

    Bref pour en revenir a mes erreurs; la plupart du temps, ca donne des phrases qui n'ont pas de sens, ou alors uniquement phonétiquement.
    Mais ce matin, en écrivant un mail, je voulais dire "If we make good progress" et, déconcentré de tous les cotés par le bordel ambiant, je me suis apercu apres coup que j'avais écrit, sans faire attention "I will make good progress". Le style de l'erreur m'est trés familier : ca commence par une espèce de dyslexie (en gros : je commence ma phrase par un mot en "I" suivi d'un autre en "W" avec des consonnances en i), mais ce qui m'a frappé c'est qu'au bout du compte, la phrase avait un autre sens, bien concret et bien plus engageant qui plus est.
    Et je me suis dit que ce n'était pas QUE le fruit du hasard; car finalement, je voulais faire une phrase au conditionnel, mais j'avais quand meme envie que ce conditionnel se réalise.

    Voila, ca m'aura donc fait cogiter un petit moment.
    Et je vais aussi saisir l'occasion pour parler d'un p'tit bébé, apercu dans un train il y a quelques années... Le rapport, c'est qu'il m'a aussi fait réfléchir sur nos processus de pensée, et le langage autant, tant que j'y étais.

    Ce bébé, donc, je l'ai entendu dans un train. Il y avait un chien, tantot assis tantot couché en travers de l'allée, donc tous les enfants, et les parents munis d'enfants, le remarquaient forcément en passant dans le wagon. Arrivant dans les bras de son papa, le bébé a donc remarqué le "ssien". Et donc il a dit "oh! ssien!".
    Bon. Jusque la, bon, c'est moyennement passionnant.
    Mais au retour, le ssien dormait de tout son long. Donc le papa fait remarque au bébé "oh, regarde, le chien, il fait dodo". Ce a quoi le bébé, après une petite observation, répond "dodo, ssien".

    Et la, c'est passionnant, non?! Ce bébé, a qui on dit "le chien fait dodo" répond "dodo chien". De quel droit ce p'tit bout de bonhomme s'est il permis de placer "dodo" avant "chien"?
    Le fait qu'il reformule a sa facon confirme a la fois que ca a du sens dans sa caboche de placer "dodo" avant, et qu'il a compris ce que lui a dit son pere (qui, lui, a placé "dodo" apres).
    A mon avis, pour ce bébé, "dodo" qualifiait "chien". Je ne vais pas développer de peur de mal traduire ma pensée, mais pour moi, c'est une interessante piste a suivre sur la façon dont "on" est prévus pour traiter le langage.

    Maintenant que j'ai ouvert les vannes, d'ailleurs, il y aurait plein de petites choses que j'aurais envie de raconter. Comme cette discussion, il y a 15 jours, avec notre prof de japonais au restaurant, ou elle nous expliquait que les verbes "etre" et "avoir" n'étaient pas toujours facile a différencier pour certaines cultures asiatiques. Ca m'a permis de réaliser a quel point certaines langues occidentales se sont appuyées sur ces verbes, au point d'en faire des auxiliaires d'autres verbes; et a quel point ces verbes n'ont pas de correspondance directe en japonais...
    En japonais, il y a un verbe "y avoir" ou "se trouver"; qu'on peut utiliser aussi bien dans les sens "etre" ou "avoir". La ou un francais dirait "j'ai un livre a la maison", on dira en japonais "a la maison se trouve un livre". Pour dire "je suis la" on utilise simplement le meme verbe ("je m'y trouve").
    (en vérité, on utilise des verbes différents pour le livre ou pour une personne, mais c'est une question d'etre vivant et d'objet inerte).

    Le rapport avec notre bébé du train c'est que lui non plus n'a pas fait de différence entre "etre" et "avoir", ou, dans ce cas précis, "faire". Pour le bébé "il y a dodo chien", c'est tout. Pas d'histoire de chien qui "fait" dodo ou qui "est" dodo. Juste dodo chien.
    Ca m'a donné l'impression que, a ses débuts avec le langage, il utilise des racines trés simples; qu'on pourrait quasiment traduire en "langage bébé" dans toutes les langues du monde je pense, en accolant "dormir" et "chien". Tout le reste, l'articulation entre "dodo" et "chien" par le verbe "faire" par exemple, lui viendra petit a petit, comme une construction avec laquelle il est déjà familier (puisqu'il a su extraire le contenu interessant de la phrase de son père) mais qu'il expérimentera a son rythme.

    Aller, hop, pour ceux que je n'ai pas perdu en route avec ces considérations hautement élucubrantesques, un petit lien vers un bouquin passionnant qui raconte justement les chemins que prennent les petits pour arriver a maitriser le langage.
    On y lit meme, je cite "(...) un chien est un ouah ouah, un chat est un miaou". Pas trés éloigné de notre dodo-chien. Forcément, ce livre ne pouvait que me plaire ^_^
    Blague a part, il est sérieux, complet, et vraiment passionnant.

    Ce sera tout pour cette fois. Et ca ne vaut pas une semaine de vacances...




    > > Mercredi 20 décembre 2006 : Crier pour repousser les murs

    Bon, j'avais deja remarqué et fait remarquer que je me détournais de mes centres d'interet habituels. Ca a en fait beaucoup plus d'ampleur. C'est nouveau et officiel : je déteste maintenant la télévision. Pour être tout a fait honnête, c'est une certaine télévision que je déteste, ainsi que sa consommation passive. Je ne supporte plus de rester le cul vissé devant des gens qui ne m'interessent pas, lesquels parlent d'autres gens qui m'indifferent, qui eux-memes veulent me vendre, a grand coups de sourires convenus et d'arguments a la mode, des films que je n'irai pas voir, des albums que je n'ai pas envie d'écouter, ou pire, des idées politiques comme des paquets de lessive.
    J'en viendrai presque a préfèrer la télé-réalité, qui pourrait avoir le mérite de proposer une certaine fraicheur dans le paysage si, bien entendu, sa réalisation n'était pas elle aussi complétement codifiée et, bien plus déprimant, si ses protagonistes n'avaient pas comme seul but de ressembler a tout prix aux canons du système.

    Finalement, cette télévision, on s'en passe tout a fait, plus elle se regarde le nombril et plus elle peut être jetée avec l'eau du bain.
    Et tant qu'a jeter le bébé avec l'eau du bain, je suis prêt a jeter aussi tous les accessoires : les quelques rendez-vous télévisuels qui m'interessent encore, reportages, documentaires ou séries ne me manqueraient plus non plus; tant ils m'apparaissent finalement assez neutre sur un plan personnel.
    Cette phrase compliquée signifie juste que tout cela a cessé depuis bien longtemps de me faire réfléchir ou de m'apprendre grand chose , pour, au choix et selon l'humeur du moment me divertir ou m'écoeurer vaguement.

    Néanmoins, dans un accès de nostalgie, peut-être, j'ai fait une découverte télévisuelle qui m'enchante : la nouvelle série Dr Who. Je soupconne la nostalgie de jouer un rôle parce que, a la réflexion, cette série renvoit aux vieilles séries anglaises qui ont fait mon bonheur quand j'étais piti, Chapeau Melon et Bottes de Cuir en tête, mais aussi le Prisonnier et d'autres. D'ailleurs, la musique du générique de ce nouveau Dr Who est signée Ron Grainer, l'auteur du thème du Prisonnier.
    Dr Who est un personnage qui m'a toujours intrigué, bien que je n'en connaisse vraiment pas grand chose. Importé en France, si j'ai bien suivi, par les freres Bogdanoff sous la forme des livres de poches de ses aventures, ce serait un personnage célèbre en Angleterre, ou il aurait commencé sa carrière dans une série documentaire des années 60 utilisant le prétexte du voyage dans le temps pour relater des faits historiques ou scientifiques. Je pourrais vérifier tout ca sur le net, mais j'ai la flemme, je fais ce que je veux, et vas-y tout seul, toi, vérifier sur le net.
    Pour le moment, ce qui me plait et ce dont je parle, c'est la série récente. Reprenant un Dr Who devenu héros de fiction a part entière, et débarassé depuis bien longtemps de la caution documentaire, je trouve cette série absolument croustillante de kitsch assumé, de délires pince sans rire, de science-fiction inspirée et de personnalité so british. Tout ce qui faisait les OVNI télévisuels anglais de la grande époque se trouve ici remis au gout du jour, sans plagiat, simplement dans les codes d'un univers (celui du Dr Who) né lui même de cette période.
    Alors voila, cette série me réconcilierait presque avec "la télé" (si je n'avais pas conscience que "la télé" est un outil comme un autre, que je ne déteste bien évidement pas en tant que tel).

    Ceci étant, il me resterait encore à me réconcilier avec le cinéma. Oui parce que de ce coté la aussi, j'ai un problème grandissant.
    J'ai déjà réalisé il y a longtemps que l'interet que je pouvais porter a certaines choses s'étiolait proportionnellement a leur portée commerciale. Ce qui fait de moi un trés mauvais candidat à la réussite financière, mais c'est un autre sujet.
    En l'occurence, cela s'est vérifié pour le domaine de la conquète de l'espace (quand les progrès de la recherche et des expériences ont laissé place aux contrats de lancements de satellites dans les bulletins d'information, je m'en suis éloigné), le jeu vidéo (qui ne m'a jamais autant interessé qu'avant de devenir un marché de masse -question d'age aussi, sans doute-), ou même dans une certaine mesure "l'informatique" au sens large.
    Aujourd'hui c'est le cinéma. Evidement, il y a toujours eu, pour faire simple, d'un coté les usines a dollars, de l'autre l'art (et essais); mais le je pense que ce qui a fini par m'atteindre par ricochet c'est le mode de consommation du cinéma.
    L'industrie du cinéma a réussi a faire face a la montée de la télévision et de la vidéo grâce entre autres a une arme secrète : les cartes d'abonnements. Armés de leur carte d'abonnement, les consommateurs n'ont plus peur de consommer des films en masse, ils y sont même incités, pour rentabiliser leur investissement. Du coup, je ne sais pas si c'est juste une impression, mais des films, il en sort maintenant des milliers par semaine, tous plus brillants et passionnants les uns que les autres, a en croire les gens qui m'indiffèrent a la télévision.

    Comme je n'ai, pour ainsi dire, vraiment accroché a aucun des films que j'ai été voir ces 2 dernières années; comme par ailleurs je n'espere plus que l'industrie du cinéma me surprenne, m'emerveille ou m'enrichisse; et comme je ne suis visiblement pas ouvert à ce qu'elle me divertisse, je me passe trés facilement des salles obscures.

    Bref, me voila dans une situation bizarre. Voltaire serait surement bien déçu de voir que les outils me manquent ces temps-ci pour cultiver mon jardin. Peut-etre que la paresse intellectuelle est la mauvaise herbe qui l'envahit pour le moment, peut-etre bien. Je préfère en douter, meme si je sens bien que la fatigue joue son role et induise de la paresse...

    Sans transition aucune : je n'aime pas Myspace. Le principe, je n'ai rien contre, meme si je dois me forcer un peu pour y adherer. Mais a chaque fois que je tombe sur une page myspace, je trouve ca compliqué, pas clair, souvent moche, souvent sans interet. Avec un peu de pratique, j'ai fini par l'accepter : c'est comme ca parce que bon. Bien, admettons. Il y a même de quoi y trouver son compte, en se baladant un peu comme dans un dictionnaire au fil des liens...
    Ma récente découverte, qui n'en fut pas une, finalement, c'est que dans les coulisses, c'est tout aussi compliqué, approximatif, brouillon.
    Voila, ca me désole. Ca ne devrait pas, d'ailleurs, parce qu'un site compliqué accrédite l'idée que l'informatique est un métier d'informaticien, et ca tombe bien, l'informatique est mon gagne-pain.
    Eh oui mais c'est comme ca.

    Tiens c'est drôle, je pensais que ca faisait des lustres que je n'avais pas noirci les pages de ce weblog, en fait ca fait juste 1 mois. Et a me relire, décidément, j'ai bien l'humeur défiante ces derniers mois.
    Ah tiens, c'est encore plus drole : je vérifie dans google si "défiante" peut s'employer dans le sens que j'attend, et que me donne Google en 3eme réponse? Encore un signe qui me parle de photo, sous la forme d'un site que je connais bien et d'une photo qui prend ce titre.
    Un signe, encore... Ce serait tellement simple si les choses étaient simples.





    > > Mercredi 15 novembre 2006 : fallait que ca sorte (un mois de plus, un an de plus)...

    La chanson de Renaud "les bobos", elle m'enerve. Des chansons populaires francaises recentes, j'en entend régulièrement au supermarché (Oui c'est la que j'en entend, je ne vais pas m'éterniser sur le pourquoi du comment, mais pour faire court, quand je peux éviter d'en entendre, j'évite. Il n'y a guère qu'en faisant mes courses ou je m'expose sans trop pouvoir y échapper... bref!), mais la plupart, c'est suffisament fade pour ne pas y faire attention.
    Seulement la, non. Pas de chance, moi qui suis sensible au ton, a la composition et aux rimes, cette chanson la attire mon attention, et du coup, elle m'énerve. Cette chanson, je la trouve facile... mais facile comme "tres" facile. Comme "j'aurais pu l'écrire moi-meme si j'avais eu envie, comme ca, gratuitement, de me payer la tronche de mon voisin le bobo, ce blaireau".

    Vous voulez des détails? En voila des détails :

    On les appelle bourgeois bohêmes
    Ou bien bobos pour les intimes
    Dans les chanson d'Vincent Delerm
    On les retrouve à chaque rime

    Bon d'accord. Jusque la c'est deja pas passionnant, pour moi "bobo" avant d'etre une réalité sociale c'est surtout une catégorie marketting, pas de quoi en faire une chanson, m'enfin admettons...

    Ils sont une nouvelle classe
    Après les bourges et les prolos

    Une nouvelle classe? Ah euh... bon. Certes, Renaud a fait son fond de commerce de la lutte des classes a une époque, mais la est-ce que ca ne fait pas un peu artificiel, de brandir l'étendard du marketting sur fond de critique sociale?
    Je ne vous demande pas vraiment votre avis, en fait, le miens est fait : c'est complétement artificiel.

    Pas loin des beaufs, quoique plus classe

    C'est une classe, les beaufs? Bon, admettons encore...
    C'est vrai, a la réflexion que "mon beauf", du même auteur, était une chanson assez sympa qui dénoncait, grossièrement, le même genre de chose (une catégorie de gens qu'il n'aimait pas).
    Oui mais bon, dans mon esprit, "beauf" et "pas classe" c'est assez synonyme, alors si on ajoute de la classe au beauf, on retombe pour moi dans un truc un peu vide de sens. Mais bon, admettons...

    (je suis patient...)

    Je vais vous en dresser le tableau
    Sont un peu artistes c’est déjà ça
    Mais leur passion c'est leur boulot

    Ah, alors visiblement, avec "leur passion c'est leur boulot", pour lui les choses sérieuses commencent...
    Leur passion c'est leur boulot. Hmhm. Bon. Et c'est pas bien?
    Ben moi je connais des artisans qui adorent leur boulot et... comment? Ah le problème n'est pas la... ok, ok, j'attend la suite...

    Dans l’informatique, les médias
    Sont fier d'payer beaucoup d'impôts

    Aaaaaah, d'accord. Ah d'accord, donc c'est ca le problème, ils gagnent du fric, c'est ca??
    Corrigez moi si je me trompe, "ils sont fiers de payer beaucoup d'impot", ca ne veut pas serieusement dire qu'ils revendiquent leur droit a payer plein d'impots? En plus je suis sur qu'ils doivent deja défiscaliser a donf les ballons.
    Non, il faut lire dans le sens cours de récréation, facon "wha, la honte t'es fier de gagner plein d'argent, ca veut dire que tu payes plein d'impot, t'es fier de payer tes impots, whaaaa la honte". C'est ca, non, j'ai bon?
    Ok. Ouais c'est sympa, bien senti, fin. Nan, sisi, sérieux, j'aime beaucoup.... ahem...

    Bon et quand bien meme, pourquoi ce ne serait pas bien d'etre fier de payer bcp d'impots? Oui je sais, je me pose trop de questions...

    Ils vivent dans les beaux quartiers
    ou en banlieue mais dans un loft
    Ateliers d’artistes branchés,
    Bien plus tendance que l'avenue Foch


    ont des enfants bien élevés,
    qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
    Qui vont dans des écoles privées
    Privées de racaille, je me comprends

    Ben si je te comprends aussi, tu dénonces le refus de mixité sociale, c'est ca?
    Oui c'est louable de dénoncer, mais au bout du compte le sentiment que j'ai c'est quand meme que, tant qu'a faire, mieux vaut éviter de se mélanger a "ces gens la", que tu n'aimes pas trop, précises-tu toi meme plus loin dans le texte.
    Bon du coup, l'ensemble tombe un peu a plat, ca le fait moyen de charger la mule comme ca sur "des gens" tout en glissant "wha les nuls, eh, comment ils sont racistes sociaux et tout".

    En plus, bon, rien de nouveau sous le soleil, hein, pourquoi stigmatiser les bobo alors que tout ca existait déjà chez les bourgeois? C'est le "parvenu" qui est visé, au delà du casier marketting? Oui je sais, je me pose trop de questions...

    ils fument un joint de temps en temps,
    font leurs courses dans les marchés bios
    Roulent en 4x4, mais l’plus souvent,
    préfèrent s’déplacer à vélo

    Ah, alors la, bon, on tenait qqchose avec le 4x4; meme si ce n'est pas typiquement bobo c'est une belle niaiserie de grand dadais, mais le coup du vélo a coté, bah ca tombe a plat la aussi. C'est plutot bien de se déplacer a vélo... Alors quoi; c'est pour dénoncer les contradictions de "ces gens la"? Moué mais euh, qui n'a pas ses contradictions...
    Et si ils préfèrent sortir "le plus souvent" en vélo, c'est d'autant mieux, nan?

    Deux autres petites choses, tant que j'y suis : d'une part le coup des super marchés bio, oui, bon, allez je veux bien me moquer aussi "whaaa la honte", mais euh apres, sinon, quel mal a ca?
    D'autre part, cher public attention, a partir de maintenant la chanson devient un véritable catalogue. C'est peut etre meme la partie la plus irritante de la chanson, le début n'était... qu'un début!

    Ils lisent Houellebecq ou philippe Djian,les Inrocks et Télérama,
    Leur livre de chevet c’est Cioran
    Près du catalogue Ikea.
    Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
    passent leurs vacances au cap Ferret
    La côte d'azur, franchement ça craint
    Ils regardent surtout ARTE
    Canal plus, c’est pour les blaireaux
    Sauf pour les matchs du PSG
    et d’temps en temps un p'tit porno


    Bon ben ca nous fait quand meme une moyenne d'une référence commerciale (marque, nom d'auteur...) par ligne.
    Et ce n'est que le début! Bon, outre le fait que ca me donne une sacrée impression de remplissage, on a aussi l'impression d'un de ces tests, vous savez, dans les magazines féminins : etes-vous bobo? Si vous lisez telerama, comptez 2 points, etc etc...
    Et du coup, d'ailleurs, cette impression de magazine féminin me renvoit aux merveilleux magazines dits "féminins pour hommes", qui font trés "bobo" dans mon esprit. "Faisez-bien tout comme on vous dit, achetez les nouvelles cremes beauté pour hommes, vérifiez si vous etes un bobo".
    Etant donné que "bobo" est une catégorie marketting, ca ne dénonce pas grand chose de faire un inventaire des produits qui visent cette cible. "Wha eh, ils les consomment". Ouais, bon. Et?

    En plus j'avais lu je-ne-sais-plus-qui, je-ne-sais-plus-ou, qui parlait de la "France Ikea" pour désigner avec condescendance le petit peuple, alors bon du coup je saisi mal... Dénonciation des contradictions, un truc comme ca?

    Ils écoutent sur leur chaîne hi fi
    France-info toute la journée
    Alain Bashung Françoise Hardy
    Et forcement Gérard Manset
    Ils aiment Desproges sans même savoir
    que Desproges les détestait

    Mais euh, tu ne disais pas au début qu'ils étaient une "nouvelle classe"? Desproges est quand meme décédé depuis 20 ans (en 1988), et les "bobo", catégorie socio-professionnelle, ont été popularisés en 2000 (c'est wikipedia qui me dit tout ca, hein, mais il est peut etre a la solde du lobby bobo?).
    Je veux bien que Desproges ait détesté les bourgeois, bon, et ca tombe bien, les bobos sont des "*bourgeois*-boheme", donc des bourgeois. M'enfin les "bobo", ils étaient suffisamment en germe a l'époque pour que que Desproges les déteste, eux, personnellement?
    Mais euh bon, admettons, donc Desproges détestait ces gens qui, il y a 20 ans, n'avaient pas vraiment d'existence reconnue, bon, ok.
    Mais ces gens la peuvent quand meme bien comprendre le point de vue de Desproges tout en continuant a apprécier son oeuvre, non?

    Non parce que ca retombe dans le travers "cours de récré"... "ah ouais tu aime Desproges? Eh ben lui il t'aime pas, eh, wha, le nul, la honte!!"

    Bedos et Jean Marie Bigard,
    même s’ils ont honte de l’avouer
    Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
    Mais votent toujours Ecolo
    Ils adorent le Maire de Paris,
    Ardisson et son pote Marco

    Ben voila, typiquement, j'aime bien Bedos, il m'est sympathique et j'aime assez ce qu'il fait. Je suis a peu pres persuadé qu'il "me déteste" au sens ou Desproges "les déteste".
    Ca ne m'empèche pas de l'aimer, c'est pas incompatible...

    La femme se fringue chez Diesel
    Et l'homme a des prix chez Kenzo
    Pour leur cachemire toujours nickel
    Zadig & Voltaire je dis bravo

    Bon je vous rassure, la phase la plus pénible a une marque par ligne est presque finie...
    Au passage, il faut déjà avoir une sacré culture bobo pour arriver a suivre, hein, je ne connais pas la plupart des marques, voire des auteurs; ou alors de nom, et encore meme sans savoir en quoi Kenzo est plus branchouille que, je ne sais pas, moi, Smalto ou autre chose.
    Ah oui, il faut noter aussi qu'il y a deux écoles sur ce couplet la, certains disent "Armani et Kenzo" au lieu de "a des prix chez Kenzo". Bon l'un dans l'autre, je m'en tape, ca ne change rien fondamentalement, si ce n'est que la seconde a tt de meme une marque de moins, ce n'est pas négligeable...

    Ils fréquentent beaucoup les musées,
    les galeries d'art, les vieux bistrots

    Whaa p'tain la honte!! Hooouhh, les bobo-euh, ooouhh les bobo-euh...
    Eh, mec, tu balances, hein!! *mdr* LOL *kikoo* Ptdr!!! EXPDR ;) ;)

    boivent de la manzana glacée en écoutant Manu chao

    Bon ca y est, on en a fini avec les marques!

    Ma plume est un peu assassine

    Ben, euh... non... disons que, quand on connait le Renaud d'avant, ben la, non, rien a voir, y'a meme pas de quoi s'excuser, en fait.
    Et meme sans connaitre le Renaud d'avant, d'ailleurs... Ce serait assassin si ca disait quelque chose, mais la, bon, ca dit qu'ils sont branchouilles, ont du blé, et boivent un alcool que je ne connais pas dans des vieux bistrots. Bon enfin si pour toi dire ca est assassin...

    Pour ces gens que je n'aime pas trop

    Alors oui, ca, oui, on le devine effectivement. On ne sait pas bien pourquoi, ceci dit... on n'ose imaginer une espèce de vague jalousie pognontesque?

    par certains côtés, j'imagine
    Que j'fais aussi partie du lot


    Tout ca pour en arriver la... Bon m'enfin en meme temps, facile d'imaginer faire partie du lot, hein, il y a a boire et a manger dans la liste!
    C'est l'aspect "test psycho de magazine féminin" dont je parlais... Tiens, allez, je compte mes points :
    Mais leur passion c'est leur boulot - bon j'irais pas jusqu'a la passion, mais allez, j'aime bien mon boulot, je compte 1 point;
    Dans l'informatique, 2 points,
    "Près du catalogue Ikea" ah oui, on se meuble beaucoup en Ikea, 3 points
    Ils aiment les restos japonais : 4 points, meme si je connais pas le cinéma coréén...

    Allez, voila, avec 4 points je fais aussi un peu partie du lot! Pas difficile a imaginer, ca ratisse large, de faire "un peu" partie du lot.

    Bon bref, voila, cette chanson gnangnan m'énerve, et ce d'autant plus que par ailleurs, ca rime avec talent et c'est bien produit. On a tellement de mal, de nos jours, a trouver quelques rimes chez les chanteurs francais en vogue, alors c'est d'autant plus dommage, quand on en trouve, qu'elles portent aussi peu de substance...
    Et puis je ne sais pas, le Renaud "lutte des classes", il avait une autre carrure, une autre liberté. La, la liberté de cracher sur son voisin pour les marques qu'il porte, euh, comment dire... ca a moins de panache.

    Bon alors néanmoins, et surtout contrairement aux apparences, la chanson du jour (oui allez, je m'y remets, enfin, au moins pour cette fois!), ce sera Christine de Siouxsie and the Banshees.



    > > Vendredi 15 septembre 2006 : Le parfum étrange et entêtant de l'altérité (so close)

    Tel que vous ne me voyez pas, j'écris de Barcelone. Qu'est ce que je fous la, pourriez-vous vous demandez?
    C'est une longue histoire... Pas trés longue a raconter, mais bien plus longuette a vivre.
    En fait, je n'ai effectivement rien a faire ici, ou plutot pas plus de 2h, juste le temps d'un transit entre deux avions. Ce matin, j'étais a Valence (l'Espagnole, pas la Francaise). A l'heure qu'il est, j'aurais du être a Paris depuis longtemps. Oui mais voila, pour d'obscures raisons (pluvieuses, orageuses même, parait-il), il y a eu 4h de retard a l'embarquement du vol qui devait me conduire de Valence a Barcelone, ou l'avion pour Paris attendait.

    Et c'est donc la que l'histoire commence... Nous allons y faire la connaissance de deux personnages principaux : Justine et Julian.

    Demain, samedi, j'étais normalement invité a Nantes pour fêter l'anniversaire d'un Christophe de mes amis. Christophe sera notre guest-star, mais il ne fait qu'une breve apparition car j'ai décliné l'invitation... trop de week-end en vadrouille d'affilée, pas le temps de récupérer en semaine -forcément-, je me voyais déjà tout morose a l'anniversaire, ce n'était pas l'idéal. Et puis, il y avait ce déplacement a Valence pour le boulot : 2 nuits et 2 jours, je m'attendais a encore plus de fatigue a la fin de la semaine. Donc nous irons voir Christophe et sa petite famille une autre fois.

    Or donc a Valence, le retard a l'embarquement commencant a s'accumuler, je me renseigne a droite et a gauche, puis quand il devient clair que nous n'aurons pas notre correspondance pour Paris, je fais la connaissance de Justine. A ce moment la, je ne sais pas qu'elle s'appelle Justine. Justine est une gentille dame, mère a 37 ans d'une fille unique elle-même agée aujourd'hui de 34 ans.
    Justine parle espagnol et francais, elle aussi doit aller a Paris, c'est comme ca que nous nous repérons l'un l'autre comme compagnons d'infortune.
    Avec 4h de retard sur l'horaire initial, nous embarquons finalement pour Barcelone, après que l'équipe au sol d'Ibéria nous ait assuré que, puisque notre correspondance pour Paris était ratée, l'équipe de Barcelone nous trouverait un hotel et un autre vol pour le lendemain matin.

    A Barcelone, l'esprit ailleurs, je sors de l'avion puis pars de mon coté, a la recherche de l'équipe Iberia. De guichets vides en files d'attentes, je fini par retrouver Justine. A ce moment la, nous mettons nos ressources en communs pour affronter l'adversité : a elle la langue espagnole, a moi le transport des bagages lourds. L'horaire continue de tourner, bien sur. Lorsque nous arrivons finalement dans une file d'attente qui devrait nous être utile, nous sommes déjà 1h au dela de l'horaire ou nous aurions du arriver a Paris.

    L'équipe Iberia nous fourni un billet pour un autre vol pour Paris (départ a 7h du matin) et de quoi diner. C'est autour d'un plateau de bouffe d'aéroport sous plastique -dont un gateau au chocolat bien bien bon!- que j'apprend que Justine s'appelle Justine, qu'elle me parle de choses et d'autres, que nous avons un échange sympa. C'est la que, a son tour, et sans vraiment le savoir, elle répond a quelques unes de mes questions du moment, succédant a une des personnes avec qui je travaillais a Valence. Comme quoi, ce sont bien la des questions que je me pose. "A son tour" parce qu'elle succédait dans ce rôle, toujours sans le savoir, a une des personnes avec qui je travaillais avant-hier.

    Et c'est finalement vers minuit et demie qu'on nous indique enfin comment rejoindre un bus qui nous conduira a l'hotel. Dans le bus s'assied a coté de moi Julian. Il est espagnol et parle aussi Francais. Lui doit aller a Pampelune et va également passer la "nuit" (qui s'annonce de plus en plus courte) a l'hotel jusqu'a un vol repoussé a 10h du matin.
    Le temps que le bus démarre, puis le trajet, sont l'occasion d'échanger aussi avec Julian. Ces moments la sont toujours un peu a part. Riche d'humanité parce que la rencontre est par définition imprévue et sans objectifs, que la situation fait que chacun cherche du réconfort dans le rapport a l'autre.
    Nous arrivons a l'hotel a 3h30 du matin. On doit passer nous chercher a 5h; soit un maximum de 2h de sommeil que je consume déjà en écrivant cette histoire.
    Il est maintenant 4h05 et je vais donc "dormir" 30 minutes. Arrivé en France, je téléphone au bureau et si possible, je prend ma journée.
    Mais avant de profiter de ma 1/2h de sommeil, je finis mon histoire.
    Justine habite a Paris a 500m a vol d'oiseau de chez nous. Julian, en 1999, a travaillé a Lilles avec Christophe.
    La fatigue aidant, je verrais presque l'empreinte d'un scénariste derrière les dernières 10h que je viens de traverser.




    > > Jeudi 7 septembre 2006 : Cogitations artificielles

    Je rate beaucoup d'occasions de noircir cette page, mais bien souvent lorsque je me met a écrire, c'est que j'ai reçu Cerveau et Psycho et que sa lecture me fait cogiter.

    En vrac dans ce que j'ai relevé dans ce dernier numéro reçu hier : quelques éléments sur la personnalité des "décideurs" et "responsables"; d'autres qui parlent du "centre de la récompense" dans l'appréciation de la beauté; d'autres encore sur l'acquisition du langage et l'expression *avant* le langage...
    Beaucoup de grain a moudre! Et ce qui me plait d'autant plus, c'est qu'avec ce grain, au fil du temps la farine que je moud est bien homogène (la métaphore était sympa dans mon esprit, et elle est bien minable une fois écrite). Bref, tout ce que je lis alimente des réflexions que je nourris depuis bien longtemps, et en général va dans le sens des théories et des élucubrations que je me construis.

    Le centre de la récompense qui serait impliqué dans l'appréciation du beau, par exemple, ca vient faire écho d'une part a un ressenti que j'avais (et que j'avais d'ailleurs exprimé d'une certaine façon sur un forum ou j'expliquais que l'image, pour moi, était une importante source de sensations); d'autre part a des théories fumeuses sur "l'architecture de l'intelligence". J'invente pour l'occasion le terme, pour de vrai ce n'est pas comme ca que je baptise ces théories que je rumine, disons que tout ca tourne autour de l'idée d'intelligence artificielle et de l'inspiration qu'il me semble interessant de puiser dans l'intelligence naturelle.
    Ca me parait trés prétentieux, quand je le dis comme ca. En fait je voudrais pouvoir exprimer tout ca plus en détails, et d'ailleurs ca fait longtemps que j'envisage de le faire pour de bon! Je voudrais ouvrir une partie francophone dans mon site, et mes réflexions de parfait béotien en intelligence artifielle en feraient partie.

    Mais bon, sans rentrer dans le détail (il me faudrait des pages et des pages...), voila un bon bout de temps (si ce n'est plus) que j'en arrive souvent a la même question : au bout du compte, comment "motiver" une intelligence artificielle? Pas comment "motiver un projet d'intelligence artificielle", mais bien, a supposer que l'on puisse la développer, cette intelligence artificielle, que lui donnerait-on comme motivation, pour "explorer le monde", apprendre, répondre, bref pour exercer intelligement son intelligence artificielle.
    Il existe déjà des projets de recherche dans ce sens... Des projets qui, par exemple, visent a apporter la "curiosité" a des robots, en leur faisant apprendre de leurs découvertes. Je pourrais d'ailleurs mettre des liens, si je n'étais pas pris par la flemme, la tout de suite...

    Mon idée est un peu plus large (je fini par assumer la prétention de mes propos...). Elle s'appuie par exemple sur la remarque que si, chez l'être vivant, un "centre de la récompense" existe et nous permet de reconnaître (et de rechercher) les moments agréables; un système de ce genre pourrait fournir une base a des notions de "bien" et de "mal" pour notre fameuse intelligence artificielle.
    Je me sens trés coincé dans les quelques lignes que je m'accorde pour exprimer tout ca... Argl.
    L'article cite notamment quelques philosophes, qui s'affrontent sur la notion de beau. Plus précisément, ils s'affrontent sur la "substance" du beau, et sur sa portée.
    Bon il faudrait vraiment que j'arrive a mettre un peu d'ordre dans tout ca un de ces jours. Oh ce n'est pas une idée nouvelle (d'y mettre de l'ordre); j'avais déjà commencé a le faire il y a une bonne dizaine d'années, j'ai encore, quelque part dans un ordinateur de poche, un plan "un peu mis au propre" de mes idées du moment. Encore avant, il y a une vingtaine d'années, mes tout premier programmes allaient deja dans ce sens, mais ceux la je ne les ai plus.

    Mettre tout ca par écrit serait peut-etre l'occasion de poser la premiere pierre de la partie francophone de mon site...
    Comme ca, je pourrais poser la seconde, en mettant aussi au propre, tant qu'a faire, les connaissances de mes cours de japonais. Je pourrais pousser le vice jusqu'a créer une section spéciale pour dire tout le mal que je pense des pubs... parce que ca aussi il faut bien que je l'assume : je n'arrete pas d'en parler!




    > > Jeudi 17 aout 2006 : Usurpation (ou l'on apprend qui est qui)

    Avant-hier, jour férié puisque c'était le 15 aout, nous avons couru les musées : 2 en moins d'une heure et demie, belle performance. Il faut préciser qu'ils étaient tous les deux fermés, forcément ca aide a gagner du temps sur la visite.
    Voila ce qui arrive quand on s'improvise au dernier moment un semblant d'alibi culturel... Enfin, "culturel" n'exagérons rien non plus; et d'ailleurs "musée" est aussi un peu trop ronflant : il s'agissait en fait de deux expositions, l'une a la cité des sciences de la Villette (exposition comble, guichet fermé pour la journée) et le Grand Palais (fermé le mardi - nous étions mardi).
    Du coup, avec les amis qui nous accompagnaient, nous avons décidés de faire les touristes. Coup de chance, j'avais meme pris mon appareil photo en bandoulière, ca faisait plus vrai...
    Et nous voila arpentant les Champs-Elysées sans but précis. A vrai dire, l'idée de faire du tourisme a Paris me trottait dans la tête depuis un moment, et cette première approche me conforte dans l'idée que ... c'est une bonne idée!

    Amusant, c'est l'occasion de découvrir des tas de petites choses auxquelles on ne fait pas attention quand on traverse la ville le nez et les idées dans la grisaille. On a fini par atterrir au drugstore publicis, ou j'ai découvert un bouquin qui m'a laissé perplexe : sur le principe c'est "allez je m'y met, je crée mon blog". Bon. Bon bon bon. Comme ledit bouquin était sous plastique, je n'ai pas pu voir de quoi que ca causait, je m'en suis donc tenu a des suppositions. Je m'imagine un livre qui explique par le menu comment raconter sa vie, quel style employer, l'habillage graphique a respecter, la netiquette (tiens, pourquoi pas).
    Après une rapide vérification sur amazon, il existe effectivement des livres de ce genre; je suis tombé par exemple sur "100 idées pour votre blog". Hm hm. Donc en gros, "je ne sais pas quoi raconter, je n'ai pas d'envie, ni d'idée spéciale, mais je VEUX raconter un truc dans un blog. Seulement, je ne sais pas quoi, c'est bête, hein?" Bon, ne t'inquiete pas mon coco, ce livre est la pour t'aider : dedans il y a 100 idées, il y en a forcément une pour toi (et pour les milliers d'autres lecteurs qui la choisirons...).
    Flairerai-je l'opportunisme marketting?

    Je suis aussi tombé sur un autre petit bouquin, que j'ai pu feuilleter et que j'ai acheté, celui la. Il s'agit d'un manuel distribué aux soldats anglais venus libérer la France. Pour le moment je ne l'ai que feuilleté, mais le peu que j'en ai lu m'a a la fois touché, ému, fait remonter le temps et remis les idées en place tout en meme temps.
    Voila qui me rappelle d'ailleurs que j'ai commencé ce "blog" (eeeh oui mon bon ami, c'est bien de ca qu'il s'agit...) sur une note martiale en hommage aux libérateurs. Il y en a, des thèmes récurrents ici.

    J'aime beaucoup l'automne, généralement. Mais quand il succède immédiatement au printemps qui, lui, a du mal a se sortir de l'hiver, ca me met le moral en boule. C'est peut-etre l'age aussi, ou alors c'est que "c'était mieux avant". Avant il y avait des saisons, pas un ciel blanc et uniforme tout au long de l'année et rien que l'intensité du froid pour savoir quel mois nous sommes. Du coup, j'en viens a regretter a l'avance l'automne que nous n'aurons pas vraiment; je crains déjà qu'il ne me manque... Quel ingrat je fais, finalement, alors que la météo m'a justement autorisé aujourd'hui a déjeuner calmement dans un square, au soleil. Et je trouve encore le moyen de me plaindre...

    J'ai parfois envie de créer un "autre" site. Mais il faudrait que je ruine en livres d'idées sur ce qu'il faut mettre dans son site internet; parce que je ne sais pas bien quoi y mettre. Non, c'est un effet de style : j'imagine assez bien l'espace que ca pourrait etre et l'expression que j'y cultiverais. Le problème, c'est surtout le temps. Je n'ai déjà pas suffisament de disponibilités pour faire vivre ce site comme je le voudrais, alors me mettre un site supplémentaire sur le dos...
    Quand je parle de faire vivre "ce site", je ne parle pas que de cette page précisément bien sur. Je pense surtout au "reste" du site; tous les thèmes que j'y développe.

    Si j'ai déjà eu l'occasion ici de dire que ces thèmes m'interessaient peut-etre moins qu'avant, ils sont toujours la comme une sorte de peluche, quelque chose de rassurant que j'ai envie de conserver. Parfois, j'ai envie de m'éloigner de la peluche pour me dire que j'ai grandi, mais j'y retourne régulièrement pour retrouver sa chaleur familiere. Ce qui n'a rien d'une valse-hésitation.

    Malgrè la météo, le mois d'aout reste une sorte de trève. J'ai du mal, pourtant, a en profiter comme telle pour me ressourcer un peu; bien que les rues désertes de Paris m'y invitent. Et les vacances, finies il y a moins de trois semaines, me paraissent deja bien loin.

    Cogitation, cogitation.
    Pas mal de réponses qui n'ont attendu aucune question.

    J'ai envie de m'acheter un ordinateur. Oui, oui, un nouvel ordinateur, comme si je n'en avais pas assez de trois a la maison. Mais entre l'obsolète à l'écran qui prend trop de place (tout ca faisant que je ne l'utilise plus) et les portables aux claviers étriqués et a la résolution limitée, il me faudrait quand meme quelque chose de plus confortable.
    Je vais bien finir par réaliser qu'un ordinateur plus confortable ne suffira pas a me donner le temps qu'il faut pour l'utiliser...
    Et puis de toute facon, ces jours ci je remet un peu mes collections a l'honneur, et mes finances sont bien obligées de suivre. Plus clairement exprimé : je vais devoir me calmer avant d'envisager des achats conséquents.




    > > Mercredi 12 juillet 2006 : De la suie dans les idées

    Non, je n'ai pas spécialement les idées noires. Simplement comme souvent, un maelstrom de thèmes accumulés depuis bien des semaines, qui s'engorge au moment de se déverser sur le papier.
    C'est drôle, après nos dernières vacances, l'année dernière, j'ai été repris d'une petite fièvre acheteuse de gadgets zéautres. Fièvre relativement contrôlée, d'ailleurs, mais deux trucs me titillaient en particulier a ce moment la, et ce qui est drôle c'est que, finalement, presque un an plus tard, j'ai fini par craquer et les pêcher sur le net, pour un prix dérisoire (somme toute), et ils ornent maintenant mon bureau, de toute leur inutilité triomphante.

    Ce qui est drôle aussi c'est que ca fait de nombreux mois que je n'écoute quasiment plus de musique; et la, en ce moment précis, je m'envoie du Stereolab dans les oreilles et ca fait du bien; un peu comme un jus de fruit frais après un effort.
    (Alors que personne ne m'a demandé de ne plus écouter de musique pendant une éternité, ca s'est juste fait comme ca sans que je le calcule vraiment).

    L'année de japonais est finie. Ah, d'ailleurs il faudrait que je lance les démarches pour l'année prochaine. Qu'est ce que tu attend, mon garçon, au lieu de faire ton malin sur ton blog? Oui bah je fais ce que je veux...
    Ce qui serait bien aussi, c'est que j'avance sur le petit site que j'ai commencé pour faire le tri dans tout ce que j'ai appris en japonais.
    Meme si je me sens encore très contraint et limité par mes difficultés de vocabulaires, je commence a mieux appréhender la structure de la langue. Mais c'est quand même frustrant, au bout de 3 ans de cours, de ne pas être capable de lire un bouquin pour enfant! Certes, ca n'est que 2 heures de cours par semaines et pas un cursus universitaire a 15 ou 20 heures hebdomadaires; mais ca fait quand même 3 ans... bref...

    Autre chose qui serait bien, ce serait que je me débrouille pour mieux gérer les images sur mon site. Que j'arrive a avoir un système relativement souple pour déposer et afficher des images; que je puisse, dans l'idéal, me dire que j'envoie une image par jour sans me prendre la tête comme je le fais jusqu'ici a tout redimensionner, envoyer par FTP, etc. (parce que, au bout du compte, au lieu de me prendre la tête, je ne le fais pas du tout...)

    Mais je radote, je radote, et ca n'avance pas.

    J'ai lu il y a quelques jours que japonais et américains n'avaient pas les mêmes mécanismes inconscients d'analyse de l'humeur d'autrui. Pour les japonais, ce sont les yeux qui "trahissent" les émotions alors que les américains se fient plus a la bouche. Cela pourrait être dû a des raisons culturelles : le Japon, socialement plus "policé" laisse moins la place a l'expression des émotions personnelles, aussi les réactions du visage sont mieux contrôlées. Mais comme les réactions des yeux sont les plus difficiles a maitriser, ceux-ci restent le meilleur vecteur pour comprendre l'émotion d'un interlocuteur. L'entrefilet précise d'ailleurs que les résultats de cette étude se reflètent peut-être dans les smileys; en présentant le smiley américain :) et le japonais ^_^
    Le smiley américain met l'accent sur la bouche (yeux neutres, bouche expressive) le japonais sur les yeux (bouche neutre, yeux expressifs). J'irai un petit peu plus loin : on peut éventuellement y voir aussi une explication partielle au mystère des "grands yeux" dans les mangas et les dessins animés japonais.
    D'aussi loin que je me souvienne (et j'étais piti quand la déferlante est arrivé), tout le monde s'est toujours étonné de voir qu'un peuple aux yeux bridés produisait des personnages aux yeux démesurés. Certains d'y voir une stratégie destinée a l'export, d'autres un regard "glamour" sur la beauté a l'occidentale. Il y avait peut-etre un peu de tout ca, mais ne serait-ce pas aussi le meilleur moyen que la "culture" japonaise a retenu pour appuyer l'expressivité des personnages?
    De mon coté, j'ai toujours été extrèmement frappé par la "platitude" des personnages américains et l'expressivité des personnages japonais. Je caricature, mais a peine, et on pourra bien sur m'objecter tout a fait le contraire, au bout du compte c'est une question de ressenti personnel.
    A mon sens, ce décalage se creuse d'autant plus quand il s'agit de personnages américains censés se rapprocher du style japonais. Ces tentatives me semblent généralement très maladroites, comme si "il suffisait de faire des grands yeux", mais au dela de ça, les dessinateurs n'ont peut-être pas "l'habitude" de ressentir l'expressivité des yeux.
    D'ou bien souvent, des grands yeux inexpressifs, ou a l'inverse figés dans un excès d'expressivité artificielle.
    Un peu comme ces designers automobiles américains qui, travaillant pour une société japonaise (ou étudiant le marché japonais, je ne me souviens plus), découvrent avec amusement que pour "les japonais", une voiture présente un "visage" et que celui ci doit être séduisant pour plaire au plus grand nombre. C'est un peu la même approche : tant qu'on ne perçoit pas soi-même comment son interlocuteur voit les choses, une démarche intellectuelle ne permettra que de tatonner pour tenter de répondre a ses attentes.
    D'ailleurs, c'est beau comme tout, ce que je viens de dire, je me félicite, c'est tout a fait transposable a bien d'autres domaines, et ca touche a l'empathie. Tiens, justement, dans le même magazine, il y a un article sur le rôle social de l'empathie, que je n'ai pas encore lu. Mais revenons a nos ovidés.

    Je me dis donc que la génèse des personnages de manga doit être liée a cette approche culturelle que l'étude présentait. C'est connu, les mangas au japon mettent en scène nombre de situations imaginaires, fantasmatiques, peut-être même exutoires, et à ce titre, l'expressivité des personnages n'a pas à être retenue, au contraire. Si au Japon, ce sont les yeux qui trahissent le mieux les émotions, il serait logique qu'ils aient une importance centrale.




    > > Mardi 2 mai 2006 : Un test, un (petite querelle)

    Il y a un truc qui m'agace : trés régulièrement j'ai envie de parler de sujets dont j'aimerais dire qu'ils ne me touchent absolument pas.
    Seulement, c'est idiot, si j'ai envie d'en parler, ce doit bien être qu'ils me touchent d'une façon ou d'une autre?
    Plus exactement, je pense que si je les ai dans la tête, c'est surtout parce qu'ils m'atteignent; et que, peut-être, ils ne m'indiffèrent pas tant que ca.
    Quels sont ces sujets? En vrac, la pub, les "people", le marketting.
    D'ailleurs, pub et marketing (je fais une version avec deux "t" et une version avec un seul "t", comme ca j'en ai forcément une de bonne sur deux...) sont assez similaires.

    Alors voila, ca m'agace, mais voila plusieurs fois que j'évite le(s) sujet(s)... Donc ils sont la, et il faut bien reconnaître que pour certains d'entre eux, je sature. Alors a force de saturer, ca suinte jusque cette page... Bon, allons-y, on verra bien, ce sera peut-etre l'occasion de ne plus y penser et de passer a autre chose.
    Ou bien, une alternative pourrait être qu'au contraire, ca m'aide a structurer ma pensée et qu'un jour, pourquoi pas, je développe tout ca dans une rubrique dédiée. Oui parce que ce ne sera pas la première fois aujourd'hui que je parlerai de pub. Donc si ca continue, il faudra prendre des mesures et ordonner tout ca. Whaou, me voila qui envisage des rubriques a mon blog... blogosphère me voila...

    Bref. Une tendance que je repère ces temps ci dans certaines pub, c'est la "culpabilisation". Si des marketteux et des tendanceurs me lisent, ils doivent avoir un mot plus fashion pour désigner ca. Ce sont par exemple les pubs qui disent (texto) "Trop jeune pour utiliser un antiride?". Sous entendu "mwahaha, si c'est ce que vous croyez, libre a vous, mais venez pas vous plaindre apres. Sinon on a un antiride fait pile poil pour vous, si vous changez d'avis. Et on espere bien vous faire prendre conscience qu'il FAUT changer d'avis".
    Moins extrème, une marque de voiture de luxe qui communique sur le fait que "il n'est jamais trop tot (pour acheter nos voitures)". La le sous-entendu, c'est "mais non nous sommes pas une marque de voitures de vieux. Vous qui allez plutot chez nos concurrents de peur de donner une image un peu ringarde en roulant dans nos voitures, dites-vous bien que ce sont les autres qui ont tort : ce n'est pas ringard".
    Toujours dans le même ordre idée, "pourquoi les hommes vivent plus vieux?". La pub vous explique que c'est parce qu'ils sont plus raisonnables sur la route, s'alimentent mieux, et surtout, prennent soin de leur peau! Vive les crêmes hydratantes pour hommes, qui contribuent* a prolonger votre expérance de vie.
    * sans doute, peut-être, en l'attente de chiffres qui corroboreront un peu artificiellement le fait que les hommes qui utilisent ces crêmes ont en moyenne une durée de vie prolongée en règle générale de l'accroissement moyen de la durée de vie chez les catégories socio-professionnelles cibles**.
    ** ce qui voudra dire que les crèmes ne servent a rien coté durée de vie, mais que comme l'espérance de vie augmente de toute façon, on va essayer de vous faire croire qu'on y est pour quelque chose.

    De la pub aux people, il y a une transition que je vais assurer sous forme de message personnel. Mon message : Zidane, je ne peux plus voir ta tête. Littéralement. C'est au dessus de mes forces, je ne supporte plus de te voir débarquer sur des sites internet, la télé, des affiches diverses; d'autant que, ne le prend pas mal, mais tu es un très mauvais acteur.
    Donc c'est devenu un réflexe, c'est pavlovien : tête de zidane? Hop, je zappe, je ferme la fenêtre de navigateur, je vais voir ailleurs.

    De ce coté la, pour le coup, je sature pour de bon... Il n'y a pas que Zidane, d'ailleurs. J'ai de plus en plus de mal a me cogner les palpitantes anecdotes de personnes qui m'indiffèrent dans des émissions de télé qui se font une spécialité de regarder le nombril de personnes dont le fond de commerce est de plus en plus exclusivement d'aller de faire regarder le nombril dans des émissions de télé dont c'est la spécialité...
    Alors bien sur, je n'ai qu'a regarder autre chose. Si ca ne tenait qu'a moi...




    > > Jeudi 20 avril 2006 : Mathématiques boulangères (pourquoi des transitions?)

    Une pizza + du thon dessus = pizza au jambon
    Un beignet + de la confiture de framboises dedans = beignet aux pommes
    Ces équations se vérifient assez régulièrement quand je décide de commander, pour mon déjeuner, "une pizza au jambon" (on me servira quelque chose a base de pizza et de thon) ou "un beignet aux pommes" (mon beignet aux pommes me sera servi fourré de compote de framboises).
    Ceci dit, il y a quand meme une large part d'incertitude la dedans : parfois les pizzas au jambon sont effectivement composées de jambon et les beignets au pommes contiennent de la compote de pomme. Ou alors c'est une question de probabilités; enfin tout ca doit se résumer a des règles mathématiques qui m'échappent.
    Ou alors je vais chercher trop loin. C'est peut-être simplement une question de savoir-vivre, je n'y mets pas suffisament les formes pour me faire comprendre.
    Il faut dire que je complique, aussi... Quand on me demande, "Monsieur, bonjour?", je prend tout mon temps pour répondre "Bonjour, je voudrais une pizza au jambon, s'il vous plait".
    Ca n'a l'air de rien, comme ca, mais les gens qui répondent poliment "Une baguette"; ils repartent avec leur baguette! Pas avec un pain de campagne aux noix.
    Bien, admettons, mais alors quel est le niveau de politesse en vigueur pour une pizza au jambon? "Une pizza au jambon"? Ce serait le plus proche de "une baguette", mais c'est peut être encore trop... En fait on le voit bien, c'est le jambon qui complique. Si je simplifie : "Une pizza jambon", est-ce que je diminue du même coup la probabilité qu'elle me soit servie avec du thon?
    C'est a essayer. Enfin, ce serait a essayer, mais je ne me fais pas a l'idée de débarquer sans dire bonjour et s'il vous plait.




    > > Samedi 1 avril 2006 : Les petits pois sont d'Avril

    De nombreux billets sont morts pour que celui-ci voit le jour...
    Je réfléchi a un nouveau format pour "blogger", mais tétu comme je suis, pour chaque nouvelle idée je m'impose implicitement un gros développements informatiques spécifiques. Ce qui me refroidi.
    Une idée qui fait son chemin, par exemple, ce serait d'ajouter des images. Et bien sur, je m'imposerais de développer un outil qui me permettrait de gérer simplement ces images, les recadrer, les redimensionner, etc. Bref, je n'y suis pas encore, mais si le vent me pousse, je vais peut être mettre de l'eau dans mon vin, et regarder ce que je peux trouver tout fait qui me permette d'avancer.

    Bref. Sauvé de précédents billets qui n'ont jamais vu le jour, voici un lien passionnant, en anglais, sur les differences entre humour anglais et humour francais. C'est plein de références historiques et culturelles, c'est argumenté et ouvert, c'est vraiment bien.
    Et a part ca, vous ca va?




    > > Lundi 6 février 2006 : Inversion (version un)

    Souvent je constate que les artistes qui m'interessent ont traversé des épreuves qui les ont mûris et les enrichissent. Ca n'est d'ailleurs pas vrai que pour les artistes, mais aussi pour les gens en général. Parfois je me demande quelle richesse exprimer, si je n'ai pas celle que leurs épreuves leur ont apporté. Est-il possible de tricher, de profiter par empathie de leur expérience?
    Assez de faux-fuyant, allez, ce qu'il faut surtout, c'est se regarder en face. Ou pas, d'ailleurs. "Etre soi meme", pour certains, ca peut vouloir dire "s'éviter".
    Comme maintenant, par exemple, est-ce que je fais exprès d'être hermétique, ou bien ressort-il quelque chose de ce que j'écris?
    Réponse (la mienne, que je ferais a moi-même) dans quelques mois, quand je relirais ce billet un peu détaché.

    Notre odorat serait, semble t-il, un de nos sens les plus anciens. Tellement ancien que l'évolution a laissé dans nos gènes des traces de marqueurs d'odeurs que nous n'utilisons plus, qui ont petit a petit perdu leur utilité. Cette idée de l'ancienneté de nos sens me trotte dans la tête depuis que j'ai lu cette info. La poésie de l'écriture génétique aussi, mais ca ce n'est pas nouveau. Si j'avais le courage, je relirais un chapitre de Douglas Hofstadter, dans "ma Thémagie", ou il pose la question : "le code génétique est il arbitraire?". Mais si j'avais le courage, il faudrait peut etre d'abord que je termine l'autre pavé de sa main que j'ai commencé il y a moult temps.

    Il y a moult temps (et pour autant pas forcément au même moment), j'ai eu l'impression de saisir "pourquoi" l'adolescence était un moment de tourments et d'opposition violente. A cette période, bien courte a l'échelle d'une vie, on passe de l'enfant qui absorbe le monde qui l'entoure, a l'adulte, qui doit y apporter sa pierre. On se retourne comme un gant. Certain(e)s se battent contre eux-mêmes pour ne pas quitter le doux cocon de l'enfance. Il semble qu'a ce petit jeu la, les deux sexes ne sont pas tout a fait égaux.

    Voila qui est confus et désordonné. Voila.


    > > Mercredi 1er février 2006 : Croisé, décroisé (let if flow)

    Croisé, décroisé (let if flow) Une fois de plus, je n'arrive pas a rédiger une introduction présentable au fil de pensées que je vais développer.
    Une fois de plus, je vais faire sans; pourtant cette fois-ci j'avais une idée de base que j'aurais aimé arriver a murir suffisament; ca parlait d'hirondelles qui volent bas, de pluie annoncée et de pression atmosphérique, tout ca pour en arriver a parler de "signes".
    Mais en me relisant, "pluie annoncée" fait un peu sombre, de toute facon.
    Une fois de plus, je vais aussi revenir dans cette page sur des sujets que j'ai déjà abordés; par exemple ma facon de voir "le destin" s'écrire dans le passé. Voila, maintenant que j'ai bien tout lancé en vrac sur la table, essayons de remettre de l'ordre (Tiens, un peu comme des mikados, note personnelle).
    Quand j'ai décidé de me remettre a la photo il y a quelques mois, beaucoup de signes ont semblé m'y encouragé. Au hasard de plusieurs recherches, j'ai trouvé des sites internets variés qui se recoupaient les uns les autres de facons qui me parlaient personnellement. Sur certains, j'ai retrouvé des personnes dont je connaissais et j'admirais déjà le travail. Sur d'autres, j'ai trouvé des petites annonces, une en particulier, qui m'attendait certainement, je ne vois pas d'autre possibilité, pour un appareil reflex numérique alors que justement je projettais d'en acheter un... L'annonce était solitaire, interessante, étrangement dédaignée au milieu d'une communauté pourtant portée sur le bon matériel : l'appareil a été pour moi.
    En explorant mieux le travail de certains photographes qui m'interessent; j'y ai trouvé d'autres signes, sous forme de photos, de mots, des traces de passages et de vies, autant de nouveaux encouragements qui semblaient me parler directement.
    Un lien et un seul pour aujourd'hui, celui-ci. J'ai mis du temps a "entrer" dans ce site, et je comprend peut-etre maintenant pourquoi. Il y a des domaines ou l'on se sent "pret" ou pas, et a voir a quel point je suis sensible a l'approche de ce site, avant je ne devais pas être prêt!
    Tout comme dans un précédent billet, je vais avoir du mal a aborder ici des points qui me paraissent trop "intimes" (il y a peu, le site que je viens d'indiquer en faisait partie!). Pour n'en transmettre que la substance, d'autres encouragements plus directs me poussent... J'ai juste envie d'avancer, et quand j'entend le vent souffler dans le bon sens, ca m'envahit et me donne envie de courir.

    Je pense a un jeu de piste. D'ailleurs, j'ai voulu titrer sur un jeu de piste. Et puis finalement non (ca méritait d'être dit!).

    C'est drôle, mais je me dis en ce moment précis que ce dont j'aurais envie de parler n'existe pas encore. Je reviens au destin : j'ai envie de commenter ce qu'il n'a pas encore écrit... Il faudrait déjà commencer par le lire, et pour ca il faudra être patient. Eureka, je crois que je viens d'arriver à résumer mon état d'esprit "motivé et résigné" du moment!

    Tiens, allez, je vais tordre la réalité pour me créer des signes. En cours de Japonais, nous avons travaillé il y a quelques semaines sur la période Edo. A cette période de l'histoire du Japon, le pays était fermé aux échanges, et un seul port permettait le commerce avec quelques puissances étrangères. Pourquoi je parle de "tordre la réalité"? Parce que je constate chez moi depuis un bon moment que je suis "fermé". Par exemple, j'ai déjà parlé ici de ma perte d'interêt pour la plupart des domaines autour desquels j'ai fabriqué mon site depuis des années. Ces derniers temps, je constate que je suis aussi de plus en plus hermétique a d'autres domaines, cinéma et télévision en tête.
    J'ai aussi déjà réalisé l'importance que prenait la vie "sociale" et associative dans la construction de mes projets. Ce serait peut être le seul port ouvert aux échanges en mon pays... Je suis dans ma période Edo, et les cours sur le sujet sont arrivés a point nommé pour me le signaler!
    (Comment ca, c'est tiré par les cheveux? On vous parle souvent de la période Edo, vous, aux moments de votre vie ou vous sentez que vous vous renfermez sur votre politique intérieure? :) )
    Ca n'a rien a voir, mais en cours nous avons aussi parlé de Haïkus. Et j'ai enfin réussi a retenir quelle doit etre la structure d'un haïku : 3 vers; 5 syllabes, puis 7 syllabes puis a nouveau 5. Au moins, il s'agit de la structure traditionnelle en Japonais, mais visiblement, les étrangers prennent plus de libertés, a en croire par exemple cette page (en anglais).
    Dans le meme site, j'ai trouvé une traduction du haïku que notre professeur nous a donné en exemple, sur cette page (toujours en anglais, évidement). Ca parle d'une grenouille qui saute dans l'eau, et en anglais, ca ne respecte pas la structure 5-7-5.
    J'ai l'impression que l'anglais ne doit pas faciliter la construction de vers de longueurs précises. J'essaye en francais, j'ai besoin de 7 syllabes, vais-je les trouver? Ah, oui, on s'en sort. Apres, la force artistique et évocatrice, c'est un autre sujet!



    > > Lundi 26 décembre 2005 : Sphere de l'intime (jour J plus ou moins un -a l'unité près-)

    Aujourd'hui est (encore) le jour des perceuses, a la maison comme au bureau; une horreur pour ma concentration, qui n'avait déjà pas besoin de ca ces temps-ci.
    Laissons-nous aller. Enfin, essayons. Cherchons déjà par quel bout prendre l'inspiration. Tiens, comment est-il possible que les bandoulieres de nos deux sacs-photos aient été ce matin enlacées par ce qu'il a bien fallu que je reconnaisse comme un vrai noeud marin? Soit je vis avec cette question aussi longtemps qu'elle résistera a l'effacement dans mon esprit, soit j'essayerai d'enqueter; la miss aurait-t'Elle oui ou non manipulé ces bandoulieres? La génération spontanée de noeuds marins est une hypothèse qui ne me convainc vraiment pas...
    Le symbole, en tout cas, a de quoi me frapper. Ca aurait pu etre les bandoulieres de deux sacs de voyages, non, c'était nos appareils photos.

    Entre jardin secret et boulimie, j'ai de plus en de plus de mal a contenir les débordements de mon univers intérieur. C'est une phase d'enthousiasme, surement. Ca se calmera avec le temps, peut-être. Je connais mon fonctionnement enthousiasme/boulimie/écoeurement, flux reflux; suis-je dans un cycle de ce genre, ou vais-je atteindre une phase "de plateau", trouver sérénité, sagesse et stabilité dans cette expression?
    J'ai plutot le sentiment de multiples petits défis, au contraire. Et puis, je crois avoir déjà parlé ici du sentiment furtif de "danger imminent" qui survient par exemple quand on trouve dans les nuages un motif intéressant, puis qu'on le perd du regard sans pouvoir le retrouver. Il n'est plus furtif, ces jours-ci, il me tient au ventre; comme si tous les motifs de tous les nuages portaient une réponse essentielle sur mon identité, et que je cherchais les motifs dans toutes les images qui s'offrent a moi.
    Je n'en reviens pas de la force avec laquelle la moindre image me frappe en ce moment. Certaines plus que d'autres, qui manipulent délibérément des émotions et savent en jouer sans s'étouffer dans leur intention. Je me cherche effectivement derrière chacune, y voyant d'abord "l'autre", un autre a deux têtes, l'esprit de l'auteur derrière le masque de son sujet, puis une mise en abime de la nature du sujet, ou l'intention du modèle, et de l'incommunicabilité; enfin de la place que je pourrais avoir dans cette expression a deux voix.
    C'est interessant, mais épuisant aussi. Arf, je n'avais déjà pas besoin de ca pour être crevé...

    J'aime les questions sans réponse? Me voila servi...
    Servi et pas encore rassasié, je me nourri tant que je sens que, même sans réponse, les questions suffisent a élaborer une construction cohérente. J'ai failli dire "solide" mais je crois que ca n'aurait pas été adéquat du tout.
    Tiens en me relisant, je vois autre chose en germe. Une note personnelle : "architecture intérieure". Je pense que je ne me trompe pas, elle est belle et bien la, la cohérence...

    Ce qui me rassure aussi c'est que finalement cela crée une dynamique. La ou je craignais certains dommages colatéraux, s'ouvrent en fait des chemins de traverse.
    La sphère de l'intime, je n'en suis jamais loin dans la recherche que je mène, et d'ailleurs je le revendique (a moi même, car il ne me tient pas plus a coeur que ca de défendre mon point de vue tant que je peux le vivre).
    Paradoxalement, alors que j'ai toujours été "décu" de l'étalage d'intimité, simulée ou non, c'est en la montrant que je voudrais exprimer sa valeur a mes yeux.
    Et une nouvelle fois, c'est en cherchant "ailleurs" que j'enrichi cette démarche, maintes fois initiée par d'autres.
    Aujourd'hui je ne montrerai pas ces "ailleurs", ou du moins ceux que je pourrais montrer sur le net. Je me suis souvent fait la triste remarque que visiblement, pour beaucoup, "l'intime" permet de dissimuler ce qu'on juge laid. Triste remarque quand ma vision est plutot de protéger ce que je trouve précieux. Ces ailleurs, en ce moment, me sont trop intimes pour les partager.




    > > Mercredi 7 décembre 2005 : Bon, ok, et alors?

    Une fois mes études terminées, il m'a fallu de nombreuses années pour en tirer les enseignements concrets. En ce moment, je me sens un peu dans la situation que je sais maintenant avoir été celle de mes études : ma soif d'apprendre se confronte a une volonté d'expression un peu hors-sujet. C'est frustrant et moteur a la fois; très ambiguë. Ce sont des moments ou ce que je produis a du mal a trouver grâce a mes yeux : surement de l'exigence, peut-etre du perfectionnisme; peut-etre des atermoiements.
    Prendre le bon chemin : casser les murs. Je crois avoir appris ca. Donc action!
    Les mots qui me passent par la tête en ce moment précis ressemblent a des poemes d'adolescent, ca m'agace un peu. Ce doit etre la fatigue, pour partie. Pour partie seulement... parce que pour le reste, finalement, rien ne ressemble plus a une introspection qu'une autre introspection, a 15 ans comme a 35 ou a 50, j'imagine. Les crises d'adolescence peuvent frapper a tout age, les ressorts en sont les mêmes.

    En ce moment, je surfe beaucoup sur des sites de photo, je nourri mon imaginaire, j'ai envie d'enregistrer ce que j'aime, garder précisieusement les photos qui me plaisent, faire ma cueillette. Ca ce n'est pas nouveau. Mais a chaque fois, au moment d'enregistrer une image, mon envie s'étiole. L'image me plait, mais ce n'est pas l'image que je veux, c'est le talent. Ca ne s'enregistre pas sur un disque dur.
    Pourtant je reviens toujours a certaines images, comme pour faire "mien" quelque chose que j'y trouve. Hm, rien que l'écrire me fait comprendre que je fais bien fausse route en cherchant a saisir "tout ca".

    D'un coté, c'est ce qui m'attire... me dire que "ca" ne s'arretera jamais. Le vivre jusqu'a ce que mort s'ensuive, poursuivre les questions sans réponses, les sensations visuelles, construire une compréhension, une appréhension, voir, essayer, gouter, comprendre.

    En ce moment, si je ne devais retenir qu'un seul lien, ce serait celui la.



    > > Mercredi 9 novembre 2005 : Pris, et pour nous, peuchaire.

    Comme souvent, j'ai dans ma marmite un bouillon de themes qui mijote depuis de nombreuses semaines avant d'etre servi ici meme. Frustrant pour moi, parce que bien souvent ce n'est pas dans mon intention de laisser mijoter tres longtemps, mais un emploi du temps chargé, et/ou la flemme décident pour moi.
    Cela devient parfois encore plus frustrant lorsque l'actualité me lancent quelques piqûres de rappel sur ces mêmes thèmes, et que je n'ai toujours pas le temps (la motivation, la disponibilité...) de coucher mes états d'âmes par écrit. Comme ce matin, une dépèche de l'AFP qui parle de la vision "états-unienne" des libertés religieuses dans le monde. Sans trop de surprises, les pays épinglés en première ligne comme ayant violé les libertés religieuses sont des noms connus pour leurs régimes totalitaires. Mais le rapport cite aussi, forcément, quelques pays européens; ceux qui ont l'outrecuidance de distinguer dans leur législation "religions" et "sectes".
    On sait que, depuis quelques années, l'interêt soudain des USA pour la religion dans le monde est poussé par certains groupes d'influence, notamment ceux de la scientologie et, peut-etre, d'autres groupes minoritaires. Si, si, on le sait, il faudra me faire confiance sur ce coup la, parce que la tout de suite, je ne vais pas prendre le temps de retrouver mes sources.
    Passons sur la bizarrerie d'une nation dont la devise est "In God we trust" qui s'inquiète brutalement de savoir si chez les autres on a bien le droit de "truster" en ce qu'on veut... Mais je m'arrète sur la mondialisation a l'anglo-saxonne, l'ouverture des marchés a tout crin. Parce que, au delà de l'influence d'un groupe "religieux" minoritaire qui cherche a "s'expandre" (dixit une de leur responsables pour la France dans d'un reportage), ce que je vois dans cette moralisation américaine ressemble a une volonté de libéralisation du marché de la religion.
    Et oui, le "marché" de la religion. Le XXe siècle aura vu certaines religions "traditionnelles" décliner, tandis qu'avancaient la science, la société, et le niveau de vie dans les pays industrialisés. La fin de ce siècle, et le début du XXIe, sont marqués par la perte de repères consécutives a l'effacement de la religion.
    Dans notre bon royaume de France, le "marché de la religion", ca évoque Lourdes, les statuettes de la Vierge et les fioles d'eau bénites dans les magasins de souvenirs. Aux Etats-Unis, c'est une réalité toute autre depuis de nombreuses années : télé-évangélistes, divers services religieux payants (confession en ligne...). Il est clair que, si tabou il y a, il ne se place pas au même niveau que chez nous, en l'occurence, il n'y en a aucun autour du porte-monnaie des hommes de "foi" (in Money could they trust...).
    La recherche de religions alternatives, d'autres moyens de vivre sa foi, est aussi aux USA une réalité depuis longtemps, la Californie en est le symbole. Donc je pense que, comme souvent, il y a tout de même une part de bonne foi dans la volonté de supervision des religions dans le monde... Mais il faut clairement voir la main d'organismes totalitaires dans la mise a l'index des legislations sur les "sectes".
    D'une part, on ne peut pas être le "pays des libertés" et feindre d'ignorer la notion d'aliénation de l'individu qui défini, dans les législations concernées, la notion de sectes. D'autre part, les USA ont eu leurs sectes "ouvertement dangereuses", ils ont eu leur Wako, Texas, et leurs Davidiens, ils ont eu leur Charles Manson et sa Famille... Ils en ont eu et en auront d'autres. Comment peuvent-ils prétendre faire disparaître la notion de "secte" si ce n'est pour en protéger une?
    Tout au plus pourraient-ils prendre part au débat sur la définition d'une secte (débat qui, a mon sens, est loin d'être clôt, meme dans les pays ayant adopté une législation en ce sens). Mais remettre en cause l'intention des textes, le terme et la notion est une énormité.

    Maintenant que je suis lancé, j'en reviens a mes thèmes qui mijotaient, puisque la religion en faisait partie... Et justement la perte des repères. Comme je le disais, le déclin des religions semble dû pour partie au progrès social et scientifique. C'est en tout cas l'avis des nouveaux obscurantistes, qui voient maintenant l'adversaire en la science, et tentent de se donner un vernis de respectabilité scientifique pour mieux se défendre.
    A mon sens, c'est idiot, et c'est ignorer complétement quel est "l'adversaire" qu'ils se sont choisis. Idiot parce que, pour défendre leur position, ils ne peuvent qu'user d'approximations et de dissimulation.
    Dans une mascarade de raisonnement scientifique cause/conséquence, leur discours revient en fait a dire "notre vérité est absolue parce qu'elle est absolue". Une affirmation qui pour eux aurait le même fondement et le même poids qu'un "la pomme tombe de l'arbre parce que la gravitation est a l'oeuvre".
    Idiot, encore, parce que c'est ignorer le fonctionnement de la science en pensant y voir une "fausse vérité absolue" a combattre. Certes, emportée par son enthousiasme, la "science", et plus concrètement les modestes humains qui oeuvrent pour elles, peuvent parfois s'exprimer dans ce sens. Mais a aucun moment, et encore moins maintenant, la science n'a prétendu détenir la vérité absolue.
    De plus, Science et Religion peuvent tout a fait faire bon ménage, tout comme Einstein le vivait, qui recherchait la main de Dieu et se rapprochait de son Grand-Oeuvre a travers ses recherches. Ce site, Scientific God propose une démarche dans ce sens, et met en première page quelques citations d'Einstein qui illustrent sa vision de Dieu.

    Cet autre site présente mieux que moi l'absurdité d'opposer religion et science comme le font les créationnistes, précisant notamment que la science n'est pas "une opinion parmi d'autres".
    Enfin j'ai également découvert cet article dans un site chrétien qui défend la foi religieuse au delà de l'interprétation "au pied de la lettre" que les créationnistes (et autres obscurantistes du même acabit) veulent faire des textes fondateurs.

    J'ai découvert récement (j'en avais parlé dans cette page), la notion de "clôture cognitive" et donc, dans les grandes lignes, la recherche a travers une vérité dogmatique d'une certaine tranquillité d'esprit dans l'absence de questions sans réponse.
    Personnellement, je me sens plus proche d'un Einstein (on se rassure comme on peut!) en trouvant au contraire une grande fascination dans la présence de questions sans réponse, une satisfaction et une motivation dans la fascination, et ma tranquillité d'esprit dans la présence rassurante de la fascination et la motivation.
    De mon point de vue, les questions sans réponses sont celles dont la réponse doit être à notre portée. Les questions que l'on n'a même pas la faculté de se poser sont éventuellement celles dont le principe me frustre, les autres m'inspirent.
    Pour moi, les questions sans réponses sont clairement au coeur des mystiques religieuses et populaires. "Qui, de la poule ou de l'oeuf...?". Réponse mystique religieuse : immaculée conception, par exemple. Mystique populaire : Frankenstein, par exemple. Frankenstein est sous-titré "Le Prométhée moderne". Dans cette idée, le secret des dieux est accessible aux humains, et la réponse à la question "d'ou venons nous" prend la forme d'une recette de cuisine. Bizarrement, la question sans réponse de l'origine du Dieu créateur est toujours éludée de façon assez simpliste. Je n'ai jamais bien compris comment la "clôture cognitive" pouvait fonctionner dans ces conditions, mais personnellement cela fait partie des manques qui m'ont toujours tenu éloigné des dogmes.
    Bref, je voulais aussi parler de mystique populaire... Si j'osais (et bien sur, j'ose, je suis ici chez moi!) je reparlerais de robots géants... de biomécanique, de H.R. Giger, de sexualité... Le thème de la création n'est jamais loin.
    Biomécanique, robots géants (et robots tout court, d'ailleurs) : on retrouve la science. On retrouve dans le robot le thème de Prométhée, l'humain qui s'approche trop prêt du secret des dieux. Le robot géant a de plus, lui-même une aura divine, thème repris dans plusieures séries animées japonaises, ou a tout le moins une présence paternelle/maternelle. Biomécanique : on profane le vivant, on fait un pas de plus vers l'idée de la production "artificielle" d'un être de chair et de sang, l'artificiel se mèle à la création divine. Et sexualité, faut-il en dire plus sur le rapport avec la création?
    Ce n'est donc pas nouveau (Prométhée était un mythe religieux il y a plusieurs millénaires) que la religion se sente en rivalité avec la science, veuille la régenter au même titre qu'elle édicte une morale sexuelle.

    Dans un joyeux bric a brac, j'en arrive a l'idée de "retour des valeurs". Si le religieux a décliné ces dernières années, il semble donc faire son retour. J'ai croisé depuis de nombreux mois des couvertures de magazines qui titraient au départ "l'integrisme religieux", puis "les nouveaux cathos : qui sont-ils?" ou "le point sur les grandes religions du monde"...
    Le "retour aux valeurs" est un lieu commun souvent invoqué pour justifier ce retour en grâce de la religion. Je m'interroge sur ces valeurs, sur ce qu'elles représentent, leur place dans la société, en fait, a mon petit niveau, je me demande ce qu'elles *sont*.
    Je ne veux pas croire qu'il s'agisse de redonner aux obscurantistes le contrôle sur le progrès scientifique, par exemple. Pourtant je pense que la peur des progrès de la science y participe. Tout comme la peur de ses implications sociales, de l'explosion des télécommunication, des méthodes de terrorisme et de guerilla, l'application de la logique industrielle a l'exploitation de l'humain...
    Ce que j'y vois, c'est une volonté de retour a un certain secret. Celui des confessions, celui des "hommes de science", je pense que les franges de population qui se tournent a nouveau vers leur église veulent y trouver la préservation de leur "paix sociale" dans une forme de respect distant de leur espace vital. Plus on se confesse publiquement, a la télévision, plus on découvre la vie de son voisin, plus on est ramené a la sienne, plus on se pose de questions; et plus, peut-etre, on a envie de ne confier qu'a des oreilles sûres et discrètes ce qui est trop lourd pour sa conscience. Plus le besoin d'être reconnu dans la masse de nos semblables s'affirme également, peut-etre?
    Car c'est ce que la religion apporte : "nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu". Ce qui fait une sacrée différence avec "nous sommes égaux aux yeux de l'audimat". Le quart d'heure de gloire promis par Andy Warhol laisse un gout amer... le pardon promis par le Créateur, et vendu avec SAV a vie par ses représentants exclusifs sur Terre, est une offre personnalisée dont la foi témoigne.
    Et non seulement la foi en témoigne, mais la masse des fidèles, tous égaux, est aussi la pour en témoigner par leur présence. Sinon, ils ne seraient pas la...
    Le secret et la discrétion sont garant de l'harmonie de cette organisation... Tellement d'ailleurs, qu'ils sont aussi garants de ses dérives. Les scandales sexuels qui touchent l'église, que la population découvre massivement ces temps-ci, ne sont scandales aujourd'hui que parce qu'ils sont révélés...
    C'est toute l'ambivalence du retour a la religion. Une ambivalence dont certains s'accomodent d'ailleurs tout a fait, comme ces parents qui perdent leurs enfants en mer avec le sourire, car ceux-ci ont été tués par de l'inconscience, certes, mais celle d'un homme de foi, donc la main de Dieu. Ils n'auraient pas pu mourir dans de meilleures circonstances, avouez-le, pas de quoi alarmer le bon peuple.

    "Tous égaux", voila une autre valeur, peut-être un peu artificiellement martelée par la religion, mais certainement recherchée par les nouveaux fidèles. On retrouve a la messe le notable et le mendiant. Si l'on est humble, on y cotoie les plus nantis, non pas pour s'en vanter, mais dans l'esprit de communion qui rappelle, prosaïquement, que nous sommes tous la pour finir un jour rongé par les vers. Si l'on est notable, on trouve peut-être dans l'esprit de communion, la même humilité, mais plus probablement, on y rachète un peu aussi sa conscience vis a vis de l'opinion... Tant que le non-dit préserve l'harmonie, tous s'en accomodent, et les disparités sociales sont mieux acceptées.

    En forme de conclusion, je vais me permettre de citer celle de Damien le Guay, philosophe et critique littéraire, qui concluait ainsi un article dans Le Monde sur l'art et la télé réalité : "Il est urgent d'en revenir à un art du sens contre la valorisation de la banalité, pour immuniser les enfants contre tous ces virus marchands qui pullulent. Consommer pour oublier les engagements non tenus de la Réalité : est-ce notre présent et notre avenir ? Je le crains."




    > > Jeudi 13 octobre 2005 : Le titre a 10 * U

    Il y a presque un an, en novembre 2004, j'avais parlé dans cette page du volume croissant d'archives numériques que chacun d'entre nous allais laisser derriere soi en disparaissant...
    Ce matin, je lisais sur une liste de diffusion un appel a l'aide d'une personne que cette réalité a déjà rattrapé!
    Ce monsieur a perdu son père au mois d'Avril, et les dernières volontés du défunt ont été écrites.... en 1986, sur un ordinateur qui est maintenant rarissime et complétement obsolète. La personne a donc entre les mains une disquette de 20 ans d'age, toujours "lisible" techniquement a condition de trouver un lecteur conforme, mais qu'aucun ordinateur récent ne veut reconnaitre... Et au bout de ce jeu de piste technique, les dernières volontés de son père disparu.
    Dans ma vision des choses, je ne mettais pas en avant ces problèmes que poseront les archives numériques; mais clairement, ils seront inévitables...
    Dans le meme genre, ma mere a aussi été confrontée a une forme bien fortuite de "survivance numérique" le jour ou sa messagerie France Telecom lui a délivré un message d'une Grand-Tante disparue un an auparavant... Il s'agissait d'un ancien message, réapparu suite à des erreurs techniques chez France Telecom, mais le temps de le réaliser, ca laisse quelques bonnes secondes de choc après le "bonjour" d'outre-tombe...

    On peut "disparaitre" sans pour autant quitter ce monde : disparaître sans laisser d'adresse, prendre la poudre d'escampette ou la clé des champs. Fuguer de chez ces parents, quitter le domicile conjugal, ne plus se rendre à son travail, n'avertir personne et changer de vie... Je viens de lire que chaque année, en France, 1 700 personnes disparaissent volontairement. Et la police ne trouve dans ces cas rien a y redire tant que la disparition ne semble pas "inquiétante" (je cite l'article du monde ou j'ai lu l'information, je mettrai bien un lien mais les articles de leur site ont une durée de vie très courte...).

    Beaucoup plus accessible au quotidien pour se donner l'impression de disparaitre, il y a la sensation de parler a un mur, face a un interlocuteur qui n'écoute que lui-même. Par exemple cette personne qui cherche a supprimer "quelque chose" (je n'ai jamais su quoi) de son ordinateur :
    "- Mais? Mais pourquoi il ne le vire pas?
    - qu'est ce que tu veux virer?
    - ben remarque je suis peut-etre pas au bon endroit
    - mais qu'est ce que tu veux virer?
    - ben parce que la je suis pas dans le, euh...
    - mais qu'est ce que tu veux virer?
    - (...)"

    Toujours dans Le Monde, je lisais un article sur l'épilation. Je ne sais pas "Le Monde Diplomatique" jugera un jour utile de consacrer lui aussi un dossier à la question, mais son quotidien d'ainé a pris la peine de s'y interesser. L'article s'ouvrait sur la nouveauté que représente la demande croissante des hommes en épilation corporelle et produits ad-hoc. Et il se concluait en citant une association qui dénonce la dérive mercantile de "l'hygiène corporelle" et incite les hommes a se montrer circonspects. Je tiens a rassurer tout de suite l'association en question : j'étais circonspect avant de lire leur avis, et je ne me sens pas prêt de changer d'avis.
    Le site de l'association en question est ici, cette association milite apparement pour la "démilitarisation" de la sexualité humaine. C'est moi qui parle de démilitarisation, mais dans mon idée ca résume bien leur position : ils dénoncent l'instrumentalisation de la sexualité à des fins idéologiques, politiques ou économique.
    En parcourant leur site, j'y ai trouvé des choses qui me parlent, et d'autres beaucoup moins. Je regrette par exemple que, comme beaucoup de mouvements contestataires, celui-ci recycle des idées féministes et écolo-baba de la plus pure tradition, sans plus de recul. Mais après tout, le mouvement se réclame écolo. Je n'aime pas non plus la lecture qu'ils font des comptes de fées, ni le coté "lutte des classes" illustré par la femme dont le corps est le jouet d'une machinerie économique qui écrase les belles idées des années 70.

    Aujourd'hui, j'ai pris le bus. Quelle aventure! Je vais d'ailleurs le prendre dans le sens inverse très bientôt, j'ai déjà pris mon billet de retour. Ca ne fait vraiment pas de mal de sortir un peu de son bocal... Ou plutôt, en conduisant, on ne fait pas forcément attention au décor, à la ville, aux passants... en se faisant conduire, c'est un tout autre regard; un autre temps pour soi. Quand on peut avoir sa bulle, bien sur.
    Bref, heureusement que j'ai pris le bus, sinon j'aurais la forte impression que ma fenetre sur le monde se limite au Monde, justement. A quelque chose malheur est bon, cela fait finalement passer la pilule d'avoir laissé le scooter en révision pour un problème de freinage.
    Oui car j'ai donc laissé le scooter en révision : probleme de freinage, tout ca. Au départ, le mécanicien ne m'a pas vraiment cru, même après avoir testé la bete : "ben, il freine?". Ce n'est qu'apres, quand il est descendu et qu'il a vu le liquide de frein couler sur le pneu avant, qu'il a pris le problème au sérieux. Tant mieux, parce que sinon j'aurais vraiment eu du mal a repartir sans avoir rien touché, et à me convaincre que "mais il, il freine" tout en l'arrêtant moi-même avec les pieds. Parce que, meme si je n'avais pas fait attention avant au liquide de frein qui coulait, il aurait tout de meme fini par se vider completement, et je n'aurais plus eu que mes semelles et la priere pour m'arreter a temps.
    Enfin, comme on l'entend parfois dire, souvent ce n'est que lorsqu'on perd quelque chose que l'on réalise la valeur qu'on lui accordait. Alors j'en profite pour le proclamer ici et maintenant : j'aime mes freins.




    Mardi 4 octobre 2005 : Hier, aujourd'hui, la haut

    Il y a une quinzaine de jours, "ils" ont construit un parking a deux-roues, presque au pied de l'immeuble, et précisément a l'endroit ou tous les deux-roues du quartier s'entassaient anarchiquement le long d'une barriere métallique. Ils l'ont donc construit il y a 2 semaines, peut-être trois, mais allez savoir pourquoi, ils n'ont enlevé les barrières de chantier qu'a la fin de la semaine dernière. Depuis ce jour la, je fais donc l'effort de contourner la barrière métallique pour aller stationner dans le parking prévu a cet effet. C'est bien, c'est civique. En revanche, les 2 premiers jours ou j'ai du m'extraire de ce parking pour aller travailler, j'ai trouvé, dans l'ordre chronologique, une camionnette stationnée tous "warnings" dehors pile devant MA place; puis des cônes de chantier interdisant l'accès.
    La camionnette, je m'en suis sorti facilement car le parking est quasiment désert, mais s'il y avait eu d'autres deux-roues garés a coté du mien, aurais-je résisté a l'envie de massacrer la camionnette a coup de pied et ou de clefs? C'eut-été fort incivique...
    Mais le cas se représentera sûrement, car avant d'être un parking a deux-roues, l'endroit était une zone de stationnement sauvage pour bien des véhicules : voitures personnelles bien sur, mais aussi poids-lourds (surtout ceux des démenagements Vermoulus, qui ne s'appellent pas comme ca pour de vrai, mais qui portent un nom approchant et doivent être basés dans le secteur, bien que je n'ai jamais croisé quoi que ce soit qui ressemblent a leurs bureaux, ou en tout cas rien dont l'enseigne porte leur nom, ni qui ressemble a une société de déménagement, du reste) (reprise après cette longue parenthèse : ) donc également poids-lourds et encore engins de chantiers divers.
    Zone de stationnement sauvage, et aussi lieu de vie, visiblement, puisque du temps ou je me garais encore de l'autre coté de la barrière métallique, il ne se passait pas une semaine sans que je tombe nez à nez avec un automobiliste, ou un routier, installé dans son véhicule stationné pour manger, écrire, lire, téléphoner, attendre, parfois meme dormir... Pourquoi ici plus qu'ailleurs?
    Surement pour une bonne raison, en tout cas, parce que juste derrière, sur un espace de parking pour voitures, cette fois, aménagé sur le terre plein au delà de la fameuse barrière, il y a une voiture qui sert visiblement d'abri de fortune a un sans-abri. Voila quelques mois que j'ai fait attention a cette voiture, qui n'a pas bougé depuis très longtemps, et dont les pneus sont a plat. C'est ce point qui m'a attiré l'attention au départ, et en m'y interessant de plus pres, j'ai vu que la nuit, des journaux étaient disposés en rideaux de fortune pour isoler la banquette arrière du monde extérieur...
    Et de m'interroger sur l'itinéraire de cette voiture, et surtout de son propriétaire, qui doit être celui qui l'habite, je pense...

    Ce matin, mon parking a deux-roues était donc entouré de cônes de chantier ("cônes de Lubeck" serait leur nom exact) censés en interdire l'accès. Heureusement, ils n'en empéchaient pas la sortie. J'ai ainsi pu constater, immédiatement en sortant, que ce mardi de grève, meme les feux de circulation du boulevard faisaient relâche... ce que c'est que la solidarité tout de même...

    Pour prendre un peu de recul, quelques nouveaux liens Google Maps :

    Le Mont Saint Michel

    Cape Canaveral, avec la piste d'atterissage des navettes spatiales : Space Shuttle Landing facility

    Un lien que j'avais visité avant que l'on ne se rende sur place en septembre dernier : L'Acropole d'Athenes

    De retour aux USA dans le monde futuriste imaginé par Walt Disney : Epcot Center

    Une vue bien moins captivante que les légendes qui entourent l'endroit : le Triangle des bermudes

    Et on retourne en Europe, voir le Ponte Vecchio, a Florence.




    Vendredi 23 septembre 2005 : Mais si, il est bleu, ce titre.

    Presque deux mois ont passé depuis la dernière fois! Je le réalise au moment de passer ce nouvel article en ligne. Pendant deux mois, il s'est passé, euh, pas mal de choses? En tout cas pas mal de travail, et 2 semaines de vacances. Dont une semaine en Grèce. Une très bonne semaine. Mais je ne vais pas en parler, en tout cas pas aujourd'hui... Je n'avais pas non plus parlé de nos dernières vacances, il y a deux ans, d'ailleurs. Mais bon comme je le disais, je ne vais pas en parler; puisque ce dont je vais parler, je l'ai déjà tout écrit. C'est juste en dessous, et ca commence juste à la ligne suivante.

    Dans le magazine "cerveau et psycho" de ce mois ci, j'ai lu hier un article tres interessant sur l'hystérie et son rapport a la féminité. Dans les grandes lignes, l'article, qui s'appuyait sur les études en psychanalyse sur l'hystérie (par Freud et Lacan en particulier), expliquait comment les déréglements pouvaient survenir d'une quête impossible de l'essence de sa propre féminité (chez les sujets femmes). Il expliquait comment cette quête pouvait s'attacher a des "objets" (souvent des personnes), images paternelles symboliquement chargées des réponses attendues, ou icônes féminines qui représentent des idéaux d'aboutissement de la quête, bref l'article tombait a point nommé pour alimenter mes reflexions du moment sur les rapports "des femmes" aux "autres femmes". Oui, parce que bon, ces temps-ci je reflechi a tout ca. Je remarque par exemple des publicités qui jouent sur cette corde, ainsi un produit de beauté qui, dixit le slogan "fait briller les fiiiiilles". Si on y pense (et je le fais, il y a des moments ou il faut bien s'occuper l'esprit...), c'est une sacrée mise en abime : cette publicité ne vend pas une simple "image de la féminité", mais met délibérément en scène une perception féminine de la féminité.
    Il est bien possible que je prête a cette publicité bien plus d'intelligence qu'il ne lui en a réellement été insuflé; mais je ne pense pas qu'il faille sous-estimer la pertinence des choix marketting qui lui ont donné le jour. Bref je pense qu'elle illustre une tendance. J'aurais pu faire phrase simple des le début...
    Cette tendance se retrouve aussi dans l'univers de la presse féminine, en ébulition en ce moment : des titres se créent, disparaissent, changent, évoluent, s'adaptent un des "publics" qui, eux-aussi, changent. L'eldorado de la presse féminine serait visiblement les "jeunes femmes" et serait en décalage profond avec le ton éditorial des publications "de maman" dont le marché était jusque la bien plus stable.
    Pour en revenir a l'article de cerveau et psycho, j'y ai lu quelque chose comme une approche par les sciences humaines de "l'éternel féminin". Eternel féminin qui pourrait être symbolisé, toujours selon l'article, par le personnage de Don Juan dont il s'agit finalement de la quête sans fin.

    J'ai aussi d'autres sujets de reflexion intense pour m'occuper l'esprit aux feux rouges. J'ai en tête depuis plus de 20 ans maintenant des théories et des idées plus ou moins fumeuses sur l'intelligence artificielle, et j'aimerais bien un jour, mettre tout ca par écrit et le lancer a la face du monde. D'une part parce que depuis cette vingtaine d'années, mes théories se sont développées, affinées, complexifiées, enrichies d'autres théories que d'autres ont lancé a la face du monde. Et ca commence a prendre de la place dans mon esprit, il serait salutaire d'y mettre un peu d'ordre et de faire de la place pour les nouvelles idées qui arriveront... D'autre part parce que cela sera peut-etre l'occasion de susciter des échanges autour de ces idées. Personnellement, je sais très bien que mes théories sont géniales, je n'en doute pas une seconde, mais qu'en penseraient des lecteurs? :)

    Ceci dit, aux feux rouges, je ne fais pas que réfléchir. D'ailleurs, bien souvent, je les savoure, les feux-rouges : les moments de détente, sans rien avoir a faire, sont rares. Et comme j'ai fini par développer un mécanisme réflexe pour démarrer quand le feu passe au vert, je n'ai meme plus a me soucier de ca...
    Et puis il y a aussi des distractions, aux feux rouges. Par exemple, ces gens tres tres pressés, arretés au feu en voiture, qui avancent petit a petit, centimetre par centimetre, parce que ce sera toujours ca de gagné quand le feu passera au vert. Alors centimetre par centimetre, résolument, il avancent. Jusqu'a ce qu'ils ne voient plus le feu. Et lorsque celui-ci passe au vert, ce sont les klaxons qui les préviennent qu'ils bloquent tout le monde.... Alors qu'ils avaient si bien anticipé un précieux gain de temps, tout ca tombe a l'eau pour une bête histoire de logistique. Trop bête...
    Un autre comportement amusant, ce sont les gens qui sortent trèèèès lentement d'une place de stationnement. Il sortent, lentement, précautionneusement, calmement. Très lentement. Ca n'en fini pas. Et puis ils sont finalement sortis de leur place. Les voila prets a s'engager sur la route. Alors ils s'engagent. Ils roulent. Trèèèèès lentement..... Ca ne rate pas, a tout les coups l'on gagne : "Qui quitte son stationnement au ralenti roulera a pas de fourmis".
    Ce sont aussi souvent les mêmes qui, lorsqu'ils veulent tourner a droite, mettent leur clignotant a droite et... se déportent a gauche. Je pense que dans leur idée, le clignotant signifie "au bout du compte, je vais par la". Sous entendu "entretemps, je vais peut-etre devoir manoeuvrer". A mon avis, ca leur conviendrait tout a fait de remplacer le clignotant par un panneau "je vais chez moi". Sous entendu "bon, maintenant vous savez ou je vais, alors laissez-moi y aller".
    Moins hypocrite, il y a ceux qui mettent leurs "warnings" d'un coup pour dire "faites gaffe, a partir de maintenant je suis susceptible de faire n'importe quoi". C'est bien urbain de prévenir. Il y a une logique d'ailleurs : le clignotant a droite signifie "je tourne a droite", a gauche "je tourne a gauche", alors a droite ET a gauche : "je vais ou je veux". Etant entendu que j'y vais a la vitesse de mon choix et que "ou je veux" ca peut très bien être "ici" (donc je ne bouge plus).
    Comme je suis dans l'urbain, je voulais aussi parler de 4x4. Quoi, il n'est pas direct le rapport entre la ville et un 4x4? Non en effet il n'est pas évident, il faut bien le reconnaitre. Si ce n'est que je n'apprendrai a personne que le "4x4 urbain" est maintenant un segment florissant du marché de l'automobile. Tellement florissant que je me suis même surpris a m'interesser plus ou moins a ces machines. J'assume assez mal. Sauf que bien sur, j'y ai forcément réfléchi, donc je *comprend* a peu pres ce qui m'excite. Le coté "robot géant". Le coté "quand j'étais petit je voulais que ma voiture ce soit une forteresse et que je mette ma maison dedans". Tant et si bien qu'au bout du compte, je fini par voir ces véhicules comme des voitures playmobil grandeur nature, et les voitures de luxe "classique" comme des expressions de bon goût. J'ai de ces problèmes...
    J'ai presque failli accepter l'idée que je m'interessais aux 4x4 le jour ou j'ai découvert que Toyota (Lexus en fait) en fabriquait un a moteur hybride. Je pense que dés que la question se posera, je craquerai pour un moteur hybride. Tiens d'ailleurs je ne sais pas si on peut cumuler hybride *et* GPL? je vais enquêter... bref... Toyota produit donc ce 4x4, et viennent justement de le lancer en France. Un 4x4 qui consomme moins que les autres et pollue comme une voiture normale, quelle excellente idée, envolés les inconvénients majeurs du 4x4! Mais bien sur... sauf que c'est une justification stupide : pourquoi a ce moment la choisir l'équivalent d'une voiture normale, alors qu'il existe d'autres voitures hybrides qui consomment et polluent MOINS que des voitures normales?



    Mardi 19 juillet 2005 : Un trou de serrure orbital.

    Google Keyhole; le service google qui rend accessible toute la surface du globe en photo-satellite, ce n'est pas nouveau, mais c'est mon passe-temps favori du moment! Voila une petite moisson persos de sites (géographiques!) :

    Le Hollywood sign, les célèbres lettres "HOLLYWOOD" dans les montagnes du nord de Los-Angeles.

    Le Taj-Mahal, ma(ha)lheureusement pas disponible en zoom maximum; il faut donc le repèrer...

    Le site de Gizeh, ses pyramides et le Sphynx.

    A Pékin/Beijing, la Cité interdite

    A Tokyo, la Tour de Tokyo, d'un interêt limité, mais moins facile a trouver que le palais impérial.

    Toujours a Tokyo, deux vues destinées au public très restreint des amateurs du jeu vidéo Scramble Formation/Tokio, ici et la.

    Sur le thème de notre voyage aux USA en 2003, le Hover Dam, impressionnant barrage électrique a proximité de Las Vegas,
    et toujours dans le Nevada, la mondiallement célèbre Area 51, qui est comme par hasard non disponible en zoom maximum; et a proximité de laquelle nous avons passé la nuit, dans le village de Rachel, Nevada, au milieu du désert.

    Plus tard dans notre voyage, nous sommes allé voir les "sea lions", sur le Pier 39 dans le port de San Francisco, qu'on distingue ici très bien, occupés a squatter leur ponton.
    Voila pour la thématique "voyage aux USA"!

    En Angleterre, le site de Stonehenge. Il faut beaucoup d'imagination, mais a en croire cette page, le célébre cercle de pierres dressées se trouverait bien la, a l'embranchement des deux voies.

    Plus proche de moi, le Chateau de Versailles.

    Quelques sites m'ont déçu dans mes balades : l'ile de Pâques et le plateau de Nazca. Les deux endroits sont visibles, mais sans possibilité de zoomer au plus près; donc pas de Moaï ni de dessins pré-colombiens visibles...

    Mardi 12 juillet 2005 : Avec l'énergie des fossiles.

    Hello, angoisse de la page blanche, my old friend.
    Je crois que cette prétendue "angoisse" est en fait composée d'une bonne part de flemme.
    A chaque fois que je m'installe devant ce blog, j'ai en tete pléthore (c'est a dire une bonne grosse kyrielle) de sujets que je veux aborder. Donc je m'imagine tout de suite les heures que je vais y passer, et pendant des jours (semaines, mois...) je travaille dans ma tête à la formulation de tout ca, je prend des notes dans des fichiers que je sauvegarde sur l'ordinateur que j'ai sous la main a ce moment la... bref c'est tres brouillon.
    Je réfléchi a améliorer tout ca; afin de pouvoir, peut-être, noter une idée par ci, une idée par la, quand elles me passent par la tête. Fluidifier. Je verrai bien.

    Donc aujourd'hui, sagement empilés dans mes notes au dessus de ma page blanche, les sujets que je voudrais aborder sont au nombre de 8. Certains s'entremèlent, bien entendu.

    Ce week-end nous sommes allé voir "L'interprète" au cinéma. Le personnage principal est une jeune-femme dont les parents et la petite-soeur ont été tués par une mine en Afrique. Voila surement une des raisons pour lesquelles je ne serai jamais Sidney Pollack : les rares fois ou je me suis essayé a créer des personnages, je n'ai jamais pu leur attribuer une histoire douloureuse. Je ne sais pas pourquoi... Je pense qu'il y a de la superstition la dedans... Ajouter ca au laborieux processus d'écriture que j'explique juste au-dessus, et on a l'assurance que je ne suis vraiment pas prêt a écrire des romans.
    C'est un peu agacant, d'ailleurs, car il y a des gens, comme ca, qui un jour se disent "tiens j'écrirais bien un roman" et qui finissent par le faire; et par publier ce fameux roman. Par exemple, ce monsieur, qui a écrit un roman d'anticipation sur la place de la robotique dans la société, et qui en parle dans cet interview en expliquant son interêt pour ce domaine et sa démarche; dans lesquels je me retrouve pas mal.
    La robotique et l'intelligence artificelle me trottent pas mal dans la tête en ce moment. Surtout à lire ce genre d'interview. Bon...

    Dans ma tête, la robotique le dispute a la photo ces derniers temps. En ce moment se tiennent Les Rencontres de la Photographie en Arles (attention, leur site a ce fonctionnement insupportable d'agrandir sa fenêtre sur toute la taille de l'écran...). J'ai lu une critique générale de l'évènement, qui regrettait en substance son conformisme et son manque de cohérence générale.
    J'ai du mal a me forger un avis sur la question, d'autant plus que je n'ai pas été en Arles, et que je n'ai pas la culture que peuvent avoir les critiques. Néanmoins je pense qu'avec la société de l'information qui est la nôtre, il doit être de plus en plus difficile de sortir des sentiers battus, dans quelque domaine que ce soit de la photographie.
    Et tout comme au supermarché, l'abondance de l'offre n'aide pas forcément à s'attarder sur la personnalité de chaque "produit" proposé.
    D'ailleurs, finalement, si on peut y voir un aspect supermarché, si on lui reproche son conformisme et son incohérence générale, n'est-ce pas la preuve que l'évènement est en phase avec son monde? Il illustre une perte de repères, une "marchandisation", un nivellement...

    J'aime bien ce qui est neuf, originel. Je suis aussi sensible a ce qui porte ses propres cassures, qui est abimé, tout comme les personnages que je ne sais pas créer. J'aurais envie de photographier des ruines, des friches industrielles, des portraits propres et des portraits tourmentés, des mise en scènes et du naturel. Mais je crois que je ne sais pas voler d'image; ca rejoint mon respect disproportionné pour les personnages; alors j'aimerais apprendre a les travailler, mes images. Expérimenter.

    J'ai entendu récement qu'un réalisateur Italien venait de d'éteindre, je ne le connaissais pas, mais l'information précisait qu'il avait été un des premiers a donner aux femmes des rôles importants et profonds, et qu'il disait d'elles que "pour les femmes, la beauté est une religion". Cette citation m'a donné envie d'en savoir plus sur ce réalisateur; mais sur la base de cette seule phrase, je n'ai pas réussi a retrouver son nom. Sa vision des choses, en tout cas, va surement me rester.

    J'avais noté aussi que je voulais parler des brevets logiciels. Finalement, l'Europe a dit Non. J'en suis ravi, mais je ne sais plus du tout ce que je voulais raconter de passionnant la dessus.
    Toujours dans l'actualité, j'ai lu que beaucoup de personnalités du monde scientifique, en France et ailleurs, dénoncent le projet Iter, surtout pour l'aspect aléatoire des retombées industrielles rèelles que l'on peut en attendre. Au nombre des détracteurs, un des scientifiques Français dénoncait un projet "alibi" qui aurait été poussé par "certains groupes de pressions" soucieux de préserver leurs interêts. Préserver les interêts de ce groupe passerait donc par le lancement d'un projet de mise en oeuvre d'énergie alternative a moyen-long terme (50 ans pour Iter...), alors qu'il existe dès maintenant des énergies alternatives propres qui ne demandent qu'a être poussées ou exploitées; plutôt qu'étouffées par ces mêmes groupes de pression. Groupes qui préfèrent donc promouvoir un projet "bien plus interessant" et surtout, à horizon bien plus lointain et bien plus incertain.
    Toute cette histoire de lobby de l'énergie a comme un parfum de déjà vu. Comme des sonorités Irakiennes, des relents de "démocratie pour demain" et de "pétrole contre nourriture tout de suite". Si, comme le veut d'adage, il faut de l'énergie pour avancer, malgré tout cette sinistre "énergie" qui dirige le monde signifie bien immobilisme.

    Finalement cet article est a l'image de ce que j'ai lu sur les rencontre d'Arles : décousu.


    Jeudi 16 juin 2005 : Etanche, entre parenthèses.

    Ca y est, c'est officiel, le "blog" existe dans la langue francaise, mais bien sur pas sous son barbare vocable étranger, non non non, le législateur a jugé opportun de lui ... j'ai failli dire "dédier", mais meme pas... de lui attribuer la dénomination francaise de "bloc-notes".
    L'astuce? C'est que le Journal Officiel prévoit la forme abrégée "bloc". Blog, bloc, c'est proche, c'est subtil, ca devrait passer. On se voit deja raconter "j'écrivais l'autre jour dans mon bloc..." "- ah bon, tu étais en prison?".
    Voila encore une VF promise a un bel avenir. Une belle manoeuvre qui va, c'est sur, nous protéger de l'impérialisme franglophone. D'ici une semaine, je suis convaincu que l'on ne parlera plus que de bloc. Bon, une semaine, peut-etre pas, mais un mois. Ou peut etre six. Bon, allez, une question de quelques années, tout au plus. Ou alors jamais...

    Les extraits du JO qui officialise l'écriture dans des blocs se trouvent la : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=CTNX0508288K.

    Ces derniers temps, a peu pres depuis le mois d'avril, le printemps joue a cache-cache. D'un jour sur l'autre, les embellies succèdent au très déprimant ciel blanc, qui succède aux embellies... Cette année je me suis particulièrement rendu compte de l'effet que ca avait sur mon moral. Ce qui est drôle, c'est que pendant la même période, j'ai lu un peu partout des résultats d'études et des sujets de recherches qui enfoncent le clou de la soumission de l'humain a son environnement naturel.
    Ici un article fait le point sur les rapports mesurés entre lumière ambiante et bonne humeur (explications hormonales et psychologiques a la clé); la un autre qui tord le coup a l'idée que l'évolution "supérieure" de l'être humain aurait fait disparaître la sensibilité aux phéromones...
    Jusqu'au monde de l'entreprise qui, a travers de plus en plus d'ouvrages de spécialistes divers (en management, en psychologie...) remet a l'honneur le jeu comme vecteur de motivation et d'apprentissage...

    L'être humain serait-il finalement un animal comme les autres, soumis tout comme nos cousins mammifères, aux cycles de son environnement, a des modèles de vie et de communication façonnés depuis des millions d'années? ...comment oser penser une chose pareille? Quelle idée iconoclaste... Bien sur les ours hibernent, les chiens se reniflent le derriere et jouent a la baballe même lorsqu'ils sont adultes; mais NOUS nous ne marchons pas a quattre pattes; nous ne sommes pas des ours, encore moins des chiens!
    Quelle idée saugrenue de penser que notre suprème évolution puisse avoir conservé une trace du cycle des saisons; ou encore que nos sentiments et nos émotions, si sensibles aux fragrances raffinées produites par notre très experte industrie cosmétique; puissent encore être soumis a quelque odeur naturelle que nous ne contrôlerions pas?

    Finalement, le temps que j'ai mis entre le jour ou j'ai commencé cet article et ce jour-ci ou je le reprend -presqu'un mois!- me sera utile : entretemps, j'ai reçu le nouveau numéro de Cerveau et Psycho, qui se penche notamment sur les sectes et ce qui les différencie des religions établies.
    Et dans ces articles; j'ai lu des résultats très intêressants (bien qu'absolument prévisibles!) sur les liens entre le conservatisme religieux et social, et la "clôture cognitive" (aie, je ne sais plus si c'est le terme exact). Pour faire simple, la conviction religieuse est pour certains une façon de ne "plus se poser de questions"; et le conservatisme n'est qu'une autre facette de ce même besoin de fuir les questions sans réponses, le doute et l'incertitude, en évoluant dans un environnement balisé de comportements, croyances, rites et certitudes familiers.

    Je vais peut-être trop vite en besogne, mais je rapproche ces comportements d'une recherche inconsciente de la sécurité infantile. Pour faire pencher la balance dans mon sens, je vais citer, a tord ou a raison, cette page que j'ai trouvé en cherchant des infos sur la "clôture cognitive"; qui parle de cette notion de clôture cognitive pour expliquer certains fonctionnements psychologique de l'enfant.
    Ce qui est amusant c'est que, outre la sécurité apportée par les parents, ce qui caractérise le monde de l'enfance c'est le jeu. Or les religions et les conservateurs ont une image plutôt austère que ludique.
    Le jeu, qui favorise pourtant l'exploration, la découverte, l'expérimentation... semble donc bani des environnements trop conservateurs; et la boucle est bouclée... On ne joue pas, quand on est une grande personne; nous ne sommes pas des animaux, nous.
    Si ce n'est qu'a bien y regarder, les phéromones, les saisons, tout ca... ca réveille encore chez nous quelques vieux circuits un peu négligés; et que meme le jeu semble pouvoir apporter ses bienfaits au domaine, si cher aux conservateurs, de l'économie.
    Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours percu "l'embrigadement religieux" comme profondément infantilisant (d'ailleurs la sémantique religieuse fait abondamment référence a la famille). Armé de ces quelques lumières, je comprend mieux le ressort de cette perception, et le malaise que j'y associe. Une infantilisation, ca y ressemble, en tout cas ca en a certains traits; et un malaise car c'est une infantilisation privée de découverte, privée de jeu et de tentatives. Une infantilisation de contrôle, c'est ca le malaise que je ressens.

    Autre rebondissment amusant surevenu pendant la gestation de ce bout de blog (pardon, de bloc) : les tumultes politiques en France. Enfin, amusant, c'est vite dit; disons que ce qui est amusant est l'écho que ca donne a tout ce que je viens d'écrire.
    Le "tremblement de terre" du non Francais a la constitution européenne a déclenché une tempête dans le verre d'eau de la politique franco-francaise, et consacré le divorce entre l'opinion et les politiques. Sur le site du monde (j'arrete de mettre des liens, je me suis apercu qu'ils ne survivaient que quelques jours; dommage...), j'ai lu que le parti socialiste était taxé de conservatisme par les résultats d'un sondage effectué auprès de jeunes cadres francais de tout bord politique. Théoriquement, les conservateurs, ils sont a droite, non? Personnellement, je me suis jamais retrouvé dans cette équation : conservateurs = droite, et inversement
    Et objectivement (c'est a dire avec toute l'objectivité que me permet l'expression de mon point de vue subjectif), étant né en 71, donc n'ayant connu entre l'enfance et la vie professionnelle qu'un pouvoir socialiste; j'avais depuis bien longtemps ressenti que, si le conservatisme était à droite, l'innovation n'était pas forcément de l'autre coté. Visiblement, avec le recul, l'opinion rejoint mon point de vue, je l'en remercie!
    Mais pour le reste... rien de nouveau sous le soleil, après le claque dont la classe politique affirme vouloir "tirer les leçons", la politique francaise retourne a ses petites phrases, a ses petites gueguerres, et en revient a des problèmes aussi importants que "Monsieur Montebourg a dit des méchancetés a Monsieur Sarkozy en pleine cours de récré -pardon en pleine assemblée-, mais Monsieur Sarkozy a répliqué, bien que l'attaque ait été jugée difficile a contrer par plusieurs témoins". Ca me fait bien plaisir. Je vois que tous ces petits farceurs n'ont pas perdu le moral, ce qui tirera surement celui des francais vers le haut, et je me félicite de voir que le débat politique a bien vite retrouvé un terrain qui ne manquera pas de plaire aux électeurs. L'electeur que je suis, en tout cas, apprécie.

    Comment ca se fait, d'ailleurs, que je parle politique? Pourquoi ne pas parler de jeux vidéos, de robots, d'informatique?... Justement, c'est une question que je me pose depuis un bon moment. En fait, j'ai ressenti en début d'année une brusque baisse d'interêt pour la plupart des domaines qui m'ont passionné jusqu'ici; et qui constituent d'ailleurs le contenu de ce site.
    De fait, je ne m'enflamme plus a l'idée d'acheter une nouvelle console de jeux; encore moins a l'idée de m'enfermer des heures dans une partie; je me forcerais presque a feuilletter le petit magazine de la Fnac gorgé de bonnes affaires sur les produits techniques quand je le recois, et je ne m'émeus plus a la vue d'un personnage japonais bien graphique et bien coloré. Ca fait un grand vide, je ne sais pas bien par quoi je vais combler ca. Pire encore : je ne suis plus du tout emblématique de ma génération. Dramatique. Quoique si le vide est comblé par une prise de conscience entrepreneuriale ou par un engagement politico-caritatif, je ne ferais que suivre l'aiguillage vers une autre voie emblématique de ma génération, semble-t-il. Ce qui me ferait, d'ailleurs, une assez belle jambe.

    Par association d'idée : il y a deux bastions de l'érotisme américain qui sont tout a fait hors de portée de ma compréhension. Ce sont d'une part le "pole dancing" (danseuse nue ou presque qui se trémousse autour d'un poteau en inox), d'autre part l'obsession pour les femmes (de préférence a gros seins) qui lavent des voitures. Je ne peux pas. Vraiment, je ne peux pas, pour moi tout ca sent la biere et le vieux marcel troué; c'est a des kilométres de ma vision de l'érotisme. C'est comme l'érotisme japonais, tout dans la soumission et la discipline, sur fond de geignements de femme plaintive; j'ai beau aimer le Japon, ca je ne pourrais jamais. Bref, pourquoi cette association d'idée?
    Parce que je parlais de ma désaffection pour le jeu vidéo juste au dessus; et que je crois avoir trouvé encore plus ringard que les filles qui lavent des voitures en bikini : une fille qui pose avec une console portable.
    Sisi, ca existe, ca se passe sur cette page. Bon d'accord, j'ai l'esprit tres mal tourné, d'abord la fille n'est même pas dénudée, et il s'agit d'une série de photo utilisables pour illustrer des articles sur la console. N'empèche qu'il y a un coté "eh, eh, rincez vous l'oeil, une jolie fille avec une Sony portable" dans cette galerie, qui m'a fait rigoler.

    Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas pensé a une chanson du jour pour aujourd'hui. D'ailleurs je n'écoute plus de musique depuis (trop) longtemps. Ca me manque. Grompf.

    Tiens, du coup je relis mon précédent article juste en dessous, et je réalise qu'il y a de cela deux mois, je parlais déjà de religion. Va vraiment falloir que je la fonde, cette secte...


    Lundi 18 avril 2005 : Fade away and radiate

    Allez, pour voir.

    C'est une pub internet qui m'a rappellé ce thème a la mode ces temps-ci : le coaching. Aujourd'hui, on ne conseille plus, on coach. Aujourd'hui, en cas de probleme si on cherche des réponses ou des solutions, il est de bon ton de s'adresser non pas a sa famille ni a ses amis, mais a un coach. Dans un magazine féminin a la maison, j'ai apercu une rubrique de conseils, qui ne s'appellait pas "conseils" mais "le coach"; dans une brochure de mon opérateur de téléphone portable, la page dédiée aux différentes offres et options s'appellait "coach et moi" (sous entendu, a travers cette page explicative, le coach vous prend par la main pour vous guider vers le meilleur de nos offres; mais j'ai peut etre raté le passage ou ils indiquaient un vrai numéro de téléphone ou joindre le "coach")
    C'était une tendance que j'avais vue poindre il y a quelques années, quand le magazine "QUO" cherchait a se positionner : il avait fini par adopter le slogan "les clés de la vie quotidienne". Bon je vais critiquer sans connaitre, je n'en ai jamais ouvert un pour voir, mais je m'en faisais une idée assez pathétique : j'imaginais ca bourré d'articles de fond comme "Tourner la clé dans la serrure : les 10 trucs pour ne pas se blesser"; "le paillasson; choisir son style". Bref des tas de clés utiles pour la vie quotidienne. Merci Quo, maintenant je sais qu'en fermant les portes par la poignée je diminue les risques de me blesser les doigts.
    Visiblement, QUO (qui a disparu entretemps, je crois?), était un précurseur; trop bien trop tot. La formule se démocratise maintenant, et l'habillage anglophone de "coach" touche un public plus réceptif qu'aux consonnances latines du "Quo".

    J'ai commencé ce billet il y a plus d'une semaine. On ne dirait pas, comme ca, mais entre ce paragraphe et le précédent se sont écoulés environ 10 jours. Pendant ces dix jours, j'étais occupé a droite et a gauche, et je pensais a ce que j'avais envie d'écrire. Ca s'est accumulé, et comme souvent, devant mon clavier plus grand chose ne m'en reste.
    Je me souviens que je voulais noter ma lassitude et mon interet qui s'étiole pour la plupart des domaines dont j'ai nourri jusqu'ici mon site (c'est a dire tout mon site, pas juste cette page). Serais-je en train de grandir? En tout cas je ne jubile plus a feuilletter les catalogues de produits techniques, j'ai l'impression d'être rassasié de produits introuvables trouvés au Japon... Depuis le temps que je vis avec moi, je commence a me connaitre, je marche a la gloutonnerie et a l'écoeurement. J'ai englouti pas mal de choses ces derniers mois, me voila écoeuré; je suis donc surement pret a passer a autre chose. Tres bien, mais a quoi?
    En attendant, certaines collections continuent sur leur lancée! De bonnes surprises recues par e-mail; quelques colis qui continuent d'arriver du Japon... Je ne sais pas ce qui me motivera demain, mais aujourd'hui, a cette heure et a cette minute, je suis rassasié!

    J'avais aussi envie de parler du sentiment religieux. C'est de circonstance, la religion revient en force en ce moment. Ca fait un moment que je me représente "la notion de divin" comme quelque chose de "réel" dans l'inconscient collectif. Une idée qui serait la meme pour tous, et que les religions interpreteraient selon leurs propres partitions. Tout récement, je me suis dit que l'essence du religieux trouvait certainement ses racines dans nos propres limitations... Par exemple, si l'homme a évolué jusqu'a atteindre une certaine "masse critique" d'intelligence, par définition les capacités de cette intelligence sont limitées, mais la conscience que nous avons de ces limites est floue. Or notre fonctionnement biologique doit *forcément* composer avec ces limites. Si je veux lever une jambe, je maitrise plutot pas mal les mouvements a accomplir et je peux anticiper et comprendre (puis ressentir!) le moment ou je ne pourrais pas lever ma jambe plus haut. C'est une limitation claire, nette, physique. Mais si je veux réfléchir... Qu'est ce qui m'empechera de réflechir "toujours plus haut"? Le sentiment mystique vient peut-être de cette limite incontournable que nous portons tous en chacun de nous; limite avec laquelle notre cerveau biologique compose forcément, et dont notre psychisme, au sens large, doit avoir de lointains échos. Peut-être tout simplement un écho qui dirait "dernier niveau d'introspection avant l'impossible". Et au dela de l'écho? Au dela de l'écho, l'espoir met toutes les réponses aux questions qui n'en ont pas encore...
    Seulement, si la religion prétend donner des réponses aux questions qui n'en ont pas; laisse-t-elle également la place aux questions qu'on ne peut meme pas se poser? Ces questions existent surement.

    Eh bien voila, je l'ai trouvée, ma vocation, je vais fonder une secte! Sauf que... sauf que j'ai vraiment du mal avec le communautarisme. Pour citer un des freres Marx, "je ne veux pas appartenir a un club qui m'accepterait comme membre". Et comme les clubs qui ne m'accepteraient pas ne sont pas faits pour moi...
    J'ai du mal avec le communautarisme, et puis dans bien des cas j'adore être présent en simple touriste. J'ai lu récement une page passionnante (que j'ai depuis perdue dans les flots du web...) dont l'auteur expliquait qu'il adorait être étranger au Japon, et que son regard extérieur lui apportait beaucoup plus que si il cherchait a se fondre dans la vie de ce pays. Je crois que je partage son point de vue; et que je l'adopte plus largement dans d'autres domaines. Un jour, il était une fois, quand j'étais petit, je regardais travailler un de mes oncles, architecte, qui dessinait une maison. En bon neveu que j'étais, j'ai du lui proposer mon aide en lui expliquant que pour dessiner une maison, il devrait donc logiquement dessiner un carré surmonté d'un triangle pour le toit, avec dans le carré une porte et une fenetre. Ou deux. Ce qu'il m'a répondu m'a laissé, à l'époque, plutot interloqué : il m'a expliqué que pour dessiner une maison, il fallait parfois oublier ce que l'on savait des maisons.
    Depuis, j'ai du en prendre mon parti, au moins en théorie, car la pratique n'est pas toujours évidente... Mais il est bon aussi de parcourir "en touriste" des domaines ou l'on pense être chez soi.
    Dans d'autres domaines, comme le Japon, je ne serais jamais chez moi, mais c'est aussi uniquement en tant qu'étranger que j'y vois ma place. En tant qu'Européen, ce serait triste que je m'y vois autrement...

    Au sujet du Japon, je ne sais pas si j'ai cours demain. En théorie c'est les vacances, a Paris, et le calendrier des vacances précise bien "du 19 avril au (...)". En pratique, la prof nous a précisé qu'il y avait cours. Je m'attend a y aller et a trouver porte close...
    Il faudrait que je me motive pour bosser sur les alphabets. Il faut, ce n'est meme pas il faudrait. En attendant, avoir appris la forme en "TE" des verbes est une étape passionnante. Il faudrait aussi que je travaille sur les parties "japonais" de mon site...



    Mercredi 17 mars 2005 : Et ca, ca, c'est un titre, ca?

    Oh mais c'est un ancien collegue de travail dans la file d'attente la bas! Je vais aller lui dire bonjour.
    "Excusez-moi, je crois qu'on se connait?
    - ah non, mais j'ai un frere jumeau qui s'appelle Christophe"
    Gasp. Haha, ah ben c'est donc ca, c'est votre frere que je connais; rhoo ben héhé, qu'est ce que vous vous ressemblez alors, fouyaya, houlaaa, bon ben vous lui passerez le bonjour.
    Ca n'arrive donc pas que dans les films de serie Z, ca m'est arrivé hier a la défense.
    J'avais deja eu la meme impression il y a quelques mois, "tiens, je pensais que ca n'existait que dans les tex-avery, ce gag idiot", en glissant sur une peau de banane... La prochaine fois ce sera quoi, un piano qui va me tomber dessus?
    Quoique ma chere et tendre a deja failli recevoir un lit sur la tete en marchant dans la rue, bon il s'est finalement écrasé a quelques metres d'elle, mais du coup je suis peut-etre dispensé de piano? Hein? (euh, j'espere...)

    Si j'avais une grosse somme, mettons 100 000 euros, que je puisse donner a une oeuvre de charité, et que je décide de demander a un ami de me citer 10 présidents africains en exercice en 1985, puis que je calcule selon le nombre de ses bonnes réponses quel fraction de mon don va effectivement aller aider les plus démunis; je trouve que ca aurait un coté immoral.
    Dans les jeux télévisés ou l'on gagne de l'argent, les gagnants repartent (tout a fait logiquement!) avec la somme qu'ils ont réussi a amasser.
    Lorsque ces candidats sont des célébrités, pour éviter de faire trop indécent, les organisateurs, grands seigneurs, choisissent d'adresser a des bonnes oeuvres les sommes "gagnées" par les candidats que l'on suppose deja materiellement suffisament a l'aise.
    A l'arrivée, ca donne donc quelque chose du genre : bon, écoutez, vous avez réussi un bon parcours, 5 bonnes réponses, c'est sur que ce ne sont pas les 15 bonnes réponses qui nous auraient amené au million d'euro, mais tout de même, vous offrez a notre bonne oeuvre 10000 euros, c'est un beau score, on vous applaudi.
    Personnellement, je n'arrive pas a voir les choses autrement que : dommage, on avait 1 million d'euro pret a partir aider les paralytiques, mais voila, vous n'avez pas su nous donner le nom de la capitale du Krapahouchistan; ce sont donc des dizaines de fauteuils roulants qui partent en fumée, des postes d'infirmieres qui ne seront pas pourvus, alors qu'il vous aurait suffi de nous dire "Schlokoupotigrad" pour faire le bonheur de dizaines de personnes supplémentaires.

    Une fois n'est pas coutume, je vais parler de blog dans ce blog; bon. Je n'aimais pas bien la "mode" des blogs tous azimuts, avec par exemple l'interet généré par les blogs "d'employés de grosses sociétés", donc les fondements et les enjeux m'échappaient un peu. Et puis j'ai recu un e-mail d'une personne qui avait visité les parties collections de mon site. Incidemment, cette personne travaille chez un des concurrents de la société ou je travaille! Cela a rendu un tout petit peu plus concret dans mon esprit tout ce que la liberté d'expression bloguesque pouvait avoir d'interessant pour l'intelligence économique. Comme le dit l'affiche : "Silence, l'ennemi guette vos confidences" (affiche que j'ai retrouvée dans cette page tres interessante sur les services de renseignement, et qui est aussi disponible en plus grand format ici, sur le site du musée de la pub, dans une page dédié aux affiches de propagandes de la 2nde guerre mondiale. Et d'ailleurs c'est amusant, parce que c'est la premiere fois que je retombe sur ce site, qui a été conçu par un des amis proches il y a quelques années; fin de la parenthèse).

    En parlant de collection, je reflechissais récemment au fait que collectionner était -au moins pour moi- une activité pour partie très sociale; ce qui ne frappe pas au premier abord. On pourrait penser que c'est tout a fait autiste, comme activité, or un des enormes interets est justement de partager. De monter un site web, par exemple! Plus généralement, de tenir a disposition de l'information, du savoir, de maintenir des souvenirs, susciter l'interet ou la curiosité. Enlevez-moi toute possibilité de divulguer a quiconque mes nouvelles acquisitions a l'avenir, par exemple, et je pense que je perdrais instantanément tout interêt a chercher l'oiseau rare.
    C'est peut-etre mon coté "compétiteur" qui s'exprime aussi? Je l'aurais longtemps ignoré, alors, ce coté compétiteur...

    Mais d'une maniere generale, je sature un peu ces derniers temps, et je me détourne assez nettement de plusieurs centres d'interets qui m'ont occupé ces dernieres années. O tempora o mores disait je ne sais plus qui dans Asterix (le vieux pirate philosophe a la canne, je dirais), et avant lui un romain celebre.
    Malgré tout, je continue encore a faire mon bonheur des sites de ventes aux encheres japonaises sur internet, mais pour combien de temps? Mon porte-monnaie me remerciera surement quand ce hobby me passera!



    Samedi 19 février 2005 : air du temps

    deux petits liens "socio" sur le site du monde :
    Du bois dont on fait les couples, et
    Je télécharge, tu télécharges.

    Jeudi 3 février 2005 : Too much fighting on the dancefloor (zero message)

    Grmbl grmbl. Je suis sur que maintenant que je me met au clavier j'ai deja oublié la moitié de ce que j'avais envie de raconter. Et comme je risque aussi de perdre des morceaux en cours de route...
    Une fois de plus, me voila en train de raconter ma vie, alors que je devrais bosser sur mon site. Mais bon j'ai une excuse : je vais me servir du blog comme bloc-note. Un blog-note, finalement, ouaahahah (applaudissements). Je vais donc blog-noter quelques idées que je voudrais développer plus tard, un jour, dans une nouvelle partie du site, quand j'aurais le temps. Il n'est jamais trop tot pour penser a occuper sa retraite... Bref...

    Il y a un truc énervant quand on discute avec certaines personnes, c'est quand elles cherchent leurs mots, qu'on le leur trouve et qu'on aurait aussi bien fait de peigner la girafe. Par exemple, si la personne cherche le nom de cet outil, la, avec un manche et une long tige métallique applatie au bout... argh, un truc, la, un machin. Alors, pour aider, on propose "un tournevis?"; et la personne enchaine "aaargl, ah, un euh... attend, un.... ah ca y est, un tournevis". De rien, c'est offert avec plaisir.
    Néanmoins en discutant avec cette meme personne, un petit enchainement d'evenements du quotidien m'a guidé vers les idées que je voudrais blog-noter. L'enchainement : devant une petite grille de mots-croisés, je bloque sur la définition "une bande d'exilés" avec quelques lettres. Et la, j'ai cette impression d'avoir le mot sur le bout de la langue, et surtout, mes pensées conscientes me ramenent avec insistance a une conversation de la veille avec la personne au tournevis. En prenant le temps de souffler sans me forcer a trouver, le mot "diaspora" me revient.
    Un article lu je ne sais plus ou m'avait mis la puce a l'oreille la dessus : il existe dans le cerveau des processus "inconscients" qui peuvent travailler un certains temps au service de la pensée consciente et livrer leur information quand ils la trouvent.
    Autre exemple de ces fonctionnements cachés : le cas courant ou deux personnes cherchent une information ensemble (il y a quelques jours, c'était a propos de cette course nautique qui arrive a Saint Barthelemy... mais qui part d'ou?) et puis abandonnent, passent a autre chose, jusqu'a que tout d'un coup l'une des deux donne la réponse recherchée, tout a fait hors-propos alors que la discussion a évolué vers un tout autre sujet (Lorient. C'est Lorient Saint Barthélémy, la course).
    Et ca m'a frappé quand je cherchais le mot Diaspora : avant de me rapporter le mot, les processus inconscients sont partis sur une piste plus générale (une bande d'éxilés, avec un a dedans? On a parlé d'exil hier, j'avais parlé d'un mot en A a ce propos, le mot avait de l'importance car je demandais si on pouvait parler de Diaspora portugaise dans les années 70. Hop, c'est Diaspora, le mot)

    Mon idée a blog-noter part de ces constats et se greffe a d'autres idées que je manipule depuis bieeeen longtemps. L'idée c'est qu'il me parait clair (du haut de ma science, de mon savoir scientifique et des longues études inexistantes que j'ai pu faire et publier sur la question!) que le "shéma global" de la discussion a été pris comme référence par les processus inconscients qui sont partis fouiller la mémoire jusqu'a trouver le pied qui épouserait le shéma de la pantoufle de vair (oui euh bon...).
    Ca donnerait quelque chose comme ca : la recherche du mot m'a mis dans un shéma ou il est important de trouver le mot juste concernant une situation d'exil, avec des sonorités en A. Je (la c'est le processus inconscient qui parle) prend ce shéma et je parcours la mémoire en comparant ce shéma a d'autres shémas du meme genre que j'ai pu emmagasiner. Lorsque je trouve un shéma qui ressemble a celui que je cherche, je regarde a quoi ce shéma s'attache et ce que ca me ramène comme mot interessant. Et je suis tellement fort (moi le processus inconscient) que je suis capable de trouver la bonne réponse et de la passer au conscient qui me l'a demandée un peu avant.

    La ou j'ai jubilé en me faisant ces réflexions, c'est que ca s'emboite parfaitement avec des soupcons que j'ai depuis un moment : la mémoire doit plus ou moins fonctionner par comparaisons du type "visuelles". Enfin, dit comme ca c'est un peu brusque, mais mon idée de base était que si dans une structure de neurones, un shéma d'activation particulier peut correspondre a une "notion" mentale particulière, alors ce shéma lui meme correspond lui aussi a une structure mentale, et l'esprit (meme inconscient) doit etre capable d'appliquer des recherches de l'ordre de la comparaison d'images entre plusieurs structures neuronales/mentales. Oui bon je sais, je fais un bond un peu hatif entre le neuronal et le mental; mais a ma décharge personne n'a jamais clairement défini la frontière non plus; et de toute facon je dis ce que je veux, epi d'abord ca s'inscrit dans une réflexion bien plus large, na.

    Au crédit de ma superbe théorie, on a des expressions de la langue de tous les jours, comme "tu vois ce que je veux dire?". Clairement, "voir" est utilisé dans le sens "comprendre", mais "se représenter" serait plus juste. On utilise "voir". En anglais on a l'expression "the big picture" pour dire "l'idée générale".
    Et puis quelque chose que je trouverais aussi très élégant, c'est de me dire que ces structures qui permettent de manipuler des "représentations neuronales" et de les comparer entre elles un peu comme des images, ces structures la, donc, pourraient être plus ou moins les memes qui sont utilisées pour des taches complexes comme la lecture au sens large. La reconnaissance d'objets familier bien sur, mais plus largement l'association d'un signe visuel a un sens. Car le fonctionnement de la lecture, apres l'apprentissage parfois fastidieux, fini par des processus inconscients qui nous informent immédiatement que ce triangle, la, est un A au sein d'une structure plus grande qui signifie "une bande d'exilés". Et puis la mise en abime de structures d'informations, sur des shémas de structures de connexion, sur des connexionx porteuses d'information.... tout ca est joliment fractal, et ca, la nature, elle aime bien, les fractales...

    Mardi dernier j'ai sacrifié au dieu de l'obligation professionnelle un cours de japonais. Ca m'agace. Je vais forcement avoir raté un cours important, mais je ne le saurai que mardi prochain (a moins que sur l'autel de l'obligation professionnelle je ne sacrifie encore...).
    En rentrant a Paris, en attendant un taxi, j'ai redécouvert les joies du walkman; le casque sur la tete et juste ma musique a moi pour me faire ma bulle.
    Du vieux ska, dans une longue file d'attente de taxi, et l'envie de battre la mesure et de profiter du temps disponible pendant que tout le monde gromelle sur la longueur de cette file d'attente. 'Suka' ga suki desu! Alors la chanson du jour, c'est la chanson d'hier : Secret Agent Man de The toasters. D'ou également le titre que j'ai choisi aujourd'hui pour mon article de blog.


    Lundi 24 Janvier 2005 : technologie embarquée (Maglev light)

    Il y a un truc qui me paralyse parfois quand je me colle devant une nouvelle page blanche de ce blog, c'est que ce blog, justement, A DES LECTEURS. Ca c'est assez bizarre, incomprehensible et terrifiant. Bizarre parce que, a la limite, je peux comprendre qu'un internaute qui cherche son chemin sur Google débarque ici par un concours de circonstances; bon, pourquoi pas. Mais je sais de source bien informée qu'il y a aussi des gens QUE JE CONNAIS qui débarquent ici en toute connaissance de cause. Ca c'est inexplicable. Pourtant je ne fais pas de pub, je n'ai pas envoyé de bristol a mes proches, encore moins a la presse...
    C'est un peu comme cet ancien collegue de travail des années 90, qui m'a, il y a quelques jours, envoyé un mail a ma nouvelle adresse professionnelle. Or, j'ai vérifié, ni google ni ses comparses ne connaissent cette adresse, je ne la diffuse d'ailleurs JAMAIS en dehors de mes echanges strictement professionnels, et lui, paf, ou est-ce qu'il m'envoie t-il donc son mail?... C'est incohérent. Je pense que cette personne finira d'ailleurs surement par lire cette page, ce serait au moins tout a fait cohérent dans l'incohérence.
    Donc il y a des gens qui lisent cette page, et la ou ca devient angoissant, c'est quand je me pose la question "mais alors si j'ecris et que des gens lisent, qu'est ce que je pourrais bien leur raconter?". En fait c'est prendre le probleme a l'envers. C'est le moment de repenser au fameux "il faut etre sincere" qu'on entend souvent. Bon, dont actes : j'ai faim. Pourtant je viens de m'empifrer deux quiches individuelles de boulangeries suivies d'un pain au chocolat.
    Et voila pour la sincérité.

    Une fois n'est pas coutume : je suis encore dans le train. Il y a de ca bien longtemps, lorsque j'ai commencé ce blog, la grande mode lorsqu'on etait moi (ce qui concerne un nombre assez restreint de personnes, finalement) c'etait d'arpenter des mairies parisiennes a l'heure du dejeuner. Maintenant c'est de frimer en écrivant dans le train.
    Un détail important : je ne suis PAS dans le meme train que l'autre jour. Non non, ce train la est arrivé depuis quelques jours, donc, j'en suis descendu, et c'est d'un autre train que j'ecris en ce moment. C'est un peu comme l'episode d'Arsene Lupin de ce meme autre jour, pour le coup, celui qui a duré 4 heures. Bah en fait, c'était deux épisodes. Oui, bon, bref...

    Ceci dit, passer plusieurs jours d'affilée dans le train, ca doit pouvoir avoir son charme, si le train en question c'est l'Orient Express ou le transsiberien, par exemple. J'ai vu il y a quelques mois un reportage sur l'Orient Express, et comme c'était à la fois interessant et juste avant de partir travailler, je suis arrivé en retard au boulot.

    C'est dommage, comme je suis dans le train je n'ai pas tout ce qu'il faut pour surfer et rapporter une belle moisson de liens sur la loi de Murphy, mais de toute facon il suffit de se baisser pour en ramasser. Ce qui est surprenant avec cette loi, dite aussi "de l'emmerdement maximum", c'est la constance avec laquelle elle se manifeste. Par exemple, en allant chercher des quiches individuelles a la boulangerie; j'entre tranquillement dans la petite boulangerie deserte, je choisi, j'hesite, je prend mon temps, et des que je commence a echanger deux mots avec la boulangere, entrent sept ou huit personnes en file indienne, toutes tres pressees, et toutes tassees dans la petite boulangeries, qui me bloquent au bout de la vitrine, de l'autre coté de la caisse, ma commande a moitié passée... "et alors je vais vous prendre du pain aussi... oui non celui la.. pardon, excusez moi, oui non la, voila... pardon... oui et un pain au chocolat.. pardon, merci, aie la poussette"... A noter qu'une variante classique aurait pu etre l'inverse : en m'approchant de la boulangerie vide, le temps de traverser la rue, la file indienne se serait formée spontanèment devant moi malgré le trottoir désert. Traverser la rue, d'ailleurs : prenons une rue bien droite; on peut y marcher depuis aussi longtemps qu'on veut sans entendre passer une seule voiture, c'est toujours quand on se decide a traverser qu'elles debarquent en flot continu.

    Bon j'ai encore deux heures a passer dans ce train. Avec un changement, choueeette, ca va mettre de l'animation.
    Comme a chaque fois, j'ai prévu de bosser sur mon site, les pages japonais, mettre a jour les pages existantes, tout ca. Au lieu de ca me voila en train de raconter ma life, ce serait presque du temps perdu, sauf que malgré tout c'est du temps de gagné. "Gagner du temps", au sens strict, c'est en perdre. Celui qui arrive a transposer ce principe en économie, sa fortune est assurée. D'ailleurs je dis ca, mais d'autres y ont pensé avant moi, et ils sont riches maintenant, damn it...

    Derniere minute : j'ai bien cru que le train allait s'arreter en gare d'Angers St Laud. Surprenant car selon la SNCF : "ce train sera sans arret entre Paris Montparnasse et Nantes". Ce n'était qu'une traversée de la gare au ralenti, finalement, me voila rassuré. En revanche ca m'a permis de découvrir que cette gare s'appellait "Gare d'Angers St Laud Certifiée". Pourquoi "Certifiée"??? Ils ont eu des problèmes a Angers, un usurpateur avait monté une Gare parallèle pour escroquer les voyageurs??
    "Bon et alors vous me certifiez que c'est bien la bonne gare, celle la? Nan pask'avec l'autre emmerdeur, la..."
    Ca me rappelle un peu un autre TGV (aaah ces histoires de TGV, on s'en lasse pas...), arreté en pleine campagne avec juste devant ma fenetre un panneau indicateur "villeperdue, 2km". Ca c'est un truc qui rassure.
    Quelques années plus tard, je suis repassé en voiture du coté de villeperdue, c'est en touraine. Mais ca n'explique pas ce que fout ce panneau indicateur le long des voies de TGV.


    Mardi 18 Janvier 2005 : composite et hybride (tout cela se passe ailleurs)

    Se tenir au courant des dernieres tendances en matieres de stages de gestion du stress, c'est possible, il suffit de prendre le train dans le meme wagon qu'une nana tres impliquée, tres pro et tres tres elegante, qui raconte sa vie a son cher collegue Philippe avec un ton calculé pour que ce cher Philippe puisse entendre ou qu'il soit (et si il téléphone, c'est surement qu'il est tres loin, donc il faut parler tres fort. En tout cas, si il avait été au bout du wagon, il aurait tout a fait bien entendu).
    "Philippe, je n'ai pas pu te repondre avant, car le telephone ne passait pas, la ou j'etais, A L'ILE DE RE". J'ETAIS A L'ILLLLE DE REEEE PHILIPPE, VOUS ENTENDEZ BIEN, TOUS LE MONDE DANS LE WAGON? Bon, c'etait un moindre mal, nous n'etions a ce moment la que 4 dans le wagon.
    AAAh ce que j'aimerais, moi aussi, savoir gerer mon stress en beuglant avec elegance et sans gene (car la ou il y a de la gene...) dans un telephone et dans un wagon de TGV.
    Finalement je me suis dit qu'apres tout, elle avait raison cette brave (?) dame, un telephone mobile c'est pratique pour gerer le stress. Donc comme le mien (de téléphone, pas de stress) sait enregistrer video et son, je me suis dit que j'allais enregistrer pour la posterité les pensées profondes de l'elegante. C'est enregistré mais je ne sais pas pour le moment ce que ca a donné. Pour mesquin que soit le procédé, je me dis qu'apres tout, a raffinement, raffinement et demi, et je suis assez satisfait de moi.
    J'espere ne pas etre trop decu, au moment de controler mes videos, en constatant que j'ai filmé uniquement l'appui tete avec le son de mes semelles sur le revetement de sol, au lieu de la discrete avec le son de sa discretion.
    Bref, finalement, merci a la haute technologie d'etre la, parfois, quand on en a besoin, apres tout!

    C'est mon premier article du blog de l'année. Ca va, ca reste en Janvier, c'est présentable. Mon petit mac pourrait bien, comme je l'esperais, m'aider a tenir mon site a jour et a le faire évoluer, finalement...
    Si le train n'est pas assailli de passagers d'ici Paris, j'essayerais peut-etre de bosser sur mes pages de Japonais. Ce serait la premiere grosse partie en francais que j'ouvrirais sur le site. Ce serait aussi un bon moyen de réviser et de faire le point sur mes connaissances.

    Je suis donc dans le train. J'ai passé une journée et demie de travail en clientele dans la ville ou j'ai grandi, été à l'école jusqu'au lycée; et ou je n'avais JAMAIS exercé d'activité professionnelle auparavant. Ca fait bizarre. Surtout quand, a la fin de la journée de boulot, on reprend la voiture et on se perd dans des quartiers sortis de terre depuis les 15 dernieres années passées a vivre ailleurs, et on se sent partout sauf dans la ville qui est censée etre "chez soi". Ca donne un peu l'impression de se retrouver dans un gigantesque jeu d'enfant. "On dirait que tu viendrais travailler ici et que tu te perdrais dans les embouteillages a la sortie du bureau". Mais on est pourtant dans le jardin de son enfance, qu'on connait normallement comme sa poche et qui n'a jamais connu d'embouteillages, alors on se dit que les embouteillages et les quartiers inconnus ont été improvisés pour jouer, pour faire comme si il y avait des embouteillages, des sorties de bureau et des quartiers inconnus.
    J'aurais le temps de repasser deux heures au bureau, a Paris, cet apres midi. Avant de courir a un cours de Japonais, justement. En fait je prendrais volontiers une semaine ou deux de vacances sans courir.

    Pour cette fois il n'y aura peut-etre pas de chanson du jour. En fait il y en aura surement une, mais un peu plus tard, lorsque je brancherais mon lecteur et qu'un des morceaux me susserera "c'est mouaaaa la chanson du jour". La chanson de l'autre jour, celle d'un jour ou je voulais developper ici une idée que je n'ai pas eu le temps de noter, c'est Shoulder Holster, de Morcheeba. Je ne suis pas un fan absolu de Morcheeba, en fait je connais assez mal ce qu'ils font, mais cela fait plusieurs fois que j'entend cette chanson la le matin en me levant, et qu'elle me reste dans la tete toute la journée.
    Un autre matin en me levant, je suis tombé sur un épisode des nouvelles aventures d'Arsene Lupin. J'ai un peu hésité a le regarder jusqu'au bout, et finalement je suis parti en cours. Bien m'en a pris : je suis rentré déjeuner a la maison ce jour la, et en allumant la télévision, c'était ENCORE les nouvelles aventures d'Arsene Lupin. Damned, un épisode de 4h, j'ai rudement bien fait de ne pas en attendre la fin avant de partir travailler...



    Lundi 22 Novembre 2004 : Si je pouvais finir cette phrase, je

    Eh bien ca en fait du temps! Qu'est ce qu'il y a comme poussière ici, du coup...

    Alors, par quoi commencer? Comme d'habitude, par manque de motivation, mais aussi parfois par exces de flemme, ce dernier mois j'ai raté plein d'occasions de raconter plein de choses passionnantes sur le moment, donc me voila comme deux ronds de flan devant ma page blanche, a ne pas savoir par quel bout la prendre. D'ailleurs, O merveille de l'internet, cette expression merveilleuse, "comme deux ronds de flan", j'ai eu envie de connaitre son origine, et paf!, merci ami Google, voila un début d'explication.

    Le style personnel de la page ci-dessus qui parle de flan me ramene a une réflexion que j'avais sur les blogs. D'ailleurs, le simple fait de parler de cette réflexion illustre ce que je voulais dire : a feuilletter des blogs par ci par la, je vois des communautés de bloggeurs, des blogs qui se référencent les uns les autres, bref je me dis que dans de nombreux cas, le blog est la matière du blog. Mouais. "blog engendre le blog", pour parodier Eluard (en frimant a mort, puisque, si je me souviens du titre "jeunesse engendre la jeunesse" depuis le collège, je dois encore remercier google de m'en avoir indiqué l'auteur a l'instant). Ou le serpent se mord la queue. Ou on tourne en rond, merde on tourne en rond, MERDE! On tourne en rond... (hm, ca c'est de qui? Je ne sais plus, je le tire d'un film, mais lequel? C'est dit par Bernard Blier, mais... Le grand blond? Possible...).

    De plus en plus, lorsqu'un habitant de pays industrialisé du 21e siecle s'éteindra, il laissera derrière lui des tonnes de documents numériques. D'ailleurs en numérique, les tonnes s'appellent des "Mega". Cette personne laissera donc derrière elle des mega et des mega de photos numériques, de musique numérique, de tableaux de chiffres comptables, de textes, de jeux... Et de plus en plus, ces documents sont "portables", sur des ipod ou assimilés, sur des ordinateurs portables, et correspondent donc toujours plus intimement à la vie de chacun. "Votre vie, a emporter" était d'ailleurs un slogan d'Apple pour leurs ordinateurs portables. "La vie de grand-papa"; mieux qu'un album photo, ce sera une pile de disques numériques, ou de je-ne-sais-quoi qui sera le standard du moment, portant le raccourci d'une vie, fait non seulement de documents figés dans le temps, mais aussi de dates, de traces d'évolution, d'histoire personnelle...

    Bon sinon je suis crevé. J'ai des coups de fil en retard a ne plus savoir ou les mettre, et je pense que j'ai pris froid ce week-end. Passionnant, tout ca, bah apres tout ceci est un weblog!

    Il n'y a pas longtemps, je me suis lu un petit bouquin sans prétentions : celui ci. Bon. Je n'ai peut être l'érudition nécessaire à une pleine et entière appréciation dudit bouquin, mais je suis resté plutôt sur ma faim. Un petit exercice sympathique, mais rien de transcendant lorsqu'on s'est un peu amusé a réfléchir a l'angoissante question "et si je ferme les yeux, est-ce que le monde existe toujours?". Bref, ca m'a rappellé un fait rigolo : lorsque j'ai eu ce genre de conversation dans le passé, avec des gens différents (mais généralement jeunes, parce que c'est plutot le genre de prise de tête qu'on a étudiant ou tout juste sorti de ses études, quand meme), j'en arrivais souvent a défendre une position "proche du déterminisme" dans laquelle j'expliquais que, une fois les évènements réalisées, l'écriture de l'histoire est unique et qu'il devient inutile de réécrire l'histoire avec des "et si" car l'enchainement des faits conduit immanquablement a ce qui s'est déjà passé. C'est une vision qui se défend, la preuve : je la défendais.
    Certains de mes interlocuteurs pensaient que je remettais la en question l'idée de libre arbitre. On en arrive au point rigolo : lors de plusieurs discussions différentes, chacune de ces personnes ont alors échaffaudé le même plan "si je le surprend, il sera bien obligé de reconnaitre que le fil des évènements était imprévisible, parce que j'ai agi par libre arbitre". Et donc je me souviens de 2 cas ou mon interlocuteur (trice?) m'a répondu "BOUH!" suivi de "Ah, mais alors la, on ne pouvait pas prévoir que j'allais faire ca!". Euh, ben... Psychologiquement, si, et d'ailleurs a force, les statistiques donnent aussi une grande place a cette possibilité!

    Bon, c'est vraiment drôle, mais je raconte mal, en fait.
    (ou alors j'ai une notion toute personnelle du "drôle"!)

    Sinon rien. Je ne sais plus pourquoi j'ai choisi ce titre. Je l'ai choisi il y a très longtemps, mais les raisons initiales ont déteint avec le temps, je n'arrive plus a les voir.

    Tout récement, j'ai relu quelque chose (et, ca je m'en souviens bien : c'était quelque part) a propos des voyages dans le temps. Ca rappellait que, si le voyage dans le temps devenait possible, le retour dans le passé ne pourrait pas remonter a une date antérieure à la découverte du procédé de voyage dans le temps. Donc, si on invente la machine a voyager dans le temps en 2020, aucun voyageur dans le passé ne pourra jamais remonter avant cette date. Cette théorie est censée couper court à celles qui disent que si le voyage dans le temps devait être inventé un jour, alors nous le saurions sûrement déjà, puisque nous aurions certainement des traces de voyageurs du futur revenu nous voir nous ou nos ancetres. Je connaissais ces idées, mais ca a relancé mon interêt, il faudrait que je me documente la dessus... (sisi, j'ai *aussi* mieux a faire, mais j'ai l'espoir d'arriver a tout faire quand même).
    J'ai aussi découvert tout récement, par le biais d'un mail, le travail d'un roboticien japonais qui a notamment planché sur l'acceptation du robot par l'homme. J'en reparlerais surement dans mes pages sur les robots. La, ca y est, la flemme m'a ratrappé, il faudrait que je retrouve le lien, que j'explique... Remettons a demain!

    A part ca, rien. Comme chanson du jour, je choisirais "Moutain", de Stereolab. Voila c'est fait. Il y en a pas mal d'autres de Stereolab qui pourraient prétendre au titre, d'ailleurs.


    Lundi 11 Octobre 2004 : Pour bien faire, il me faudrait un titre.

    Ca fait une semaine que j'ai la creve. En temps normal, je me blinde de médicaments des les premiers symptomes, et je régle son compte a la maladie en quelques jours, mais la non. Evidement, pour faire les choses bien, le premier jour (lundi dernier, donc) tombait en meme temps que le début de la créve une grosse "migration". Je le met entre guillemets parce qu'il s'agit de ce genre de migration dont j'ai déjà parlé, qui n'a rien a voir avec les hirondelles ou les cigognes, mais de celle qui font frémir tout bon informaticien un peu expérimenté. "Bon courage pour votre migration" m'a d'ailleurs dit, d'une voix pleine de sollicitude, mon correspondant technique chez l'un de nos partenaires, lorsque je lui expliquais que cette semaine, nous serions peu disponibles, because monopolisés par une bloody fucking migration (je n'ai pas du le lui dire exactement en ces termes).
    Bref, pour me tenir compagnie jusqu'a 1h30 du matin au boulot lundi dernier, il y a avait, en plus de mes vaillants collegues, les microbes ou le virus, je ne sais pas, on n'a pas été présentés.
    Cerise sur le gateau, ce jour la était aussi mon premier jour de reprise des cours. Un vrai régal : je baissais la tête pour écrire, hop, nez qui coule, je la releve contraint et forcé, hop, je me mouche et je rate tout ce que raconte le prof. Et apres le cours, c'était retour au boulot pour y passer le début de la nuit. Nan franchement : bien.
    Le reste de la semaine a été un peu a l'avenant, en tout cas pour ce qui est de la grippoide galopante et de la précipitation au boulot. J'espérais un retour a la normale pour le week-end coté santé, ben non.

    Le cours de lundi dernier (et de ce soir, donc, car nous sommes a nouveau lundi) c'était "Interactions Homme Machines" : comment concevoir une machine en prenant en compte, en plus des besoins et de la culture de l'utilisateur, la perception que celui-ci aura du système. En gros, tout l'inverse de ce que j'ai pu rencontrer majoritairement jusqu'ici dans la vraie vie en création d'interface : "comment ca l'utilisateur va pas comprendre? Ben il a qu'a pas etre con!".

    En parlant d'etre pris pour un con, je voudrais passer un message aux messieurs-dames du marketting Renault : NON, NON et NON je n'acheterais pas de Modus. Voila, le message est passé, si vous pouviez maintenant supprimer les 12 panneaux de pub que je croise quotidiennement, ca me ferait bien plaisir.
    N'insistez pas, je pense que vous n'arriverez jamais a me faire prendre votre petite dernière pour un amusant hochet trés désirable ou pour une baguette magique. D'ailleurs si vous voulez le fond de ma pensée, quitte a la marketter comme un jouet, vous auriez pu faire un effort au niveau du design, parce que par rapport au reste de votre gamme, ce n'est pas la personnalité qui l'étouffe, la Modus.

    Dans la rue, il reste heureusement pas mal de choses a voir. L'autre jour, c'était David contre Goliath, en version urbaine : un cycliste contre un camion grue. Tout ce beau monde était arreté a un feu, le feu passe au vert, et le vélo ne bouge pas. Comme ca empeche le camion de tourner, forcément celui-ci klaxonne et râle. Le vélo se rebelle "Ouais ben alors?", le camion "Ouaieuh ben alors toi-meme, grmbleuhbeuhleuh". Et le vélo de lui envoyer dans les dents "Bah alors t'entend pas la police? Ils sont prioritaires". Effectivement, arrivait par la droite un camion de police, bien embeté pour décoincer les voitures qui, elles, étaient arrêtées au feu rouge et ne savaient pas non plus que, pour faire passer la police, il est recommandé de prendre toutes mesures. Donc le camion de police s'époumonait depuis un bon moment pour se faire respecter, et c'est p'tit-vélo qui a fait la loi sur le carrefour en montrant les dents a gros-camion.
    C'était un peu attendrissant, comme scène. Ca m'a aussi rappellé le premier chien que nous avons eu quand j'étais petit, qui défiait les pelles mécaniques en grognant bien en face en position d'attaque.

    Autre scène de rue, au milieu d'un énorme carrefour, sur un petit atoll de trottoir planté d'un feu de circulation, un olibrius qui hurle des vérités a la face du monde. Bon, on en voit des centaines de ce genre, et ca ne vaut généralement pas la peine de s'y arreter, mais lui il était bien de son époque : il avait carrément un porte-voix électrique. Et il balancait ses vérités a la face de la maison de Radio-France. Malheureusement il ne les balancait pas dans mon sens, donc je ne saurais jamais de quoi il parlait. J'aurais bien voulu l'immortaliser en photo numérique; mais, coincé sur mon scooter, j'ai juste pu regretter de n'avoir pas été piéton et libre de mes mains...


    Mardi 28 Septembre 2004 : Tout est dans la remise en question. La remise du fond, la bas.

    Il y aurait eu plein d'occasions d'ecrire quelques lignes dans cette page, si j'avais eu tout le nécessaire sur moi aux bon moments ces dernieres semaines.
    Des occasions, et des evenements marquants et importants, comme : le premier anniversaire en retard de ce weblog; un épisode "madeleine de proust" avec une odeur de pomme cuite sortant d'un immeuble; des inscriptions aux cours du soir; des négociations; des thèmes de sociétés. Il m'aurait suffit de regrouper toutes ces idées dans un ordre meme un peu approximatif, et j'aurais pu vendre le roman rien que sur son sommaire.
    Mais de la coupe aux levres, il y avait loin. Tellement loin que j'ai l'impression de ne pas y etre encore arrivé. J'ai commencé plusieurs brouillons avant d'écrire cette version la, alors qui me prouve que c'est la bonne?

    Ah, si, il y avait un point primordial dont je voulais parler. Dans un sketch, François Pérusse parle de deux compositeurs de musique new-age (fictifs, bien sur). Je me suis demandé si quelqu'un s'était amusé a parler d'eux sur le net, j'ai cherché sur google, et ca ne donne aucun résultat!
    J'ai donc l'honneur et l'avantage de posséder la seule page web au monde a parler de Layalwamesh Keekishlamoutlameesh et de Yoominoul Sheeloshokomentwood.
    Bon, apres, bien sur, si d'autres que moi ont choisi d'autres orthographes, je risque de ne jamais le savoir. En revanche, grace a des mouchards judicieusement placés dans cette page, je saurais si qqun débarque un jour sur cette page en cherchant l'un de ces deux noms dans Google. Et si c'est toi, cher lecteur qui en ce moment meme arrive sur la page apres avoir cherché "Layalwamesh Keekishlamoutlameesh" ou "Yoominoul Sheeloshokomentwood", contacte moi, je pense que c'est le destin qui a parlé, et qu'il nous demande de créer leur fan-club.

    L'angoisse de la page blanche n'est pas un mythe. En ce qui me concerne, mieux vaut avoir une carte ou deux dans la manche pour contrer son jeu élégament. Merci Layalwamesh et Yoominoul.

    Je suis content de reprendre le japonais la semaine prochaine. Oui mais je ne suis pas fier de moi de n'avoir rien révisé pendant les vacances et d'avoir même carrément régressé en lecture. Je suis content aussi de commencer une UV interessante au CNAM la même semaine. Je suis moins content de l'impact que ca aura sur mon organisation professionnelle : un cours du soir qui commence a 18h15, j'appelle plutot ca un cours de fin d'après midi. Mais je vais m'y faire, ca ne durera pas éternellement.

    J'ai la tête plus ou moins pleine de bons prétexte pour me laisser aller a des achats d'impulsions. Généralement chez moi, c'est un prélude assez net à la dépense. Toujours est-il qu'en me réveillant ce matin, mon inconscient m'a communiqué un certain malaise a ce sujet la, a travers mes rêves de fin de nuit. Ca m'a passé l'envie pour aujourd'hui, mais d'ici la fin de semaine, tout peut encore arriver.
    Oh d'ailleurs, en parlant de rêves! Je suis un "rêveur lucide"! Décidément, le jour ou nous avons découvert le magazine "Cerveau et psycho" est un jour béni entre tous...
    Un des articles parlait de la possibilité qu'ont certaines personnes de réaliser, pendant leurs rêves, qu'elles sont en train de rêver et qu'elles s'en rendent compte, et de prendre le contrôle d'"eux mêmes" dans leurs rêves. Ces personnes sont des "réveurs lucides", et l'article parle d'expériences trés marrantes à ce sujet (comme travailler ses mouvements de sport en dormant, et l'effet bénéfique que cela apporte à la pratique réelle!).

    L'article indique qu'il est possible de développer cette faculté grâce a certains entraînements, et parle de certains types de personnalités particulièrement disposées. Je me suis retrouvé sur de nombreux points, jusqu'a réaliser que pendant une partie de ma vie, j'avais pratiqué certains des conseils d'entrainement sans le savoir! La nuit suivante, j'ai pris conscience d'être dans un rêve qui ne me plaisait pas, j'ai décidé de "tenter le coup" et je me suis baladé de mon plein gré dans le monde de mon rêve! C'est à la fois trés troublant et trés fascinant.
    Il reste toujours une espèce de doute quant a l'authenticité des sensations, car je peux toujours me demander quelle serait la différence entre prendre le contrôle de mon rêve et rêver que je prend le contrôle de mon rêve, mais avec le recul, l'expérience me reste vraiment comme un épisode de ma vie; tout en étant un rêve. Ce qui laisse la place au doute, c'est l'environnement onirique et l'état d'esprit associé. Il est trés grisant de se dire "tiens je vais me tranformer en brin d'herbe pour échapper a la police", de le faire et que ca fonctionne, mais d'un autre coté, c'est plutôt troublant que ce même cerveau avec lequel je décide de me changer en brin d'herbe soit aussi celui qui anime les policiers et qu'il(s) n'y voi(en)t que du feu. Je n'avais aucun contrôle sur ça... ou alors j'aurais pu aussi? Cette idée la
    Mon rêve de ce matin était lui aussi teinté de volonté consciente... Il a calmé pour un moment une de mes deux envies d'achat principales. L'autre envie, j'en ai déjà parlé, ce serait une machine qui me permette d'emporter avec moi toutes mes chansons du jour pour plusieurs années.
    Pour aujourd'hui, la chanson du jour, c'est G-Song de Supergrass. No comment, Supergrass c'est quand meme assez exceptionnel (Si on aime, parce que j'ai remarqué que, si on n'aime pas, on peut trouver ca assez quelconque ou carrement nul, hahaha *joke* *joke*).


    Mardi 31 Aout 2004 : Comme un lundi

    J'ai eu l'idée il y a quelques jours d'ajouter a ce weblog quelques petits éléments... Comme j'ai réalisé qu'il me fallait généralement un déclencheur avant de m'attaquer a rédiger une nouvelle page de weblog, j'ai pensé a mettre en avant le déclencheur du jour dans chaque nouvelle page. Et puis en écoutant de la musique, je me suis dit que je voudrais bien aussi mettre une chanson du jour, juste un titre avec son interprete, qui collerait peut-etre a l'esprit du moment; un peu comme certains titres de mes premières pages qui s'inspiraient de chansons.
    Seulement, tout ca fait un peu exercice imposé, et devant ma feuille blanche, la motivation n'y était plus du tout.
    La première chanson du jour, ca aurait pu être "Blood makes noise", de Susan Vega. Depuis longtemps, j'ai aussi tres envie de citer le titre "Forever and a day", d'Offspring. Depuis longtemps, d'ailleurs, j'ai l'idée de parler des "titres". Ce qui me trotte dans la tete, c'est la facon dont le titre d'une oeuvre devient finalement, dans l'esprit de ceux qui connaissent l'oeuvre, une espece de résumé; une notion qui condense toute cette oeuvre a elle seule. "Blade Runner", c'est un film, une atmosphère, une histoire, des personnages; tout un monde et des fragments de vies imaginaires, en deux mots.
    Vu de l'autre coté du miroir, lorsqu'on ne connait pas l'oeuvre, le titre ressemble a un sésame, la seule clé dont on dispose pour ouvrir le monde qu'il y a derrière.
    Devant certains titres, je me sens parfois un peu comme dans Alice au pays des merveilles, lorsque l'héroine a devant elle une toute petite porte et un biscuit sur lequel est écrit "mange moi". L'univers derrière la porte s'ouvra a qui s'emparera du sésame... Mange le biscuit, prend ton ticket de cinéma, achète le livre, et tu pourra pousser la porte du petit univers.
    Puis lorsque la visite est finie, le titre a changé de personnalité... Il a peut-être tenu les promesses que l'on s'était faites soi-meme, il a peut-être perdu de son éclat mystérieux "d'avant"... Il est devenu le visage de l'univers qui est derrière la porte.
    J'ai lu récement que ce qui différencie le langage chez les humain et chez les animaux, c'est notamment la faculté qu'ont les humains de décider arbitrairement des signes et signaux de leurs langages. C'est peut-être cette lecture qui a bouclé ma réflexion sur le "titre" : il devient pour chacun une notion chargée de significations multiples, et il entre pour tous, au titre de la culture, dans les notions qui composent le langage commun.
    Dans la famille des titres, on retrouve dans la communication visuelle les logos, les sigles...et dans la communication institutionnelle, les noms de marques, de sociétés, les slogans, tout ca cherche a créer une "petite porte" qui en dise suffisament long sur l'univers qu'elle abrite.

    Me voila donc avec deux chansons du jour : "Blood makes noise" et "Forever and a day", de Susan Vega et d'Offspring.

    La semaine derniere, je suis revenu de vacances. La semaine d'avant, j'étais donc en vacances! Le mauvais temps a accompagné les journées ou je me suis reposé; et le soleil était la pour les jours ou je me suis baladé, donc les choses se font finalement bien organisées! J'ai aussi écouté pas mal de musique, et j'ai donc beaucoup pensé a l'idée de choisir des chansons du jour.
    Comme jusqu'ici je prenais plutot mes vacances début septembre, j'ai trouvé dans le beau pays charentais beaucoup plus de monde que d'habitude. Ca m'a un peu surpris, et plusieurs petits détails m'ont bien fait sentir que je n'étais plus vraiment "chez moi".
    Bizarrement, quelques amis que j'y ai croisés m'ont dit avoir eu le meme sentiment... Il y a de la déception que la vie de quartier disparaisse au profit d'un commerce a forte dominante touristique, il y a qu'on retrouve des comportements du périphérique parisien sur les routes qui longent la Charente...
    Si je devais me reconnaitre un coté "socialement" conservateur, ce serait celui-ci; qui transparait dans ces lignes (Par ailleurs, j'ai un coté "collectionniquement" conservateur que je ne peux pas nier, mais c'est une autre histoire!).

    De retour de vacances, un des premiers projets extra-professionnels était de tester le Segway! Cette machine est une espece de trottinette a moteur électrique, mais avec les deux roues côte à côte, et non pas l'une derrière l'autre! On peut se dire qu'avec des roues comme ça, l'engin ne tiendra pas debout; mais l'inventeur a pensé a tout, forcément, donc la machine embarque plein d'électronique, des gyroscopes et tout ce qu'il faut; bref il (l'engin) sait tenir debout tout seul (et l'inventeur surement aussi)!
    Au premier abord, c'est assez inquiétant de monter sur cette machine; mais on se rend vite compte que c'est tout a fait stable. Ensuite, pour avancer et reculer, on se contente de basculer légèrement le poid du corps en avant ou en arrière. Le grand moment du test, c'était la sortie sur les Champs-Elysées au guidon de ce truc! Bon, bien sur, on s'y était mis a plusieurs, ca rassure quand on a peur d'avoir l'air idiot tout seul... Et finalement, même au milieu de la foule, ca passe très bien! Ca fait un peu l'attraction quand meme, mais on retrouve immédiatement son petit anonymat rassurant dès qu'on rend l'appareil.

    Aucun rapport avec le Segway, mais le week-end dernier, nous étions invités a déjeuner samedi a 250 km de Paris.
    Le temps de tout boucler avant de partir, le temps de ne pas trouver le chemin et de se prendre toutes les averses de la région, nous sommes arrivés super en retard. Mais, nous sommes arrivés quand meme, et donc tout le monde était rassuré que nous ayons finalement réussi a trouver. J'ai donc répondu que tout vient a point a qui sait attendre; ce a quoi on m'a répliqué "et comme on dit : tout vient a point a qui sait attendre". Ah ben je dirais meme plus : tout vient a point a qui sait attendre...

    Note pour plus tard : ce weblog manque vraiment cruellement d'animation, avec son texte tout gris et sa page qui n'en fini pas. Ce serait pas mal que je trouve un moyen de découper tout ca sans trop me prendre la tete.


    Lundi 2 aout 2004 : une chronique qui a failli ne jamais voir le jour

    Il fait chaud... J'ai mal dormi, et la perspective de prendre bientot une semaine de vacances me ramolli définitivement. Je me sens lancé en pente douce vers le repos, le changement d'air, et avec ma petite expérience de la vie, je SAIS que cette semaine finira bien par arriver quoi que je fasse, alors a quoi bon s'agiter?! :)
    J'ai reçu ce matin encore un colis du japon... Eeh oui, un de plus, mais celui la m'a frappé par sa rapidité. Le précédent (qui était certes bien plus gros et bien plus lourd) avait mis exactement 10 jours, formalités douanières prolongées comprises, pour me parvenir depuis l'annonce initiale de l'envoi par la société expéditrice. Sur ce colis la, je n'ai meme pas eu d'e-mail d'annonce; ni de frais de douanes, ni meme, si j'en crois le planning d'envoi de la société, les délais normaux de préparation des colis! Bon, je ne vais pas m'en plaindre...

    Le déclencheur du blog, cette fois, ca a été le film "I, Robot", qu'on a été voir hier. Un bon petit film, mais le "petit" a toute son importance... Sur le moment, j'ai été agréablement surpris par le coté plutôt "réfléchi" du film, ou bien sur les scènes d'actions ne manquent pas, mais qui tente donc quand même un brin de réflexion (pas bien poussée non plus, n'éxagérons rien!) sur son sujet. Les éléments qui m'ont fait cogiter : déjà, au départ, on nous avait conseillé ce film notamment parce que "les effets spéciaux sont super bien". Ca c'est l'argument qui me laisse a chaque fois avec un gros point d'interrogation sur la tête! C'est vraiment quelque chose que je n'arrive pas a comprendre, en fait. Bon, ok, les effets spéciaux sont biens, mais je ne vais pas voir des effets spéciaux, je vais voir un film. Si les effets spéciaux étaient pourris, a la limite, ca m'interesserait de le savoir si ca nuisait vraiment au film...
    Et puis c'est aussi un peu la moindre des choses que "les effets spéciaux soient bien" : des millions de dollars sont a chaque fois investis dedans, ce n'est pas pour arriver a un résultat médiocre. King Kong, a son époque, a marqué les esprits malgrés des effets spéciaux qui font sourire aujourd'hui; Star Wars, lui aussi a son époque, proposait a base de maquettes des effets spéciaux bien plus crédibles que certaines scènes bien plus récentes a base d'images de synthèse.
    Evidement que le film, surtout un block-buster avec WIll Smith en tête, se doit d'etre "state of the art".
    Et justement, si jamais le film était excellent, malgré des effets spéciaux nazes (euh... ca doit pouvoir arriver, non?!), on entendrait QUOI sur ce film? La critique populaire jeterait le bébé avec l'eau du bain? "N'y va pas, les effets spéciaux sont nuls"? Ben oui, mais si moi l'histoire m'interesse, les personnages me plaisent et l'atmosphère me prend... Bref, les "effets spéciaux" c'est la décadence du cinéma, voila, c'est dit!
    Un gentil petit film, donc, avec des effets spéciaux tout a fait standards et clinquants comme on pouvait s'y attendre. Une chose qui m'a frappé trés vite, c'est le "product placement". Depuis longtemps les entreprises payent trés cher pour que leurs produits, leur logo ou leur nom aient de bonnes places bien en évidence dans les films a gros budgets; et dans ce film la, c'est converse, les chaussures, qui a cassé la tirelire. Audi aussi, visiblement. Et last but not least, Us-Robotics. Pour commencer par Converse, a priori, rien de bien folichon, le héros porte des converses et le fait savoir. Grand bien lui fasse. La ou les p'tits gars du marketting font fort, c'est que le héros, il porte des converses "vintage"; c'est a dire, d'anciens modèles d'il y a longtemps. "Longtemps" pour lui, mais lui il est en 2035 ou 37 je ne sais plus. Et donc ses modèles vintages, de quand datent-ils? De 2004! Précisément (quel coup de pot!) l'année de sortie du film! Jeune spectateur, tu aime will smith? Sais-tu que les chaussures qu'il porte, qui sont si furieusement hype en 2035 (une valeur sure, donc!), tu peux les acheter EN CE MOMENT MEME dans les magasins?
    Audi a une présence un poil plus sobre, comparable a celle de Lexus dans le film "Minority report"; c'est la voiture du héros, elle est belle, puissante, racée, rapide, efficace, polyvalente, sûre, on voit bien son logo en plan frontal pendant quelques secondes, et meme si elle fini broyée lors d'une scène d'anthologie (pour ses effets spéciaux), c'est toujours ca de visibilité que les concurrents n'auront pas.
    Enfin, le cas d'US-Robotics est particulier : a vue de nez (mais je n'ai pas lu le bouquin d'Asimov dont le film est tiré), ce serait déjà le nom de la société centrale de l'histoire dans le livre original; et ca aurait d'ailleurs été l'inspiration des créateurs de la vraie société qui porte ce nom. Car oui, il y a déjà une société qui porte ce nom, c'est d'ailleurs elle qui a inventé le Palm Pilot en 1996.
    US-Robotics, la vraie, ne fabrique pas de robots (pas encore?) mais tire tout de meme son épingle du jeu de la promotion offerte par le film : image d'avant garde, en tout les cas, meme si je ne sais pas bien quel bénéfice d'image ils peuvent tirer de la "catastrophe" que leurs produits engendrent dans le film.

    Et a part ca, justement qu'est ce que j'en retiens, de ce film? Pas grand chose... Le héros, tout comme les effets spéciaux, est tout a fait a l'image de ce qu'on peut en attendre; cool/décalé/tendance/cynique/rebelle. Je trouve que will smith n'a pas (pas encore? -bis-) l'envergure nécessaire a jouer un personnage marqué par la vie, malgré quelques passages un peu plus "personnels" (j'ai trouvé que le moment ou il retrouve avec nostalgie sa vieille moto a essence était plus "juste" que celui ou il évoque la disparition tragique d'une enfant sous ses yeux...)

    L'intrigue tient la route, l'action n'est pas le moteur principal du film, on profite (un peu) au fil de l'histoire du monde futuriste... mais ce n'est pas non plus le polard du siècle, les personnages sont en place mais mille fois rabachés, et les effets spéciaux, en ce qui me concerne, ne suffisent pas a faire un film. J'en ressors donc comme d'un gentil petit film qui ne m'a pas spécialement marqué. J'irais peut être voir le II, si il y en a un un jour, et plutot pour Isaac Asimov que pour Will Smith.


    Vendredi 30 Juillet 2004 : J'ai pas des tas d'âmes

    Ce n'est pas la première fois que je le remarque : il me faut un déclencheur avant d'arriver a mettre par écrit ce que j'ai en tête pour le blog, meme si des idées font leur chemin depuis des jours, des semaines, des mois parfois!
    Et donc la, c'est comme ca, le déclencheur ca a été une affiche de film apercue sur mon trajet quotidien du matin. Petit retour en arrière : il y a de ca quelques semaines, on a été voir "au secours j'ai trente ans" au cinéma. Et, euh, comment dire? Ca a presque failli être le déclencheur d'une page de blog tellement on a trouvé ce film minable. J'ai meme, a un moment, en cherchant comment rattraper l'heure et demie perdue a tout jamais dans cette salle de cinéma, pensé me créer mon propre site de critique de cinéma, histoire de "positiver" l'éxpérience. Think positive. Bref.
    Donc "Au secours j'ai trente ans" mérite au moins les deux premiers mots de son titre. Je me souviens meme vaguement que le sous-titre d'accroche, sur l'affiche, était quelque chose comme "une comédie legerement dramatique" ou un truc comme ca qui se voulait drôle et subtil. Je ne retiens de tout ca que "Au secours, une comédie complétement dramatique".
    Et ce matin, je suis donc passé devant l'affiche d'un film qui s'appelle "30 ans sinon rien". Gloups. Je me suis demandé dans combien de temps ils allaient carrément nous sortir une affiche "hep, vous, les actifs trentenaires urbains en manque de stereotypes identitaires, venez en masse nous filer 8 euros pour garantir notre retour sur investissement".
    En ce qui me concerne, en tout cas, je pense que je n'ai pas besoin de piqure de rappel; le vaccin aura été efficace dès la première (et pénible) prise! Ca ne vous embête pas si je garde mes 8 euros pour autre chose?

    Allez, finalement je vais jouer le jeu, je comprend quand meme les règles du marché, alors pour les prochains blockbusters subtils, je propose une petite palette de titres : "30 ans fait du ski", "30 ans et toutes mes dents", "Passe-moi les 30 ans" (celui ci, en plus, sent bon le Max Pecas, donc ca joue sur un coté vintage qui colle précisément au coeur de cible), "30 ans pas un de plus" (et pour la suite "30 ans pas un de moins"), "Maman j'ai encore raté 30 ans", "Y'a t-il un pilote dans les 30 ans", "La guerre des 30 ans", "Trentinator"...

    A part ca, l'année qui sera celle de mes 33 ans a été jusqu'ici marquée par plusieurs petits évènements plutot cool, concentrés pour la plupart sur le dernier mois : la validation de mes années de cours au soir au CNAM et en Japonais; ce qui m'ouvre donc la possibilité de progresser a partir de la rentrée prochaine, et notamment, pour le CNAM, de me consacrer *enfin* a certaines UV qui m'interessent depuis un moment; et la réception de plusieurs colis provenant d'un peu partout dans le monde (enfin, USA et Japon, surtout; dont les fameux colis que j'attendais dèjà anxieusement le 6 juillet dernier!). Internet, avec ses sites d'encheres en particulier, est le paradis des collectionneurs. Il fut un temps ou un objet de collection était "introuvable" pour la majeure partie du monde simplement parce que, par exemple, sa diffusion, meme si il avait été massive, ne concernait qu'un p'tit pays de l'autre coté de la planète. Ce temps est révolu!

    Si on ajoute les divers cadeaux et meme paiements (!) qui me sont arrivés simplement parce que, au départ, mon site web m'a permis des contacts tout a fait improbables; vraiment on se demande a quoi servaient les ordinateurs avant d'être tous connectés entre eux!

    Et justement, autre évènement marquant : grâce a wanadoo, j'ai enfin l'ADSL qui fonctionne. Je ne saurais jamais pourquoi Free ne marchait pas, je ferai avec. Je m'attendais a devoir batailler avec wanadoo pour régler le problème non identifié qui ne manquerait pas de se reproduire (en espérant que eux au moins sauraient l'identifier), et finalement, j'ai branché et tout fonctionne depuis le début. Il ne me reste plus qu'a acheter un routeur pour me débarasser de la nécessité de se connecter en PPPoE a la main; et surtout pour pouvoir accueillir bientôt (alleluia!) un second PC qui profitera lui aussi de la connexion.

    Après avoir reçu toutes ces petites choses, j'ai un peu farfouillé divers forums ou sites persos qui en parlent, et ces derniers temps je m'émerveille de quelques néologismes ou tournures étonnantes assez récurrents sur les forums francophones : il y par exemple "biensure" (un adverbe, a utiliser comme "évidement", un peu) ou encore "comme même". Bon, il y a aussi l'écriture SMS, sur les forums, mais a la limite, celle-ci se justifie au moins par le gain de frappe que ca représente (quoi qu'il y aurait long a dire...). Mais "biensure" et "comme même" c'est rigolo, c'est strictement aussi long que leurs versions originales (sauf l'accent de "bien sûr" en fait, qui ajouterait 1 touche), c'est juste une transcription littérale d'une phonétique hasardeuse! Ca me fait penser a ce genre de prises de conscience qui peuvent frapper après des années de mauvaise compréhension : perso, j'ai réalisé seulement la semaine dernière que la "Voirie" désignait étymologiquement tout ce qui touche aux voies! :)
    On n'arrête pas le progrès...


    Mardi 6 Juillet 2004 : rien de spécial, mais ca prend de la place...

    Qu'est ce que je suis censé répondre au mail suivant : (Le titre de ce mail est "question") "Comment se fait il que vs receviez des mails qui ne vs sont pas destinés?
    En +, vs les renvoyez avec des virus !" ?
    ... ca me laisse dubitatif ...
    Je lui conseille de s'adresser a son service informatique? Ca vient visiblement de quelqu'un qui travaille dans une grosse boite francaise de transport aerien; ils doivent avoir la bas un service informatique performant, qui se fera un plaisir de répondre a ses interrogations.
    Je lui envoie l'adresse d'une page d'information sur le fonctionnement des virus outlook?
    Ou bien l'adresse d'une page d'information sur le savoir vivre, l'usage de termes comme "bonjour", etc ..?
    Bref, pour le moment j'ai décidé de ne pas répondre du tout, on va bien voir comment ca se passe (et si tout se passe bien je n'entendrais plus jamais parler de cette personne). Et puis en voyant comment il (elle?) engage la conversation, j'ai le vague sentiment que tout ce que je répondrais pourrait être retenu contre moi. Sisi, j'ai une petite expérience des utilisateurs d'informatique qui VEULENT un coupable. "Bon d'accord vous n'y etes pour rien, mais ce n'est pas mon probleme, c'est de votre faute quand meme, je ne vous salue pas". Ou "vous m'avez l'air bien au courant, pour quelqu'un qui dit n'etre pas impliqué dans le problème". Bref, il y a des gens, comme ca, il suffit qu'ils vous disent bonjour, et d'instinct et d'experience, vous n'avez pas envie d'approfondir la discussion. Surtout quand ils ne vous disent pas bonjour, justement.

    Mon envie d'acheter un iPod s'est un peu atténuée... Premiere raison : je devais en tester un chez un ami, et voila 2 fois que c'est repoussé, donc a force, le soufflé est un peu retombé. Mais ca on va y arriver... Deuxième (et principale, en fait!) raison : en me renseignant sur les appareils concurrents disponibles, j'ai découvert une bebete de chez Toshiba uniquement disponible au Japon. En creusant la question, j'ai trouvé un moyen de me procurer la bas des produits d'occasion, comme ce lecteur MP3, justement, sur un site d'encheres japonais facon eBay.
    Seulement voila, ca m'a donc permis de me procurer plein d'autres produits que je n'avais pas vraiment prévu d'acheter au départ... Et finalement, le budget "Lecteur MP3" a explosé et a été englouti dans plein d'autres produits japonais! Pour le moment, j'attend anxieusement que la plupart de ces objets (évidement, il y en a plusieurs!) arrivent a bon port au Japon.
    Pour l'achat, je passe par cette société intermédiaire qui réceptionne les produits dans leur entrepot japonais avant de les faire suivre a leurs heureux destinataires au bout du monde! Donc l'heureux destinataire que je suis attend pour le moment avec impatience de savoir mes objets en sécurité chez eux, ce qui fait de moi un anxieux destinataire.

    La semaine derniere, j'ai remarqué un phénomène curieux : a divers endroit de paris, j'ai croisé des petits "groupes" de deux personnes qui photographiaient le haut des immeubles avec des appareils numériques. En voyant ca la premiere fois, je ne me suis pas trop posé de question, mais la deuxième fois de la journée, j'ai trouvé ca louche. Je me suis demandé si c'était en fait tres courant, et si c'était juste moi qui, habituellement coincé au bureau, n'avais jamais assisté a ce phénomène auparavant. Il faut dire que la semaine dernière, je me suis pas mal déplacé a des heures ou normallement je ne vois pas ce qui se passe en ville; ceci expliquant peut-être cela...
    Un peu comme dans certains épisodes de la quatrième dimension, ou le héros se réveille malencontreusement "entre deux secondes" et ne rencontre plus que les lutins qui sont chargés de déposer la poussière sur les meubles, user les objets pour les patiner avec le temps, etc etc... La j'ai peut-être été témoin d'une activité qui n'est pas du tout destinée a être vue, qui ne se déroule que quand tout le monde est au bureau et qui sert a... euh?... A quoi ca pourrait servir?
    Une autre explication serait que ce jour la, les agents immobiliers s'étaient donné le mot pour aller faire des repérages sur les appartements du haut des immeubles.

    Etonnament, ces personnes le nez en l'air se recoupaient avec le hors série que Charlie Hebdo consacrait aux sectes et que j'avais acheté juste avant. Merci mon blog, c'est grace a lui que j'ai retrouvé la date de sortie et que j'ai pu me précipiter chez le marchand de journaux avec un mois de retard (mais pas trop tard). Et donc dans ce hors série, il y a le strip suivant : dans la premiere case on voit un personnage tout seul, le nez en l'air, avec la légende "c'est pas difficile de devenir gourou de son propre mouvement", et dans la deuxième, le personnage est entouré de dizaines de badeaux qui regardent en l'air autour de lui.


    Lundi 21 Juin 2004 : célété

    Grompf Je lis des blogs d'autres personnes, par ci par la, et ca me démotive complétement de m'attaquer au mien. En meme temps, personne ne me le demande, donc je me met la pression tout seul; il faut dire que ca fait un bon moment que j'ai en tete un melange d'envie et d'idées de trukafaires dans ce blog; avec en face plein de bonnes raisons, armées jusqu'aux dents, les bonnes raisons, qui leur barrent la route.
    Et voila, c'est comme quand je sors du ciné et que j'ai l'impression de voir la vie a travers les yeux du héros du film; la je viens de lire un autre blog, et je mimétise son style. A se demander si j'ai une personnalité a moi, finalement... (ce qui revient a se demander quelle est la couleur d'un caméléon?)

    J'ai aussi tres envie de bosser sur mon site, pas seulement sur le blog. Voila des mois que j'ai envie de créer une partie francophone; avec en vrac mes maigres connaissances de japonais; des considérations de dilettante sur l'intelligence artificielle, et plein de joyeusetés du genre. Les pages sur le japonais, notamment, ca me travaille beaucoup. Ce serait aussi pour moi un bon moyen de réviser et de mettre de l'ordre dans mes notes de cours. Il faudrait que je trouve le temps, et ce serait pas mal aussi d'investir dans un second PC a la maison. Se partager une machine a deux, ca fini par ne plus etre supportable du tout, je dépéris a vue d'oeil...

    On a acheté cette semaine "rolling stone", le magazine, au départ surtout pour le CD bonus filé avec. A l'arrivée ca m'a tellement remis les idées a la musique que j'ai maintenant tres envie d'acheter un iPod. J'en suis a la phase ou j'ai comparé les produits équivalents et ou je *sais* qu'un jour plus ou moins prochain, je vais craquer. C'est quand meme bizarre : j'étais plutot calmé ces derniers mois sur les envies impérieuses de consommer, voila que maintenant, en plus de l'iPod, ce splendide aéroglisseur radio commandé me fait de l'oeil. Ce qui me ramène d'ailleurs a mes envies de travailler sur mon site : j'aimerais bien créer une partie dédiée aux divers jouets télécommandés stupidos que j'ai amassé. Meme pas peur (et meme pas le temps, non plus. Faut bien se mettre des priorités, ca n'en n'est pas une!).

    Depuis un moment, j'avais aussi envie de mettre par écrit une certaine imbécilité de notre académie française qui m'encombre l'esprit : le délicieusement puéril "cédérom". C'est frappant comme il représente pour moi le summun de l'immobilisme, derrière pourtant sa volonté affichée de tirer la langue francaise vers le high-tech. Ok, admettons, va pour le cédérom. Passons sur le fait que ce néologisme est une version phonétique d'un double acronyme anglais pour lequel il aurait pu exister une correspondance bien française. Ou plutot non, ne passons pas : le "CD", à une époque (lointaine), on appellait ca en France un "disque compact". C'était avant qu'on dise "CD", et avant que le "CD" devienne "Rom", il était a ce moment la uniquement musical, et donc la précision était importante, lorsqu'on parlait d'un disque, de savoir si il s'agissait d'un disque compact, ou d'un classique vinyl tout bete.
    Et il se trouve que "Disque compact" est la traduction exacte du "Compact disc" anglophone. Par ailleurs, la "ROM", abbréviation de "Read Only Memory" avait, elle aussi, sa version française officielle, la "MeM" ou "Mémoire morte". Mais les deux termes ont périclité bien avant que le CD ne devienne ROM, et l'usage a imposé le "CD-Rom", comme du reste le "CD" tout court pour son frere musical.
    Mais pourquoi, POURQUOI nos brillants académiciens ont-ils jugé utile de phonétiser cet acronyme? Je vois d'ici l'effervescence : le CD-Rom s'impose dans les foyers, offrons lui une reconnaissance a la hauteur de la révolution numérique : une orthographe digne de l'école primaire. Et voila comment le cédérom fit son entrée au dictionnaire. A chaque fois que je vois ce mot, je me demande aussi pour quelle raison ils nous ont laissé ce minable "om" final. Pourquoi pas un joli e terminal? Ou un beau "omme" : le "cédéromme" fait bien plus gaulois.
    Et pourquoi d'un seul coup ce choix stratégique : "le CD-Rom sera phonétisé!". Mais alors pourquoi pas la Aissainecéhaife? Ou les airtété?
    Et surtout, cerise sur le gateau : tous ces efforts pour... pour que finalement, le cédérom vire au ringard et qu'on ne parle plus que de dévédé, que les appareils photos numériques fonctionnent avec des aissdé ou des aimaimcé, ou avec des mémoristic pour les Sony. Et non seulement le vénérable cédérom sent la poussière, mais on se demande aussi pourquoi l'académie ne s'empresse pas de remettre de l'ordre high-tech dans notre belle langue française... Allez, au moins pour le dévédé (et le dévédécollector, etymologiquement rattaché au premier), celui-la devient un vrai phénomène de société... C'est bien ca qui avait valu au cédérom sa postérité, non? Et dans la foulée, profitons-en, a titre posthume, pour donner ses lettres de noblesses a la vaillante véachaisse.
    Bien sur, pensons aussi a harmoniser ce qui doit l'être : un lecteur de cédérom, de nos jours, peut être "CD-RW". Ca fait désordre. Les dévédés, eux, oscillent entre "+R" et "-R", on parle meme de "DVD-Ram". Dépéchons-nous d'inscrire au dictionnaire que nos ordinateurs sont équipés de lecteurs "cédéairdoublevé 24 ixe" compatibles "dévédéplusmoinhair 8 ixe".
    On se sentira surement plus léger (et mieux protégés de l'invasion anglo-saxonne) après.

    Et moi-même je me sentirais peut-être plus léger après avoir vidé ce sac-la... Y'a des petites choses bètes, comme ca, qui n'ont l'air de rien mais qui font du bien! Ah oui d'ailleurs, un dernier petit lien, vers le dicomoche, sympa a parcourir!

    Jeudi 13 Mai 2004 : Dégout (et des couleurs militaires)

    Il existe un point commun historique entre l'arbalète, la dynamite et la bombe atomique : chacun de leurs inventeurs pensait avoir apporté au monde une arme dont la violence était si inhumaine qu'elle pourrait dissuader les états d'entrer en guerre.

    De Thomas Edison aux ingénieurs de Sony en passant par Nicéphore Niepce et les frères Lumière, aucun de ceux qui ont contribué a l'invention et a la diffusion de masse de l'enregistrement vidéo n'ont jamais du se poser de question sur la "violence de cette arme".

    Les armes inhumaines d'autrefois n'ont pas eu la force de dissuasion naivement escomptée. La guerre s'adapte. La vidéo fait bien partie de l'arsenal mondial du 21e siècle.
    Je me faisais ces remarques et j'ai découvert que je ne suis pas le seul a voir les choses de cette façon. C'est toujours rassurant de réaliser, lorsqu'on sent que les repères changent, qu'on ne perd pas completement de vue le sens du changement. Ou, au pire, que d'autres se perdent dans les mêmes élucubrations.

    Même si il y a un certain cynisme a parler de "repêres" pour ce qui concerne la connerie humaine, il est tout de même dérangeant de réaliser que la vidéo puisse être une arme. La vidéo ne tue pas, et c'est bien ce repère la qui est bousculé : "une arme ca tue".
    De nombreux projets en cours font mentir cette certitude. Les armes qui ne tuent pas ne sont pas plus rassurantes que les autres.

    Au chapitre des "armes qui ne tuent pas", dites "armes non létales", on en trouve capables de détruire les systèmes de controle d'un avion en plein vol. Les passagers ne sont pas affectés par l'arme, celle ci n'est donc pas mortelle. Jusqu'a ce que l'avion devenu incontrôlable touche le sol. Si cela sonne un peu trop science fiction, voici un lien tres documenté (il y est question de bombres, mais des travaux sont aussi en cours sur des canons a EMP). Comme si la guerre pouvait être "propre".

    En écrivant tout ca, j'avais en tête au départ la place des victimes. Finalement, je fais l'inventaire d'un arsenal bien réel. Les victimes, elles, sont pourtant bien un repère qui ne s'efface pas.

    Lundi 10 Mai 2004 : Socio-mécanique (des fluides)

    Je me rappelle une remarque d'un professeur (mais lequel?) qui nous expliquait que les mouvements de foule répondaient parfois aux lois de la mecanique des fluides. Il avait notamment pris l'exemple de l'échauffement contre les parois d'un tuyau, en précisant que "dans les couloirs du métro, il y a ceux qui sont tassés par la foule contre les murs, et qui tournent", ca doit etre cette image la qui a gravé ses explications dans ma mémoire!
    Donc ca me prend de temps en temps, je regarde un feu qui passe au vert, je vois un robinet qui s'ouvre, un écoulement, une diffusion plus ou moins fluide, les endroits vides qui se remplissent; puis le robinet qui se referme, avec forcement quelques gouttes rebelles...
    A bien y regarder, a grande échelle les mouvements de foules ressemblent plutot a de la mécanique des pates a crèpes : il y a des grumeaux. Les robinets s'ouvrent pour innonder les zones d'activités et les centres d'affaires; petit a petit, le fluide s'agglomère en grumeaux plus ou moins denses, plus ou moins compacts, en tours de bureaux, en usines...
    Le grumeau n'est pas que géographique, il est plus largement social : dans la fluidité des écoulements de foule s'entremelent des contours moins nets de grumeaux idéologiques, politiques, familiaux...
    Et de regarder les affiches electorales qui subsistent ca et la et qui disent, sourires figés a l'appui : "rejoignez mon grumeau", avec un leitmotiv a la mode ces temps ci : le "bon sens", bonne vieille valeur bien de chez nous, recyclée dans sa plus pure tradition café du commerce pour convaincre le bon peuple de l'efficacité d'un système. Bah mon bon ami, c'est du bon sens, j'ai pas raison? Ouais, hein? Alors rejoins-moi, soutiens mon grumeau, et a toi les lendemains qui chantent...

    Internet est un nouveau récipient : petit a petit s'y sont écoulés d'abord quelques gouttes, puis des foules, puis des grumeaux se sont créés. Les vases n'ont jamais aussi communiquants.
    Ces vases portent un nom : village global.

    Les grumeaux sur le net ont parfois des visages surprenants. J'ai réfléchi (pas longtemps, juste ce qu'il faut) et je me suis dit que je preferais eviter de donner certains liens qui pourraient faire de la pub a des mouvements qui ne la méritent pas; mais je voudrais tout de meme citer le cas d'un gourou a qui on doit la savoureuse citation suivante : "vous auriez surement aimé pouvoir suivre un stage animé par Jésus ou Bouddha? Mais ce n'est plus possible... Suivre un stage animé par moi, c'est encore possible! Mais pour combien de temps? Profitez en maintenant...".
    Rejoignez son grumeau, il est encore temps. A moins que vous ne préfériez les histoires a dormir debout de ce genre la. On est prié de ne pas trop se moquer : ce grumeau la a déjà détruit de nombreuses vies et de nombreuses familles, et on peut penser que ca ne s'arretera pas la. Au passage, j'insiste sur le site, trés sérieux et documenté, ou j'ai trouvé ce lien, il s'agit d'un travail passionnant sur la scientologie. Si je me permet, en complète contradiction avec ma bonne résolution de ne pas faire de pub, de citer ce nom, c'est que par le jeu des moteurs de recherche, cela peut justement contribuer a l'anti-pub. Pourquoi se priver?
    D'ailleurs, continuons dans les liens utiles contre les sectes, et je note ici pour mémoire d'acheter le 26 mai le hors série de Charlie Hebdo sur la question.
    Il y a aussi ce site de vigilance contre les sectes, ou on trouve notamment quelques revues de presse.

    Personnellement, j'en reviens toujours a nos bonnes vieilles valeurs bien de chez nous. Le bon sens, y'a bien que ca de vrai.


    Lundi 8 Mars 2004 : mise a jour sur la version anglaise du blog

    Apres 4 mois de silence sur la version anglaise, cette mise a jour mérite d'être signalée! Ca se passe la.

    Pour donner un peu de consistance ici, quelques liens sur le thème assez large de l'espionnage et du contrôle de l'information :
  • Au Japon, du révisionnisme dans la bande dessinée :
  • Aux états-unis, les publications scientifiques doivent être politically correct
  • Dans le meme pays, le pourquoi du comment da la NSA...
  • ...et une mise en perspective des accords de Kyoto
  • Pour finir, un bouquin passionnant sur une période clé de l'histoire du monde, vue a travers la vie et l'oeuvre d'un mathématicien de génie et son influence sur les choix politiques, stratégiques et diplomatiques américains.

    Jeudi 12 Février 2004 : Gloire au guerrier (ou "panem et circences")

    Il y a quelques semaines maintenant (c'est que je mets a jour ce weblog a une cadence incroyable...), nous sommes allé voir le 3e volet du "seigneur des anneaux" au cinéma. Trop rien a dire sur le film, agréable, a la hauteur de ce qu'on pouvait attendre, et les 3h passent comme une lettre a la poste.
    Bizarrement, au milieu d'une des scènes, j'ai été pris d'une espece de malaise psychologique qui ne m'a pas laché jusqu'a la fin du film. Dans un chateau, les soldats sur le point de partir au combat rendent hommage aux disparus des précédentes guerres. Un truc comme "gloire aux soldats" en l'hommage des morts. A ce moment la, le fossé entre cet hommage appuyé, médiéval, martial et tout a fait imaginaire; et l'anonymat des soldats des guerres d'Irak et d'ailleurs m'a saisi.
    Je ne sais pas bien par quel glissement je me suis mis a prendre cette scène pour une espèce de glorification du soldat dans notre monde a nous... Le glissement est explicable a l'emporte piece : ce sont "les americains" qui nous apportent ce film qui glorifie les soldats, et ce sont aussi "les americains" qui envoient leurs boys sur les fronts lointains pour défendre des idées qu'ils ont du mal a faire accepter au reste du monde.
    Propagande? Pas vraiment. Peut-etre culture, plutot. Tolkien, ce sont des racines celtes; l'amérique, dans la grosse majorité de sa culture, aussi. Alors le rapport entre des contes guerriers et la nation guerriere m'est plutot apparu sous ce jour la, au départ, avec son lot d'ironie sur la situation mondiale du moment.
    Gloire au guerrier, et gloire a ceux qui, par milliers dans le film, combattent un ennemi bien désigné qui n'est autre que le mal dans sa forme la plus implacable. "L'axe du mal", s'appelle ironiquement l'ennemi hativement désigné lorsqu'il s'agit d'envoyer par milliers des GIs déféndre des interets dont le monde sent déjà qu'ils sont un prétexte.
    Et meme si j'ai du mal a me dire que je fais ce parallele naif et presque trop évident, je ne peux pas m'empecher de penser qu'Hollywood est une des plus puissantes machines américaines. Et que des personnalités hollywoodiennes, en porte-drapeaux de certaines parties de l'opinion, s'appuyaient sur leur notorieté mondiale pour défendre, qui la position de l'amérique, qui les voix contestataires.

    Du pain et des jeux. Au cinéma, on a domestiqué les jeux du cirque, les morts ne meurent pas pour de vrai, le monde n'est jamais vraiment détruit lorsque l'on sort de la salle. C'est un jeu d'enfant, et après le film, on retiens "les effets spéciaux" grace auxquels le jeu était plus vrai que nature.
    Et a la télévision? C'est comme au cinéma, des images qui défilent quand on appuie sur le bouton. Des soldats qui meurent. On ne sait pas vraiment si c'est pour de vrai, quand ca se passe loin dans le monde, on ne sait pas bien ou. Ca devient plus concret quand on montre la douleur des familles qui ont perdu un enfant, un parent. Et entre deux images du bout du monde ou du voisin, on passe des spots de pubs. C'est grace a eux, cette fois, que le jeu existe. Ca c'est pour le pain.

    Et puis, tout frais de cette semaine, scandale mondial, tous les journaux de la planète on relayé la catastrophe : on a vu un sein a la télévision américaine. Une minute de silence pour le direct, qui est depuis (a-t-on entendu dès les jours suivants) proscrit au pays des libertés : un léger différé permettra maintenant d'assurer la bonne moralité des programmes. Un dérapage? Censure.
    Ne confondons pas les torchons et les serviettes. Gloire au guerrier. Faisons la guerre au pays des femmes voilés, mais cachez ce sein que je ne saurais voir. L'enfant nait (surement), il est aimé (peut-etre) et nourri, mais cela, ca reste au foyer. Avec les torchons. Ensuite, il peut devenir grand. Gloire a lui si un jour il meurt pour son pays.

    Lundi 15 Décembre 2003 : Ceci n'est pas un site web

    C'est parfois frappant comme ce sont les idées les plus simples qui mettent le plus de temps a arriver... Sur mon site, ca crée un décalage entre ce qui est en ligne et ce que j'aurais envie de voir en ligne. Et le temps que les idées se précisent sur ce que je voudrais vraiment faire, je tourne en rond!
    Bref ce week-end j'ai finalement réussi a regrouper deux vagues idées en une vraie, que je compte intégrer dans mon site des que tres bientot ("des que tres bientot", copyright moi meme 2004)! Tout simplement, il s'agira de faire vivre les pages d'accueil des différentes parties de mon site en y ajoutant un "blog" pour détailler les nouveautés et les projets. Simple, non? Eeeh oui mais il m'aura fallu des mois de perplexité a me demander quoi faire d'interessant avec un weblog et comment faire vivre mes pages d'accueil de rubriques pour en arriver la. C'est désarmant.

    Ceci dit, ce serait également bien que je trouve une solution pour éviter que cette page ci (et du coup tous les petits blogs individuels qui vont suivre!) s'allonge a l'infini. Seulement voila, si je fais un truc dynamique avec une base de données et toutes les technologies a la mode, ca va ramer, parce que ca tourne sur free... Donc pour le moment, je n'ai pas d'idée et la page s'allonge...

    En parallèle et sans aucun rapport, ce week-end, j'ai une fois de plus constaté l'effarante médiocrité des services Noos TV. Visiblement, ils ont changé quelque chose dans l'organisation de leurs chaînes, résultat notre décodeur ne nous donne plus accès a la plupart des chaînes pour lesquelles nous payons!! Evidement, Noos a la parade : grace au modem intégré au décodeur, j'ai la possibilité de débourser 15 euro pour le reconfigurer automatiquement par téléphone sur les chaînes qui n'auraient jamais du disparaitre! Je crois que ca commence a vraiment se voir, qu'ils se foutent du client...
    Notez bien qu'ils auraient tord de se priver, parce que le client (moi!) n'est pas malin : il n'a pas longtemps hésité a décrocher le téléphone pour appeler la ligne surtaxée a 30 centimes d'euro la minute pour se plaindre. C'est cher, mais en théorie, ca fait du bien de raler. Sauf qu'en pratique, le message automatique m'a bien expliqué que comme le service n'était disponible que jusqu'a 21h, il fallait que je rappelle. Il était 19h30. Vraiment, bravo, rien de plus a dire.
    Pas calmé pour autant, j'ai tenté leur site internet (bon je ne mets pas de lien, ca ne le mérite pas...), et la j'aurais théoriquement pu avoir un opérateur en dialogue en direct. Mais en pratique, je n'avais pas mon mot de passe utilisateur. J'ai donc fini par balancer un message via un formulaire de saisie quelconque. O surprise, j'ai reçu une réponse ce matin! On me donne un conseil pour que mon décodeur retrouve la raison (je ne sais pas bien pourquoi mais j'y crois moyen); et on m'informe que j'ai accepté que mes données soient communiquées a des tiers. Il faut savoir que j'ai coché la case qui précise que je ne souhaite PAS que mes données soient communiquées à des tiers! Est-ce qu'il faut voir un piège dans cette case? Nooooon, au pire c'est un dysfonctionnement, ils ne sont pas a ca pres!!
    La suite pour ce soir, si mon décodeur réagit positivement à la méthode qu'on m'a indiquée.
    En attendant, comme on ne regarde presque plus le câble, je me suis fait à l'idée de résilier mon abonnement. Mais bien sur, j'ai découvert sur le site de l'association des utilisateurs mécontents de Noos, Luccas que la résiliation aussi pouvait poser des problèmes. Décidément, depuis le temps que je suis chez Noos TV, je fini par me dire que ca ne ferait pas si moche, finalement, une parabole sur le balcon.

    Donc, a retenir : Luccas, l'association des utilisateurs mécontents de Noos.

    Mardi 25 Novembre 2003 : Enchaînements d'idées

    Pour commencer, j'ai repris le japonais il y a une semaine, avec les cours de la Mairie de Paris. Excellent, c'est l'occasion de pratiquer régulièrement, d'entendre parler la langue et de pouvoir poser des questions; et lors du premier cours j'ai constaté que mes bases étaient suffisament sérieuses pour arriver a suivre, c'est encourageant. J'ai rattrapé en route le cours de niveau "faux débutant"; et même si il va falloir que je bosse sérieusement l'écriture, la grammaire et la plupart du vocabulaire sont dans mes cordes!
    Dans la foulée, j'ai aussi commencé a explorer les manifestations de la thématique "hommes et robots" de la Maison de la Culture du Japon a Paris. Visite de l'exposition permanente (interessantes oeuvres d'artistes multimédia), et démonstration du robot ASIMO de Honda.
    Pour cette semaine, ce sera la démo d'un robot Fujitsu, et en Janvier, deux machines Sony.
    Dans la foulée de la démonstration du Asimo, j'ai acheté le catalogue de l'exposition, tres complet et passionnant, avec notamment un article de Frédéric Kaplan, chercheur au Sony Computer Science Laboratory Paris. En allant visiter son site perso, je suis tombé sur une étude sur les Cités Obscures.
    Et la boucle et bouclée! Tout comme je le disais a propos des reprises de chansons que j'apprécie par des artistes que j'apprécie; ca m'a enthousiasmé de retomber sur les Cités Obscures en explorant des sites sur un thème -a priori éloigné- qui m'intéresse.
    L'étude de Frédéric Kaplan m'a d'ailleurs fait réfléchir dans un sens qui me rapproche d'une autre de mes lectures fétiches ("La psychanalyse des contes de fées", de Bruno Betelheim). F. Kaplan fait remarquer dans son étude que la série des citées obscure jongle avec des thèmes scientifiques et/ou psychologiques/pilosophiques, d'une manière qui nous parle "mysterieusement" et nous incite à la relecture. En repensant a l'impact qu'a sur moi cette série, je me suis dit que finalement, ce fonctionnement la s'apparente au fonctionnement des contes de fées pour les enfants. Ces récits s'adressent a des parties "cachées" de notre esprit, d'une façon telle que des relectures nous permettent inconsciemment d'enrichir notre compréhension du monde.
    Tout comme les enfants se font relire de nombreuses fois les mêmes contes, jusqu'a ce que leur esprit en ait tiré tout le fruit et qu'ilsse soient aiguisés l'appétit pour de nouvelles découvertes.
    Une sorte de conte de fées pour adultes, donc, avec sa représentation cohérente d'un monde apparement surnaturel dans lequel des constructions psychologiques prennent la forme de personnages, décors, ou objets personnalisés, parfois à l'échelle d'une ville ou d'un phénomène physique.

    Sans aucun rapport avec ce qui précède, j'ai aussi réfléchi a ce blog, que je voudrais plus illustré et plus vivant. Mais mon scanner est mort, tant pis pour les illustrations... :)

    Dimanche 9 Novembre 2003 : Grande quinzaine du robot!

    Il y a quelques semaines, j'ai appris que la Maison de la Culture du Japon a Paris (dont le site se trouve ici) proposait jusqu'a fin janvier une thématique "Robots" : expositions, démonstrations, films et documentaires, et meme une programmation musique et danse sur le thème de l'humanité face aux robots. Ca faisait deja bien longtemps que j'avais envie d'aller découvrir cette organisme, voila qui aura été le déclencheur pour aller finalement y pointer mon nez.
    J'ai pris les programmes, épluché ce que j'avais envie d'aller voir, et j'irais bientôt a l'exposition et a quelques demonstrations. J'ai aussi découvert que j'avais malheureusement raté des démonstrations qui m'auraient bien plu. Dommage, mais il en reste de tres interessantes a ne pas rater.
    Dans la foulée, on m'a aussi indiqué a peu pres en meme temps un magasin parisien dédié aux robots! J'y suis passé ce week-end, une première fois samedi "pour voir", et une deuxieme fois dimanche, pour acheter! :)
    Il ont eux aussi un site, surement le plus complet en France pour la vente de produits de ce genre. Et donc bien sur, j'y ai trouvé plusieurs choses qui me tentaient depuis un moment, et sur lesquelles je n'avais pas encore craqué... D'abord, le Desktop Rover de Plantraco, un petit engin radio-commandé a chenilles bien marrant! Et puis un bouquin de Douglas Hofstadter, "Godel, Escher et Bach", que j'avais envie de lire depuis des années, depuis que j'ai lu "Ma Thémagie", du même auteur, un essai passionnant sur l'intelligence (artificielle ou non), les fonctionnements cognitifs et les domaines de recherches au croisement de disciplines scientifiques diverses. Au passage, j'ai pris aussi un livre sur le "dilemme du prisonnier"
    , qui a l'air lui aussi tres prenant.

    Bref, meme si je developpe plutot les sujets technos dans la version anglaise de mon blog, mais je ne pouvais pas passer à coté de cette concentration de nouveautés robotiques ces derniers jours!
    Pour pousser un peu ma réflexion, je me suis d'ailleurs fait la remarque, en voyant le programme des démonstrations de la Maison de la Culture du Japon a Paris, que de nombreux constructeurs japonais avaient finalement des programmes de recherche et des produits "presque prets a sortir". Au départ, ces produits étaient plutôt développés en visant le public japonais; mais voila que ces constructeurs viennent faire des démonstrations (encore confidentielles, certes...) au bout du monde. Voila aussi que, dans la boutique parisienne de robots, je trouve un prospectus Sony qui vante les mérites d'Aibo, le robot chien de compagnie. Et d'ailleurs, cette boutique, dédiée aux robots, qui propose des jouets, des kits scientifiques, des livres techniques et divers produits pour acheteurs de tous ages, serait-ce le signe d'une tendance naissante? Je ne m'attend pas a ce que ce genre de boutique soit aussi courant demain que les distributeurs vidéo ou les boui-boui de téléphonie mobile; mais finalement, le paysage que se dessine sur la scène robotique grand-public me rappelle beaucoup les premiers pas de la micro-informatique domestique dans les années 80.
    On retrouve le même terreau de passionnés, qui s'interessent a de droles de machines que le grand public considère comme des gadgets hors de prix. On retrouve les mêmes motivations ludiques, technologiques et "interactive", chez ces passionnés. Et on commence a voir naitre des boutiques spécialisées, une "scène", comme on dit, et une vraie communication des constructeurs a destination du public. Au japon, il existe déjà une presse spécialisée...
    En ce qui concerne la micro-informatique, 20 ans après ces premiers frémissements, il est presque aussi courant de trouver dans un foyer un ordinateur (et/ou une console de jeux) qu'un lave-vaisselle. On ne se pose plus la question de savoir a quoi cela peut-etre utile, tellement les usages en sont variés, du jeu au courrier électronique en passant par la gestion de photos ou de morceaux de musiques. En ce qui concerne les robots, rendez-vous dans 20 ans!

    Vendredi 31 Octobre 2003 : Si ca marchait, ca se saurait...

    Regulierement, je me fais la meme remarque a propos de certains produits dont on nous rebat les oreilles a longueur de pubs et de spams.
    En vrac : perdre 15 kilos en 8 jours, tripler son salaire en bossant chez soi a coller des enveloppes, paraitre 10 ans de moins grace aux dernieres avancées scientifiques, etre adulé de toutes en ajoutant quelques centimetres supplementaires a ses attributs virils...
    La remarque, c'est donc bien sur que "si ca marchait, ca se saurait". La meilleure preuve est d'ailleurs que lorsque ca marche, *ca se sait*, et on parle en dehors des seules pubs vaseuses qui font la promotion de ces procédés miracles.

    Booster ses capacités sexuelles? On peut, tt le monde le sait, la petite pilule bleue est devenue mondialement celebre pour ca, et les journaux en parlent.
    Multiplier son salaire? Ca peut arriver, il y a quelques cas (dont on a parlé dans les journaux) ou, partis de rien, des particuliers ont bati des fortunes; mais de memoire, aucun n'est jamais devenu riche par la grace d'une publicité dans son magazine télé qui l'invitait a coller des enveloppes...
    Perdre des kilos efficacement? Régimes Hyperprotéinés, activités sportives et alimentations équilibrés, dans certains cas pathologiques, diverses interventions chirurgicales...

    Et en ce moment, le domaine amusant c'est "paraître 10 ans de moins".
    On a plusieurs forces en présence : d'un côté l'industrie du cosmétique, celle que vous valez bien, par exemple; et de l'autre les laboratoires médicaux et les médecins.
    Le truc rigolo : ca y est, le vieux rêve anti-rides est devenu réalité : il existe *vraiment*, et c'est le camp des labos et des médecins qui dispose de cette arme absolue : ca s'appelle "Botox", ca marche, et comme ca marche, ca se sait.
    L'autre camp, forcément, doit voir ses parts de marché chuter. Eux, ils vendent des produits qui marchent peut-être (mais ca ne se sait pas, et ils dépensent des fortunes en pub pour le faire savoir), et ils sont bien obligés de reconnaître que le produit du concurrent, lui il marche et ca se sait.

    Alors qu'est ce qu'on fait quand on n'a pas l'arme suprème mais qu'on est fort en marketting? Eh bien on fait croire qu'on l'a, l'arme suprème (Ca s'appelle la guerre psychologique, on en parle dans Asterix, "La Zizanie"! :) ).
    Résultat : en ce moment, toutes les grosses boites de cosmétiques nous sortent des produits avec des noms en "OX". Manière élégante de dire : il y a vraiment un truc qui marche, et ca se sait, et on aimerait récupérer les miettes, si c'était possible.
    Manière élégante de reconnaitre aussi, que les produits qui marchent, on en parle, a tel point qu'ils sont obligés eux-meme d'en parler. A demi-mots. Sinon ca voudrait vraiment dire que leurs produits qui ne marchent pas, personne n'en parle.

    J'ai remarqué aussi un autre phénomène de mode commercial, dans les pubs du moment : le stress des vaches. Oui, ca n'a rien a voir; mais entre deux pubs pour des produits de beauté en "ox", on voit souvent des pubs de chocolat au lait ou de fromage, ou on nous explique qu'avec un bon massage, les vaches font un meilleur lait.
    Et vas-y qu'on nous montre comment les marmottes des montagnes massent les vaches des alpes, ou comment les eleveurs font aussi kiné pour le bien-être de leurs bovidés.
    Ca arrive de temps en temps, des vagues de simitudes dans les thèmes de pubs qui apparaissent au même moment...

    Vendredi 24 Octobre 2003 : So what?

    Me voila rentré de vacances depuis presque une semaine. Il y a une semaine jour pour jour, je n'arrive pas bien a savoir ou j'etais exactement a cause du decalage horaire, mais je devais etre dans l'avion du retour, ou sur le point d'y embarquer.
    Et pendant ces trois semaines aux USA, plein d'idées de choses à raconter m'ont traversé l'esprit, mais depuis que je suis de retour, je n'arrive pas a organiser tout ca et je ne retrouve pas vraiment la motivation pour le faire.

    Finalement, au niveau du weblog, je n'ai pas tellement envie de raconter les vacances (je ferai surement un site pour ca, un jour). Tout de meme, j'ai fait la bas une petite remarque qui recoupait une des idées que je voulais développer depuis un moment.
    J'avais remarqué a Paris un camion de livraison Fauchon derrière lequel était affiché un petit panneau : "Comment trouvez vous ma conduite?" avec un numéro de téléphone. Sur le moment, j'ai trouvé cette initiative etonnante et plutot agreable, a l'heure ou on parle d'incivilité et de violence routière, qu'une société engage son image sur leur "bonne conduite".
    Le voyage aux Etats-unis m'aura permis de découvrir que la bas, la pratique est extremement courante; énormément de véhicules professionnels qui circulent en ville portent des panneaux de ce type...
    Meme si a ce jour, le camion Fauchon est toujours le seul que j'ai vu en France arborer ce petit mot, on est une fois de plus sur cette histoire a la traine de l'Amerique, et je crois que le voyage m'a d'ailleurs permis de mieux ressentir le pourquoi et le comment de la chose.
    De la à bien comprendre, réaliser et à intégrer les raisons précises de notre "suivisme" appliqué et discipliné, il y a un pas; mais je me sens mieux armé pour me l'expliquer un jour.

    J'ai rapporté beaucoup de souvenirs, quelques jouets et des idées pour alimenter mon site; mais pour le weblog, finalement, ca me fait un peu comme au tout debut, quand je ne savais pas bien quoi raconter.
    Cette première contribution de retour de vacances aidera peut-être à amorcer la pompe...

    Jeudi 19 Septembre 2003 : Are friends electric?

    Tant que je suis dans les citations de chansons anglaises, mon titre pour aujourd'hui reprend un classique de la "New Wave", une chanson de Gary Numan qui a connu de nombreuses reprises. J'aime bien ce morceau, et ca m'a amusé de découvrir sur les réseaux "peer-to-peer" (comme Kazaa et d'autres...) que certains groupes que j'apprécie ont leur version de cette chanson. Je cherche des morceaux de Moloko, je trouve leur reprise de "Are friends electric?". Je cherche des morceaux de Republica, je trouve leur reprise.
    "Das Model", de Kraftwerk, m'a fait un peu le même effet. Par exemple, il y a de ça fooort longtemps j'ai entendu à la radio "Elle se promène", morceau vaguement mélancolique à l'atmosphère étrange chanté par une mystérieuse "Robert". Quelques années après, je tombe par hasard sur un album de la fameuse Robert, et j'y découvre qu'elle a enregistré sa propre version de "Das Model". J'aime beaucoup découvrir ces références croisées chez des artistes qui m'interessent...

    Le choix de ce titre vient aussi de ma grande satisfaction de la journée. Je m'étais armé d'informations pour retourner dans le magasin d'électricité, me renseigner sur les transformateurs. Première satisfaction : même si je patauge complètement sur le moment, ça fini par me revenir, je remets mes idées en ordre : la puissance du transfo, la consommation de l'appareil que l'on branche dessus... Mais déception : le transfo qu'il me faudrait n'est disponible que sur commande, trop tard pour me convenir.
    L'idée de génie (sisi, il faut le dire), je tente ma chance dans un magasin d'éléctronique deux rues plus loin. *LA* satisfaction de la journée : ils ont le transfo de mes rèves, moins cher, et bien mieux que celui que j'aurais pu commander dans l'autre magasin! En plus, l'équipe est disponible, agréable, ca me réconcilie avec les magasins d'électronique à tel point que je serai bien parti avec un bouquin d'initiation (Emporté par l'enthousiasme d'avoir retrouvé mes notions d'électricité, et par l'assistance aimable des vendeurs, je me voyais bien parti pour relancer une success story façon Silicon Valley à moi tout seul).
    Pas de chance, ils n'en n'avaient pas. La Silicon Valley ne sait pas ce qu'elle rate...

    Au passage, ce dernier magasin étant à deux pas de la boutique de Japanimation de l'autre jour, je profite d'avoir sur moi la somme en liquide pour aller y acheter le magazine qui me tentait mardi. Porte close, un mot "Je reviens dans 10 minutes". Je vais chercher un sandwich, je reviens dix minutes plus tard, toujours rien... Il doit être écrit quelque part que je n'achèterais *jamais* ce magazine.

    Mardi 17 Septembre 2003 : "To be in England, in the summertime, with my love, close to the edge"

    17 septembre, deja! 2 semaines ont passé depuis ma derniere intervention dans le blog... Je savais bien, au début, que je n'aurais rien a y raconter! J'avais d'ailleurs cette reflexion en toile de fond toute la journée : c'est bien joli un blog, mais si je ne m'y consacre pas sérieusement, ca n'a pas vraiment de sens. Et si je me force, ca n'a pas de sens non plus... Par un enchainement d'idée bizarre dont j'ai perdu le souvenir précis, ces réflexions m'ont mis en tête cette phrase d'un morceau d'Art of Noise "To be in England, in the summertime, with my love, close to the edge". Impression de flottement mélancolique, sentiment de danger imminent un peu comme quand on ne retrouve plus l'idée qu'on avait en tête une seconde auparavant.
    En fin de journée, envie de se coucher et de dormir, on s'est retrouvé par surprise scotché devant la télé par "La vie révée des anges". Très très bien, ce film... Ca m'a fait penser a du Rohmer, en plus construit et en plus trash (plus trash, pour ce que je connais de Rohmer, c'est pas bien difficile...).
    Dès les premières images, on s'est laissé prendre; comme ca jusqu'a la fin. Ca m'a plu, et ca m'a un peu agacé que ca me plaise. C'est du pur snobisme, je pense; ce film a tellement été encensé par la critique que j'ai l'impression d'être un suiveur et de me perdre dans le nombre! "I don't ever want to play the part of the statistics on a government chart" (The Police, cette fois, mais on reste dans la chanson anglaise).
    Bien sur, si j'avais vu le film avant de lire toutes les critiques positives, j'aurais surement été tres content que mon opinion soit reconnue, et tres fier de moi!!
    Aujourd'hui, pas de balade dans une mairie... C'est assez surprenant pour être noté! :)
    Par contre une petite visite a un magasin de Japanimation, et un moment de perplexité au moment de payer un magazine a 16 euro : "Par carte, ca vous va?" "Ah non, la carte c'est 20 euro minimum" "ok, ce sera par chèque alors" "Non plus, la banque n'aime pas quand on a des cheques pour de petits montants". Ben voyons.
    Il faut croire que la banque prefere les gros montants non certifiés; ou meme le liquide qui ne rentre pas dans les comptes officiels, ca lui fait moins de travail de gestion. J'ai laissé le magazine sur le comptoir, et j'en ai profité pour me demander si ca méritait vraiment que j'y dépense 16 euro le jour ou j'aurais l'appoint en liquide sur moi (Je me pose encore la question...).
    Et une autre visite à un magasin d'electricité; c'est fou ce que je suis nul en electricité. Je voudrais un transformateur qui transforme une prise electrique 110 Volts américaine en prise 220 Volts francaise, tout pareil. Bah c'est possible, mais "ca dépend de la puissance que prend l'appareil que vous branchez dessus". Ok. Quand je branche un appareil en France, je sais qu'il marche en France, je ne me pose pas la question; pourquoi ca devrait être différent quand je le branche sur une prise transformée?
    Pourtant j'ai encore des notions floues des définitions de la puissance électrique; mais alors la... le vide complet, et une perplexité croissante au fur et a mesure que j'essaye de comprendre. Ca ne va pas m'aider a comprendre, d'ailleurs.
    J'y retournerai, armé de la liste des puissances demandées par les appareils, avec du temps devant moi, et après avoir révisé mon électricité. JE COMPRENDRAI!

    Mercredi 3 Septembre 2003 : jamais deux cent trois!

    Deux cent trois (1) : sur internet, code que renvoit un serveur Web pour signaler que l'information dont il dispose est une version modifiée de l'information originale (Les ordinateurs se racontent des trucs passionnants, entre eux).
    Deux cent trois (2) : modèle de voiture produit par Peugeot entre 1949 et 1960. Le modèle "103" correspondant, lui, a un cyclomoteur qui à rencontré un énorme succès en France pendant plus de 20 ans.
    Quelques citations célébres :
    "Jamais 203" (un serveur Web tres fier de ne fournir que de l'information de première main)
    "Jamais de 103" (un cyclomotoriste qui n'aime pas la marque Peugeot)
    "Jamais de sans-toît" (L'abbé Pierre)

    Bref, "jamais deux sans trois", comme la troisième entrée de mon blog, qui succède à la deuxième comme le veulent la logique et l'adage.

    En grand habitué que je suis des soirées et des nuits parisiennes, j'ai mis les pieds pour la première fois hier soir dans un café théâtre! Nous avions des invitations à la soirée de présentation des spectacles de la saison au Blancs-manteaux. Le principe est vraiment sympa : les artistes de la nouvelle saison présentent chacun leurs spectacles sur scène en quelques sketches; tout ca avec un entractes-buffet au milieu!
    Cela donne une soirée variée, des découvertes et quelques noms connus, un très bon souvenir!

    Bon souvenir, malgré l'esprit encombré par des problèmes de boulot (bah oui, la vie de cadre informatique parisien, c'est du stress, on imagine bien : il suffit de voir les pubs de yaourt pour comprendre que ca porte sur l'estomac et que sans les grands groupes agro-alimentaires et leurs produits subtilement adaptés à notre rythme de vie, on aurait du mal a s'en sortir). "Migration" est un mot dont j'ai appris à me méfier au cours de mes courtes années de carrières. Pour ne pas confondre avec une histoire d'oiseaux et de saisons : une "migration", ca signifie qu'on part de qqchose qui fonctionne, et qu'on décide de tout changer. A l'arrivée, on se retrouve donc avec qqchose de tout nouveau, généralement bourré de problèmes. Ce sont ces problèmes la que j'ai trimballés jusqu'au café-théâtre, mais qui se sont petit à petit éloignés au fil des sketches.

    A part des premières fois marquantes, comme ma découverte du café-théâtre; si il n'y avait pas des démarches administratives à faire de temps en temps mon blog serait bien plat!
    C'est donc une fois de plus sur le parvis de la mairie (Du 15e cette fois), que j'ai ramassé un portefeuille perdu, tout à l'heure. Ca aussi c'est une première, je n'en n'avais jamais trouvé avant...
    Et c'est la que la légendaire aimabilité administrative s'est une de fois de plus illustrée : en rapportant ledit portefeuille à la mairie, pensant que c'est la que la personne irait naturellement le demander; on m'a répondu d'un ton...hem..."courtois mais ferme", on va dire, que "ah non, on ne prend pas les objets trouvés, ca c'est au commissariat, on ne prend pas ca ici".
    Ceci dit, le bon sens a eu sa revanche sur la bureaucratie : la personne est effectivement venue chercher le portefeuille à la mairie (gagné!), qui l'a renvoyée au commissariat ou elle a récupéré son bien. Efficace. Et on peut encore s'estimer heureux de ne pas avoir eu a remplir un formulaire 4356B de décharge de responsabilité et à entamer une procédure 3898734A de transfert non-nominatif de bien non-identifié d'un service non-compétent et non-récipiendaire aux autorités de tutelles responsable du traitement adéquat (contre décharge).
    Marrant, de ramasser un portefeuille dans la rue... Je me suis demandé ce que j'aurais fait si le portefeuille avait contenu une fortune en liquide; et je suis à peu près sûr que je l'aurais aussi rapporté. On ne se refait pas! :). Tiens c'est surement pour ca que la charmante dame ne voulait pas prendre en charge le portefeuille. A elle les problèmes si le propriétaire constate qu'il y manque quelque chose.
    Bof, si il manque d'argent, il pourra toujours sauter des jours fériés par ci par la! Comme disait l'autre jour un pilier de bistrot interrogé sur le sujet par des journalistes : "Ben voyons, supprimer un jour férié, et pourquoi pas mettre Noël tous les 5 ans tant qu'ils y sont?".

    Lundi 25 Aout 2003 : des souvenirs, encore, en version kaki...

    De la paperasse à faire en prévision d'un voyage outre-Atlantique, et me voila à la mairie du quatorzième... Dèjà de loin, avant d'apercevoir la mairie, j'entend la musique d'une fanfare, des tonalités militaires...
    Effectivement, quand je me rapproche, plusieurs engins d'époque (de la 2e guerre mondiale, l'époque) sont alignés sur le parvis, et de l'autre coté, une fanfare en uniforme blanc et un petit attroupement. Le temps de me garer (un peu à l'écart, à cause de cette retenue qui me vient, à l'idée de garer sauvagement mon petit scooter japonais le long d'un blindé américain qui est sûrement la pour raconter quelque chose de bien plus poignant que mon petit besoin d'un papier administratif...), le temps de me garer, donc et je traverse le parvis à pieds; il y a une petite dizaine de véhicules sur place. Bon. Je crois me souvenir que quand j'entre dans la mairie j'entend le début d'un discours : "dépot de gerbe...".
    C'est en sortant que ca m'a frappé... Pas une surprise, d'ailleurs, puisque ce genre de choses me prend à chaque fois... J'entend un bout du discours, j'en apprend un peu sur la libération de Paris, les QG de la résistance dans les catacombes, des noms, des évènements...

    J'apprend que, pour cette cérémonie, quelques anciens combattants américains sont là. Bravo les gars... Rien de plus à dire, c'est à chaque fois à ce moment la que ca me prend, un sentiment de gratitude et de reconnaissance, un sentiment d'humanité profond à me dire que ces gars la sont en France, ici ou ils auraient pu rester les pieds devant (si je puis dire...) comme tant de leurs concitoyens... Bref, je ne fais pas de dessin.
    Au retour, je me suis attardé sur les engins militaires, l'un d'eux portait encore sa mitrailleuse. Un souvenir, encore, de ce que ca a du être, la guerre, à ce moment la.

    Dommage, je n'avais rien pour faire des photos... Moi qui me la joue avec ma montre appareil-photo numérique, je ne l'avais pas avec moi sur le coup et je me suis trouvé comme un con à me dire que j'aurais bien gardé un souvenir de ce moment-la. Mais tout l'équipement pour ca était sagement à la maison... La technologie high-tech n'est toujours pas assez high-tech pour être vraiment la quand on en a besoin!

    Entre les anciens combattants, les engins de guerre et les cérémonies du souvenir, je suis reparti en pensant aux américains, aux français (je ne mets pas de majuscule parce que j'ai remarqué que sur les nouveaux passeports, le "F" majuscule a "République Française" a disparu...), a la diplomatie, a l'économie mondiale, aux guerres qui se jouent loin du monde occidental, et aux morts de la canicule...

    Difficile d'assurer une transition (en passant par la case "souvenir", peut-être?) : aujourd'hui, j'ai aussi avancé sur les tests de ma console GP 32 avec des émulateurs. Impressionnant! Mon Atari-ST, ma console NEC : prenez les deux ingrédients, faites réduire à feu doux sur une carte SmartMedia (pas très cher à la Fnac tant qu'on en trouve encore : le format va être abandonné) et voila les deux machines en une seule qui tient dans la poche! A l'époque c'était le top de la technologie, aujourd'hui ce n'est presque même plus impressionnant de les avoir dans la poche tellement ca parait obsolète...


    Mercredi 20 Aout 2003 : ca commence, et déjà des souvenirs...

    Il aura fallu une conjonction de petits évènements pour que me décide enfin à concrétiser cette idée qui me trottait dans la tête depuis un bon moment : m'attaquer a mon Blog perso rien qu'a moi.

    Tout d'abord, il aura donc fallu que je croise ces derniers jours plusieurs sites passionnants. Il y a eu le site de Georgy Kishtoo, Dina Arobi, que je connaissais déjà, mais dont j'ai découvert avant-hier un rejeton (en anglais) : If I told you what I eat, would you know who I am ?. Encore une idée que j'aurais aimé avoir, et surtout une idée que j'aurais aimé savoir exploiter comme il le fait.

    Il y a eu ensuite le blog de Miellaby, dont il m'a envoyé un lien isolé, a partir duquel j'ai découvert le reste de ce qu'il raconte sans ses pages.

    Enfin, il y eu hier la visite de ce site perso, canadien et en anglais, plein de robots géants; c'est un site qui a un format de blog, ce qu'il y a dedans me parle, bref, ca m'a plu!

    L'idée de me lancer à mon tour faisait son chemin, mais je continuais à me poser tout un tas de questions parasites : en anglais ou en français; et je raconte quoi la-dedans...
    Je me voyais mal ouvrir mon éditeur HTML et taper "Cher journal,...". Donc je préférais ne rien taper du tout.

    Enfin, un dernier évènement a mis son grain de sel pour que l'idée se cristalise tout à l'heure, pendant une balade-sandwich autour de l'hôtel de ville de Paris. Interférence du web dans la vie réelle, je venais de trouver par hasard dans une librairie "underground" de la scène "Japanimation" parisienne (les guillemets sont en soldes en ce moment), un bouquin que j'avais découvert la veille sur le 3e site dont je parle juste au dessus. J'avais donc les idées bercées par cette irruption du web dans mon univers quotidien.
    Et la, assis bêtement avec mon Quick devant le parvis de l'hôtel de ville et ses touristes en vadrouille; un souvenir m'est revenu. Un souvenir du parvis de Notre-Dame de Paris; alors que je faisais mon service national dans la police parisienne. Ce jour la, l'équipe dont je faisais partie avait été appellée pour une overdose devant Notre-Dame. A notre arrivée, les pompiers étaient déjà sur place. Il y avait tout un groupe de secours, pompiers, police, au bord d'un buisson sur le parvis de Notre-Dame plein de touristes. La victime était invisible, elle s'était planquée derrière le buisson pour se faire son fix. Et elle était morte. Les passants ne faisaient pas attention a l'équipe de secours; une vie venait de s'éteindre au milieu de centaines d'autres qui grouillaient autour d'un des monuments les plus visités au monde. Pour eux, un lieu touristique; pour elle, la fin du chemin. Ici est tombée une jeune femme anonyme, dont je ne connais rien sinon que ma route a croisé la sienne ce jour la; son dernier jour à elle.
    Surement une intervention de routine pour le reste de l'équipe. Je suis surement le seul à me souvenir de ce jour la.

    La situation m'a marqué, et ce souvenir me revient par moments... Il m'est revenu tout à l'heure alors que, seul devant un bourdonnement de touristes, je me posais des questions d'homme encore vivant et qui veut le raconter; et il a répondu à la question "qu'est ce que je pourrais bien avoir envie de raconter?".

    Je raconte la trace de cette journée; l'absurdité que j'ai ressenti et que je ressens encore quand je passe près de ce buisson, et c'est comme ca que je commence ce blog...

    Les robots géants, et les trucs électroniques, ce sera pour plus tard!